J'avais le même sentiment que toi (et lui) avant, de part mon métier, rencontrer beaucoup de "petits patrons".Lorange a écrit :Disons que dans son film et avec son point de vue de réalisateur de cinéma, Ruffin montre que la majorité des gens sans travail ne se complaisent pas dans leur état mais cherchent à travailler. C'est peut-être juste son point de vue, ça me semble cohérent mais je ne connais pas suffisamment de monde pour en tirer des statistiques.DCD a écrit : Je suppose que le film montre que des gens veulent travailler, pas la grande majorité.
Pour ceux dans la restauration (où j'ai de la famille aussi), la majorité des gens sans travail se complaisent dans leur état. Impossible de recruter un cuisinier, un serveur ou même un plongeur, malgré des salaires bien supérieurs au SMIC, y compris dans les deux derniers cas, la charge de travail et les horaires étant jugés trop contraignants. Certains se tournent vers des travailleurs étrangers, réduisent leur jour d'ouverture ou ferment.
Idem pour une collègue dont la mari tient un salon de coiffure depuis plus de 30 ans et qui depuis les années 2010, peine de plus en plus à trouver du personnel/ Les nouveaux arrivants trouvant ce métier trop dur, partent le plus souvent sans prévenir, du jour au lendemain, ou bien se font porter pâle durant plusieurs mois.
J'avoue que depuis une dizaine d'années, mon discours a radicalement changé sur les "personnes ne trouvant pas de travail".