Re: Le topic du "tu regardes quoi à la télé en ce moment"
Publié : 23 mai 2020, 12:04
Sur Arte ( what else...), est passé un doc sur Chuck Berry.
Intéressant dans l'ensemble, mais quelques remarques personnelles :
Je ne suis pas fan des espèces de mises en scène (sur)jouées du début.
Beaucoup d'intervenants ( des musicos pour la plupart sexa ou septuagénaires, dont 1 membre de Kiss à la coiffure fin de confinement) ont peut-être un petit peu exagéré en certifiant, je résume, que " quand Chuck a commencé à interpréter ses 1ers succès, les teenagers blancs et noirs se sont mélangés spontanément pour danser ensemble" et que donc " Chuck a eu en ce sens plus d'importance que beaucoup d'hommes politiques de son époque), le tout sur fond d'images d'archives d'émissions télé en noir et blanc et en public où l'audience est à 99,99% composée d'une jeunesse blanche et trémoussante.
Bien vu de rappeler que les 4 premières chansons sorties en 45 t par CB ont été cosignées, en plus de Chuck lui-même,par un mec de sa maison de disque et un présentateur de show télévisé alors que c'était CB qui avait composé paroles et musique .
En gros le système était le suivant : la maison de disques sollicitait un présentateur d'une émission très populaire pour diffuser et promouvoir leur artiste, en échange le présentateur en plus de la petite enveloppe habituelle, devenait propriétaire d'une partie des droits d'auteur et la maison de disque, pour se récompenser des efforts de promotion, en gardait une autre. Et pour un truc comme "Maybelline", ça pouvait chiffrer
C'était kif kif en France, remember Francoise Hardy et " tous les garçons et les filles de mon âge ".
Le racisme dont CB a été victime a été souligné à juste titre, mais bon, d'un autre côté, on a un peu minimisé les quelques écarts inévitables de la rock star.
J'ai beaucoup aimé les passages où tous les prestigieux invités du doc admettent que, s'ils étaient des grands grands fans du pionnier du rock, ils ne gardent pas un super souvenir d'avoir joué avec lui sur scène (Keith Richards : " il était encore plus casse-c*ouille que Mick Jagger"), Chuck se faisant un malin plaisir à les piéger...
Et enfin, on a largement minimisé le peu de qualités des concerts de CB quand à partir des années 70, il partait seul faire une tournée "avec sa guitare et sa brosse à dents".
Peut-être qu'aux States il était obligé d'embaucher dans chaque ville des musiciens professionnels, mais en Europe, quand le mec se pointait, par exemple à Trifouilly les Oies, le jour du concert à 14h, 4 ou 5 mecs locaux l'attendaient, 2 heures de répétition ("tout le monde connaît les morceaux de Chuck Berry") et c'était bon..., sauf pour le spectateur du soir qui retrouvait les mêmes types qui avaient assuré tant bien que mal le bal monté le samedi d'avant, ça pouvait cafouiller sévère et puis le Chuck il jouait l'oeil sur la montre, ça ne s'éternisait pas...
Intéressant dans l'ensemble, mais quelques remarques personnelles :
Je ne suis pas fan des espèces de mises en scène (sur)jouées du début.
Beaucoup d'intervenants ( des musicos pour la plupart sexa ou septuagénaires, dont 1 membre de Kiss à la coiffure fin de confinement) ont peut-être un petit peu exagéré en certifiant, je résume, que " quand Chuck a commencé à interpréter ses 1ers succès, les teenagers blancs et noirs se sont mélangés spontanément pour danser ensemble" et que donc " Chuck a eu en ce sens plus d'importance que beaucoup d'hommes politiques de son époque), le tout sur fond d'images d'archives d'émissions télé en noir et blanc et en public où l'audience est à 99,99% composée d'une jeunesse blanche et trémoussante.
Bien vu de rappeler que les 4 premières chansons sorties en 45 t par CB ont été cosignées, en plus de Chuck lui-même,par un mec de sa maison de disque et un présentateur de show télévisé alors que c'était CB qui avait composé paroles et musique .
En gros le système était le suivant : la maison de disques sollicitait un présentateur d'une émission très populaire pour diffuser et promouvoir leur artiste, en échange le présentateur en plus de la petite enveloppe habituelle, devenait propriétaire d'une partie des droits d'auteur et la maison de disque, pour se récompenser des efforts de promotion, en gardait une autre. Et pour un truc comme "Maybelline", ça pouvait chiffrer
C'était kif kif en France, remember Francoise Hardy et " tous les garçons et les filles de mon âge ".
Le racisme dont CB a été victime a été souligné à juste titre, mais bon, d'un autre côté, on a un peu minimisé les quelques écarts inévitables de la rock star.
J'ai beaucoup aimé les passages où tous les prestigieux invités du doc admettent que, s'ils étaient des grands grands fans du pionnier du rock, ils ne gardent pas un super souvenir d'avoir joué avec lui sur scène (Keith Richards : " il était encore plus casse-c*ouille que Mick Jagger"), Chuck se faisant un malin plaisir à les piéger...
Et enfin, on a largement minimisé le peu de qualités des concerts de CB quand à partir des années 70, il partait seul faire une tournée "avec sa guitare et sa brosse à dents".
Peut-être qu'aux States il était obligé d'embaucher dans chaque ville des musiciens professionnels, mais en Europe, quand le mec se pointait, par exemple à Trifouilly les Oies, le jour du concert à 14h, 4 ou 5 mecs locaux l'attendaient, 2 heures de répétition ("tout le monde connaît les morceaux de Chuck Berry") et c'était bon..., sauf pour le spectateur du soir qui retrouvait les mêmes types qui avaient assuré tant bien que mal le bal monté le samedi d'avant, ça pouvait cafouiller sévère et puis le Chuck il jouait l'oeil sur la montre, ça ne s'éternisait pas...
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