PPR a écrit :
J'ose juste une petite pierre dans le champs des moralisateurs: posez vous la question des modèles, des éducations, de toutes ces choses qu'on n'a pas expliquées aux adultes hommes d'aujourd'hui, ceux qui ne sont que la continuité de millions d'années de comportements et ceux qui sont encore les victimes de stéréotypes familiaux et religieux répandus, parfois, par ignorance.
Les évolutions prennent du temps, les femmes n'ont le droit de vote en France que depuis un peu moins de 80 ans, alors cette évolution positive va encore durer longtemps.
(Mais que les femmes ne se trompent pas de combat non plus. L'anti-sexiste est quasiment, par définition, sexiste.)
Je passais j'ai vu de la baston alors je suis venu
D'abord, je ne donne que mon avis et qui ne n'engage que moi. PPR a parfaitement posé les termes d'un possible débat. Le cadre, le contexte comme disent d'autres, c'est le patriarcat. Alors difficile quand on occupe la position dominante de comprendre la position des victimes. On pourrait choisir d'expliquer pourquoi c'est intolérable en présentant des arguments historiques, sociologiques voire politiques. Expliquer ce que sont les rapports de domination dans une société. Je pourrais y passer la nuit que ça ne ferait pas avancer la réflexion de certains.
Je ne peux partir que de mon expérience et d'un mécanisme qui me sert souvent dans ce genre de débat quand je le rencontre dans la vie réelle.
Je suis une ancienne victime de harcèlement. les sorties de l'école avec cinq à six "copains" de classe te défonçant la gueule, à terre, à coup de cartables, de coups de pieds et de coups de poings, j'ai connu. On m'avait élevé dans le refus de la violence. Un peu précoce dans les années soixante. J'ai connu aussi le tripotage du curé. Tout à coup, pour moi ce genre de débat c'est tout sauf rigolade façon chat b***. J'ai aussi 25 ans de sport co, et dieu merci pas connu le chat b***, j'aurais pas apprécié du tout. Affaire de contexte. Le contexte il doit aussi servir aux victimes.
Le mécanisme que j'utilise dans ce genre de débat c'est celui de la transposition. Exemple si au lieu de soulever la jupe de la nana sur le plateau c'était la jupe de votre fille? Pas certain que le chat b*** soit d'une grande utilité. Par contre pas certain non plus qu'en tant que parent il y ait pas envie de meurtre... Tu traites un type de sale pé.dé sans doute spontanément comme on crie "en.culé" dans un stade façon chat b***, mais si ton fils rentre un soir la gueule défoncé parce qu'il est homosexuel pas sûr que ça ne finisse pas par t'interroger. Ce que je veux dire par là, c'est que pour une victime, ce qui parait anodin ne l'est pas forcément.
Pour ce qui est des femmes, ce qu'elles endurent depuis des siècles mérite amplement que la moindre atteinte deviennent intolérable. Ce que je déplore, tout comme PPR c'est que la bascule dans l'excès soit peut être contre productif. Mais on l'a bien mérité, nous les hommes.
Juste une donnée, la femme française a pu ouvrir un compte en banque sans avoir besoin de l'autorisation de son mari ou de son père depuis la loi du 13 juillet 1965... Voilà d'où on part.
Une autre précision sur Tintin au Congo. A sa parution il n'y a eu aucune réaction ni prise de conscience d'un quelconque racisme. Pourquoi?
Parce que voici ce que l'on enseignait à l'école et qu'on pouvait lire dans les larousse des années trente:
« On distingue trois races humaines :
la race noire (descendants de Cham) peupla l'Afrique, où elle végète encore ;
la race jaune (descendants de Sem) se développa dans l'Asie orientale, et les Chinois, ses plus nombreux représentants, gens d'esprit positif, adonnés aux arts utiles, mais peu soucieux d'idéal, ont atteint une civilisation relative où ils se sont depuis longtemps immobilisés ;
la race blanche qu'il nous importe spécialement de connaître, a dominé et domine encore le monde. »