Ginger...
Publié : 08 oct. 2011, 12:20
Moi, vous me connaissez ?
Suffit d'un film en NB et en VOst sorti il y a belle lurette, référencé si possible par la Bible (le supplément télé du Nouvel Obs) pour que je sois scotché sur mon fauteuil jusqu'à point d'heure !
Dans le cas qui nous occupe, il s'agit plutôt d'un hasard, puisque après distraitement jeté un oeil sur France/Albanie tout en lisant justement le Nouvel Obs, je m'apprêtais à aller me coucher lorsque, par acquit de conscience, en zappant sur les chaines cinéma, je tombe sur l'annonce d'un film de 1939, "un ange en tournée" avec Ginger Rogers, un truc strictement inconnu pour moi et pas du tout chroniqué dans la Bible.
Allez allons z'y, on verra bien !
Première séquence, c'est un CA, le PDG/propriétaire/fondateur d'une grosse boîte est submergé par les difficultés, seul, le représentant des ouvriers le soutien, on parle de possible faillite. Le boss donne congé à tout le monde (rv dans 8 jours pour faire le point), sa secrétaire le rattrape à la dernière seconde, elle lui offre une cravate, c'est his birthday.
Du coup, the old man (on est en 39, donc à partir de 55/60 ans, tu es automatiquement un vieillard) rentre tout guilleret chez lui (une demeure monumentale de la 5ème avenue, on est à NY) en espérant être accueilli chaleureusement, douche froide, la seule personne dans son home, c'est son majordome qui lui confirme que tout le monde est absent, sa femme avec son gigolo, sa fille en nouba et son fils à un match de polo.
Un peu désespéré, le voilà parti dans le parc (Central Park), et là, il rencontre par hasard une jeune femme qui ne sait de quoi demain sera fait, c'est Ginger Rogers, petit dialogue savoureux entre les 2 et le millionnaire offre à la jeune fille pauvre de passer la soirée ensemble au restau, on sait d'avance que ce sera en tout bien, tout honneur.
Suivent toute une série de péripéties après lesquelle la jeune fille est engagée pour essayer de faire en sorte que la famille du milliardaire s'occupe un peu mieux du chef de famille.
Ginger a 28 ans quand elle joue ce rôle, suffit qu'elle apparaisse pour que le film s'illumine, pas besoin d'être en bikini comme Ursula Andress ou même de fumer une clope comme Marlène Dietrich, elle est là, immobile dans son imper et lache 2 vannes cinglantes à la minute et tu ne bouges plus de ton fauteuil jusqu'à la fin du film.
Pourtant ce n'est pas le film du siècle, l'idée de départ est bonne, mais la mise en scène est un peu mou du genou, les autres acteurs souffrent de la comparaison avec Ginger, on imagine ce que cela aurait pu donner avec Howard Hawks aux manettes et avec je ne sais pas moi, mais des acteurs dirigés comme dans "you can't take it with it", on n'aurait pas été loin du chef d'oeuvre.
Car tous les ingrédients sont là, l’idée de départ donc, les diverses péripéties et gags(le restau, le lendemain matin, les quiproquos par rapport à Ginger que tout le monde prend pour la maitresse du patron, les personnages secondaires – le majordome, le chauffeur communiste- etc.) , la dimension « sociale » (la confrontation nantis/non nantis, le capitalisme versus le communisme) mais comme dit plus haut, ça s’enchaine plus ou moins bien, la fin est moyenne (happy end, alors que « logiquement » c’aurait du être plus amer), seuls par moment les dialogues sont à la hauteur, ainsi vous sont assénés « la seule différence entre les riches et les pauvres, c’est que les riches ont de l’argent » ou la fille qui déclare à sa mère « mais tu as l’âge d’être ma mère » etc ou les commentaires autour du bassin des otaries dans Central Park.
Et puis donc Ginger qui à elle seule justifie l’existence de ce film.
Ah vous voulez savoir la suite, ce qu’il se passe, vu que vous n’avez aucune intention de vous infliger 90 mn de film en noir et blanc entre minuit et 2 heures du mat’!
Ben , ça reste de la comédie classique, le mari et la femme vont se retrouver, la fille (qui, bien sûr, ne pense qu’à se marier) va épouser le chauffeur qui va vite oublier ses idéaux communistes, le fils va reprendre la boîte de son père avec succès et tomber amoureux de Ginger (qui ne le ferait pas ?), sans surprise donc !
Comme d’hab’, faut qu’on m’explique pourquoi « la fille de la 5ème avenue » titre original est devenu « un ange en tournée » !
Suffit d'un film en NB et en VOst sorti il y a belle lurette, référencé si possible par la Bible (le supplément télé du Nouvel Obs) pour que je sois scotché sur mon fauteuil jusqu'à point d'heure !
Dans le cas qui nous occupe, il s'agit plutôt d'un hasard, puisque après distraitement jeté un oeil sur France/Albanie tout en lisant justement le Nouvel Obs, je m'apprêtais à aller me coucher lorsque, par acquit de conscience, en zappant sur les chaines cinéma, je tombe sur l'annonce d'un film de 1939, "un ange en tournée" avec Ginger Rogers, un truc strictement inconnu pour moi et pas du tout chroniqué dans la Bible.
Allez allons z'y, on verra bien !
Première séquence, c'est un CA, le PDG/propriétaire/fondateur d'une grosse boîte est submergé par les difficultés, seul, le représentant des ouvriers le soutien, on parle de possible faillite. Le boss donne congé à tout le monde (rv dans 8 jours pour faire le point), sa secrétaire le rattrape à la dernière seconde, elle lui offre une cravate, c'est his birthday.
Du coup, the old man (on est en 39, donc à partir de 55/60 ans, tu es automatiquement un vieillard) rentre tout guilleret chez lui (une demeure monumentale de la 5ème avenue, on est à NY) en espérant être accueilli chaleureusement, douche froide, la seule personne dans son home, c'est son majordome qui lui confirme que tout le monde est absent, sa femme avec son gigolo, sa fille en nouba et son fils à un match de polo.
Un peu désespéré, le voilà parti dans le parc (Central Park), et là, il rencontre par hasard une jeune femme qui ne sait de quoi demain sera fait, c'est Ginger Rogers, petit dialogue savoureux entre les 2 et le millionnaire offre à la jeune fille pauvre de passer la soirée ensemble au restau, on sait d'avance que ce sera en tout bien, tout honneur.
Suivent toute une série de péripéties après lesquelle la jeune fille est engagée pour essayer de faire en sorte que la famille du milliardaire s'occupe un peu mieux du chef de famille.
Ginger a 28 ans quand elle joue ce rôle, suffit qu'elle apparaisse pour que le film s'illumine, pas besoin d'être en bikini comme Ursula Andress ou même de fumer une clope comme Marlène Dietrich, elle est là, immobile dans son imper et lache 2 vannes cinglantes à la minute et tu ne bouges plus de ton fauteuil jusqu'à la fin du film.
Pourtant ce n'est pas le film du siècle, l'idée de départ est bonne, mais la mise en scène est un peu mou du genou, les autres acteurs souffrent de la comparaison avec Ginger, on imagine ce que cela aurait pu donner avec Howard Hawks aux manettes et avec je ne sais pas moi, mais des acteurs dirigés comme dans "you can't take it with it", on n'aurait pas été loin du chef d'oeuvre.
Car tous les ingrédients sont là, l’idée de départ donc, les diverses péripéties et gags(le restau, le lendemain matin, les quiproquos par rapport à Ginger que tout le monde prend pour la maitresse du patron, les personnages secondaires – le majordome, le chauffeur communiste- etc.) , la dimension « sociale » (la confrontation nantis/non nantis, le capitalisme versus le communisme) mais comme dit plus haut, ça s’enchaine plus ou moins bien, la fin est moyenne (happy end, alors que « logiquement » c’aurait du être plus amer), seuls par moment les dialogues sont à la hauteur, ainsi vous sont assénés « la seule différence entre les riches et les pauvres, c’est que les riches ont de l’argent » ou la fille qui déclare à sa mère « mais tu as l’âge d’être ma mère » etc ou les commentaires autour du bassin des otaries dans Central Park.
Et puis donc Ginger qui à elle seule justifie l’existence de ce film.
Ah vous voulez savoir la suite, ce qu’il se passe, vu que vous n’avez aucune intention de vous infliger 90 mn de film en noir et blanc entre minuit et 2 heures du mat’!
Ben , ça reste de la comédie classique, le mari et la femme vont se retrouver, la fille (qui, bien sûr, ne pense qu’à se marier) va épouser le chauffeur qui va vite oublier ses idéaux communistes, le fils va reprendre la boîte de son père avec succès et tomber amoureux de Ginger (qui ne le ferait pas ?), sans surprise donc !
Comme d’hab’, faut qu’on m’explique pourquoi « la fille de la 5ème avenue » titre original est devenu « un ange en tournée » !