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Publié le 28 Octobre 2011
Daniel Richard

Le soccer est le sport le plus populaire au Québec. Les joueurs se comptent par dizaine de milliers.
Et pourtant, son effervescence est à des années-lumière de l’engouement de ce sport en France, où certains ne vivent que pour le ballon rond. C’est dans cet univers que la jeune sensation repentignoise, Samuel Piette, fait ses premiers pas dans le soccer professionnel. Il n’y a qu’une poignée de Québécois qui a le talent nécessaire pour évoluer dans un tel niveau de compétition, où il existe une pépinière de jeunes talents démesurés lorsqu’on la compare avec celle du Québec. Piette fait partie de ceux-ci, en s’alignant avec le FC Metz.
Le jeune homme, à l’aube de ses 17 ans, amorce sa deuxième année avec l’organisation française. Ajoutons à cela deux stages d’une durée d’un mois. Il évolue présentement avec l’équipe U18-19. S’il peut maintenant vivre sa passion quotidiennement, Samuel Piette doit une fière chandelle à son ancienne entraîneuse, et maintenant gérante, Lyne Beauregard, qui lui a ouvert les portes du FC Metz.
« Elle avait des contacts avec cette équipe et j’ai pu avoir deux stages. Ça s’est bien déroulé et ils m’ont demandé si j’étais intéressé à passer une année complète avec l’équipe pour parfaire ma formation. Étant qu’une loi empêche les joueurs nés à l’extérieur de l’Europe de jouer des parties avant l’âge de 18 ans si nous n’avons pas signé de contrat, je m’entraînais avec le groupe des 17 ans alors que j’avais 16 ans », explique le jeune joueur.
Un sacrifice
Il faut comprendre que la structure d’une équipe de soccer professionnelle est plutôt complexe en Europe. Basé sur un système favorisant la formation des joueurs, on y retrouve l’équipe professionnelle au haut de la pyramide. Suivent ensuite l’équipe de réserve, l’équipe U19, U17 et tous les autres niveaux, jusqu’à U10. Pour sa part, Samuel aimerait bien poursuivre sa formation avec le FC Metz, avant de tenter sa chance avec des équipes professionnelles de division 1.
« C’est fou à quel point tout est bien organisé ici. Toutes les équipes professionnelles fonctionnent de la même façon en France et il y en a au-dessus de 200. Au Canada, il y en a trois, avec l’Impact, le FC Toronto et les Whitecaps de Vancouver.
Celui qui a fait la pluie et le beau temps dans les différentes catégories d’âge AAA a maintenant l’occasion de vivre au diapason des joueurs professionnels. Il poursuit aussi ses études avec des cours à distance à l’école Antoine de Saint-Exupéry, à Saint-Léonard. « Je m’entraîne régulièrement en gymnase et sur le terrain avec les autres joueurs. Nous aimons bien regarder les matchs de soccer à la télévision. Le mardi et le mercredi, nous avons deux entraînements sur le terrain par jour. »
S’il file maintenant le parfait bonheur, Piette avoue que laisser sa famille à un si jeune âge n’a pas été de tout repos. « Les premiers temps sont difficiles. Il faut quitter ses amis et sa famille pour s’en aller loin et seul. Je me suis fait des amis ici, mais ils ne remplacent pas ceux que j’ai au Québec. Le plus ardu est de quitter plusieurs choses pour une seule, le soccer. Tu te dis que tu dois réussir, car tu as tout sacrifié pour une chose. Ça apporte un certain stress. »