Le FC Metz apparaît dans la zone de relégation pour la première fois de la saison. A neuf journées de la fin du championnat, les Lorrains ont-ils les moyens d’en sortir pour éviter le pire ?
Stéphane Besle effondré, Mathieu Duamel tête basse : les Messins ont raté une occasion en or de se donner de l’air face au Mans. La période est morose à Saint-Symphorien. Photo Pascal BROCARD
DES RAISONS DE NE PAS Y CROIRE
Une mauvaise dynamique. Vendredi 16 décembre 2011. Devant les caméras d’Eurosport, Metz dispute, à domicile, un match au doux parfum de Ligue 1 face à Lens. Score final : 2-0. Grâce à Mathieu Duhamel et Pierre Bouby, les Lorrains signent leur huitième succès de la saison en dix-sept sorties. Depuis, plus rien. Ou trop peu. Les joueurs de Dominique Bijotat ont engrangé six points lors des douze dernières rencontres (six nuls, trois défaites). A ce rythme d’escargot, le National leur tend les bras, sachant que quarante-quatre points pourraient être nécessaires, cette année, pour assurer le maintien en Ligue 2.En panne offensivement. Avec seulement 29 buts inscrits en 29 journées, le FC Metz possède l’attaque la moins prolifique du championnat. Paradoxalement, il compte dans son effectif, par l’intermédiaire de Mathieu Duhamel, l’un des meilleurs réalisateurs de L2. Mais ses dix buts ne suffisent pas, pour le moment, à entretenir l’espoir. Derrière lui, Pierre Bouby et Kévin Diaz ont trouvé le chemin des filets à deux reprises depuis le mois d’août et six autres joueurs ont marqué une fois. Les Lorrains ont fait étalage de leurs carences techniques à l’approche du but adverse devant Le Mans. L’animation offensive pose problème.Saint-Symphorien, bastion prenable. C’était une volonté présidentielle : s’imposer à la maison. Bernard Serin a de quoi être déçu : le bilan de ses joueurs au stade Saint-Symphorien est médiocre avec quatre victoires, quatre matches nuls et déjà six défaites. Ludovic Guerriero et ses coéquipiers ont toutes les peines du monde à gagner à domicile, où au fur et à mesure le doute s’est installé. Seul Amiens a fait pire qu’eux. Avec le spectre de la relégation qui plane désormais au-dessus des têtes messines, la crispation risque de gagner un peu plus des rangs dans lesquels le sentiment de révolte ne transpire pas.DES RAISONS D’Y CROIREUn calendrier favorable. Après avoir grillé son joker face au Mans qu’il devançait à l’aube de ce match en retard de la 23 e journée, le FC Metz va affronter au cours des neuf prochaines rencontres, en dehors de Bastia, uniquement des équipes concernées par le maintien. En prenant des points à des adversaires directs, les Lorrains ont encore l’opportunité de refaire surface. Boulogne (19 e), Amiens (20 e) et Monaco (16 e) figurent notamment au programme des deux semaines à venir.Un classement serré. Avec 33 unités au compteur, la formation messine, plombée par sa différence de buts (-8), totalise autant de points que Le Mans (17 e) et à peine un de moins que qu’Angers (16 e) et Monaco (16 e). Pour l’heure, même si sa situation n’est guère enviable, elle n’est pas décrochée.Il est encore temps. A la lecture du classement mardi soir, les joueurs lorrains ont enfin pris conscience du danger qui les guettait depuis de longues semaines. « On dit qu’on se laisse mourir à petit feu, ce n’est pas le cas du tout », assure Yohan Betsch. « On va tout mettre en œuvre pour rebondir dès vendredi. On va se mettre minable pour se sauver », promet Oumar Sissoko. A neuf longueurs de l’arrivée, les Messins n’ont pas dit leur dernier mot.
Maxime RODHAIN.
