Même cet hiver lorsque son équipe a quelque peu vacillé Albert Cartier a toujours porté son regard vers l’avant. Vers la Ligue 2. Il reste six étapes au FC Metz pour valider son projet. Photo Anthony PICORÉ
En l’espace de quelques mois, le FC Metz est passé d’une certaine euphorie dans le jeu à une maîtrise des événements à l’image de son dernier succès au Red Star (0-2). Le point avec son entraîneur, Albert Cartier.
Vu des tribunes
Privé de banc de touche et de vestiaire d’arbitre après son exclusion à Bourg-Péronnas, Albert Cartier a assisté à la victoire de son équipe du haut des tribunes du stade Bauer face au Red Star (0-2). Impressions.
« C’est forcément différent, mais pas beaucoup plus compliqué. Au final, cela reste ton match et ton équipe. Bien sûr, vous n’êtes pas au cœur de l’action comme sur le banc, c’est une évidence. Mais je n’étais pas, pour autant, détaché des événements. Au contraire. J’étais tout autant impliqué. Cela dit, je n’ai pas eu les mêmes réactions : j’ai beaucoup commenté, verbalisé les choses. Ce que je ne fais pas sur le banc. Le seul problème finalement, c’est que je n’aurais jamais dû me retrouver en tribunes : la sanction est disproportionnée. »
Un matelas confortable ?
En s’imposant au Red Star, vendredi, les Messins ont porté à douze points leur avance sur le quatrième, Fréjus/Saint-Raphaël. Suffisant ?
« Comme je l’avais évoqué mi-février, j’estime que soixante-sept points seront nécessaires pour assurer la montée. La vérité mathématique, elle, indique qu’on peut aller jusqu’à soixante-dix-huit unités. Mais ce n’est qu’une partie de la vérité. C’est le terrain qui fournira l’autre versant. Si tout se passe bien, cela pourrait se jouer lors de la venue de Bastia… Mais au-delà de ces statistiques qui alimentent toutes sortes de fantasmes, je veux retenir que les joueurs sont actuellement sur une dynamique positive, que tous sont concernés, même ceux qui sortent ou qui reviennent. »
Gestion des ressources humaines
La zone de turbulence traversée cet hiver n’est plus qu’un lointain souvenir. Le FC Metz a redressé la barre. Une surprise ?
« Non, car les joueurs ont toujours eu la bonne attitude. Oui, nous avons connu des moments plus ou moins délicats. J’ai même senti de l’inquiétude dans l’environnement du club. C’est logique. Mais à aucun moment nous nous sommes affolés : on a su utiliser les bons outils au bon moment pour ne pas céder à la panique. D’ailleurs, j’estime que ces blessures de l’hiver ont permis à l’équipe de se construire encore un peu plus. Aujourd’hui, la maîtrise des événements est plus forte. Dans la situation qui était la nôtre en début de saison, il ne fallait pas s’attendre à un simple voyage : il s’agit d’une véritable aventure où il était question de montée en Ligue 2, certes, mais également de reconstruction d’un club et d’un état d’esprit. Et une aventure ne se fait pas sans difficultés. »
La confiance règne
A l’image d’un Kévin Lejeune métamorphosé, les Messins ont abordé la dernière ligne droite du championnat avec une assurance retrouvée. Satisfait ?
« Concernant Kévin, cela fait quelques matches qu’on peut se rendre compte qu’il est en confiance. Il tente beaucoup plus de choses. Mais j’insiste : tous ont actuellement la bonne attitude. Pour son retour, Alhassane Keita s’est mis au service du collectif : voilà ce qui m’intéresse. Thibaut Bourgeois n’a pas marqué au Red Star ? Qu’importe, d’autres l’ont fait pendant que lui effectuait un travail énorme défensivement. J’ai l’habitude de dire qu’avant de recevoir, il faut savoir donner. Thibaut a donné vendredi. Il va maintenant recevoir et donc marquer contre Rouen ! »
Le péril jaune
Vendredi, sur la pelouse de Saint-Ouen, cinq Messins ont reçu un carton jaune, portant à soixante-sept le nombre d’avertissements en championnat cette saison. Trop ?
« Évidemment, même si j’estime que l’arbitre, qui se doit d’être exigeant, a eu la main lourde. L’autre équipe s’en est mieux sortie, non ? Toujours est-il que nous devons impérativement faire des efforts de discipline ! Je ne vais pas laisser les choses en l’état : nous allons nous entretenir avec les joueurs. Pour cette fin de saison, mais également pour l’avenir. Au-delà des sanctions proprement dites, il s’agit aussi de l’image du FC Metz. »
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en fin d’après-midi. Aujourd’hui : une séance à 10h. Demain : une séance à 10h. Jeudi : une séance à 10h. Vendredi : une séance à 16h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Red Star - Metz (32e journée de National), vendredi 12 avril : 0-2. Prochain match : Metz - Rouen (33e journée), samedi 20 avril à 18h. À suivre : Paris FC - Metz (34e journée), vendredi 26 avril à 20h ; Metz - CA Bastia (35e journée), vendredi 3 mai à 20h30.
À l’infirmerie. Victime d’une entorse à la cheville jugée sérieuse, Ahmed Kashi pourrait être absent entre trois et quatre semaines. Des examens complémentaires seront néanmoins effectués cette semaine. Johann Carrasso a pris part à quelques exercices prévus hier, mais le gardien soigne toujours son épaule. Moussa Gueye (biceps fémoral) est à l’arrêt.
Suspendus. Ayant reçu trois avertissements en moins de trois mois, Ahmed Kashi purgera son match de suspension, vendredi, face à Rouen. De son côté, Albert Cartier , exclu à Bourg-Péronnas, ira plaider sa cause devant la Commission de discipline de la FFF vendredi.
Buteurs. En National : Sakho ( 16 buts ) ; Ngbakoto ( 10 ) ; Keita ( 7 ) ; Bussmann, Gueye ( 4 ) ; Sarr ( 3 ) ; Bourgeois, Kehli, Proment ( 2 ) ; Cornet, Lejeune, Mané (transféré à Salzbourg), N’Doye ( 1 ).
