R.L. 24/09 : Sacrée soirée !

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Amsalem
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R.L. 24/09 : Sacrée soirée !

Messagepar Amsalem » 24 sept. 2013, 08:18

Sacrée soirée !

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Il a failli être nancéien cet été. Finalement, c’est bien sous les couleurs du FC Metz que Nicolas Fauvergue disputera le derby, ce soir, à Saint-Symphorien. Photo Pascal BROCARD

Auteur d’un début de saison plutôt satisfaisant, le FC Metz défie l’AS Nancy-Lorraine, ce soir, à Saint-Symphorien. Un match pas tout à fait comme les autres. Côté cour... et côté jardin.

L’affiche avait disparu des programmes depuis le 27 octobre 2007. Alors diffusé sur la première chaîne du football français, elle avait dû être retirée de la grille en raison des résultats désastreux qui ont mené le FC Metz vers la case Ligue 2, avant de sombrer dans l’anonymat du National la saison dernière…

De son côté, l’AS Nancy-Lorraine était parvenue à maintenir le cap en prime time jusqu’en mai dernier. Reléguée dans l’antichambre de l’élite pendant que le voisin messin y regagnait sa place, l’ASNL se retrouve donc aujourd’hui à nouveau invitée sur le plateau de Saint-Symphorien. Six ans plus tard… Une sacrée soirée qui avait cruellement manqué au public lorrain. C’est donc logiquement que les deux meilleurs ennemis se disputeront la première manche d’une suprématie régionale dans un stade qui fera le plein.

L’attente est immense. Autant dans les tribunes que sur le terrain. « Enfin ! », a ainsi lâché Albert Cartier lorsque l’hypothèse d’un retour du derby est devenue une réalité. L’entraîneur messin, qui a œuvré jadis, crampons aux pieds, dans les deux camps, assure d’ailleurs que « ce n’est vraiment pas un match comme les autres. Ce n’est pas une simple rencontre de championnat, c’est une finale de Coupe ! Et une finale, ça se gagne… »

Le ton est donné. Et lorsqu’il s’adressera à ses joueurs, ce soir, juste avant la prise d’antenne, Albert Cartier, soignera ses mots. « Mes causeries d’avant-match sont forcément différentes selon l’adversaire et le contexte , explique-t-il. Mais, cette fois, je vais tenter de faire moins l’entraîneur afin d’être plus entraînant et ainsi laisser le collectif émerger et s’imprégner totalement de l’événement. »

Un collectif rajeuni dans les grandes largeurs depuis la débâcle de 2012 et qui a mûri en même temps qu’il se détournait du côté obscur de la farce National. Une pratique du jeune que les dirigeants nancéiens ont également été contraints de mettre au menu après un marché estival assez indigeste. Ultime camouflet, ils ont même vu le désormais messin Nicolas Fauvergue leur filer entre les doigts… « La gestion difficile du mercato n’a pas facilité leur début de saison , souligne ainsi Sylvain Marchal, symbole, lui, d’emplettes parfaitement négociées par le client messin. Mais cette mauvaise période est derrière eux et ils sont en train de retrouver un certain équilibre. »

« Le devoir d’être à fond »

« L’ASNL a désormais un style qui se dégage , confirme son entraîneur. L’implication des joueurs est plus grande et viser le podium demeure l’objectif prioritaire. Sur le papier, les Nancéiens sont favoris puisqu’ils descendent de Ligue 1, alors que nous sommes un promu. »

Certes. Reste que c’est bien le FC Metz, invaincu depuis cinq rencontres (2 victoires, 3 nuls), qui aborde ce derby avec un temps d’avance sur son adversaire. Pour autant, Kévin Lejeune et ses partenaires cultivent encore l’art du contre-pied : (très) séduisants par instants, ces derniers sont également capables (coupables ?) d’inexplicables relâchements. « Si on offre des occasions à Nancy, ça risque de faire mal , souligne Albert Cartier. Mais mon groupe possède une énorme détermination. À Clermont, après avoir trouvé la barre et raté un penalty, nous aurions pu nous écrouler. »

C’est dans cette exigence, érigée en véritable art de vivre par le technicien lorrain, que les Messins devront puiser afin de faire de ces retrouvailles un rendez-vous inoubliable, avec la complicité du public de Saint-Symphorien. « On sait que notre marge de manœuvre est très mince , conclut Sylvain Marchal. Nous avons le devoir d’être à fond tout le temps, particulièrement face à Nancy et devant nos supporters. »

Messieurs, à vous de jouer !

Jean-Sébastien GALLOIS.

« Six ans d’attente »

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Depuis 1984, Xavier Schmitt n’a manqué aucun derby. Sa collection de maillots en atteste. Photo Anthony PICORÉ

Porte-parole du groupe de supporters messins Génération Grenat, Xavier Schmitt pose son regard sur un derby dont les meilleurs ennemis lorrains étaient privés depuis 2007.

Impatient de retrouver cette saveur si particulière du derby ? « Évidemment ! Six ans d’attente, c’est long ! Si les joueurs ne doivent pas passer à côté de ce match, les supporters non plus. Cela fait près de trois semaines que nous préparons cet événement. À titre personnel, j’ai vécu tous les derbys depuis 1984. Honnêtement, je n’ai jamais senti autant d’enthousiasme et de pression… Beaucoup d’entre nous ont d’ailleurs posé un jour de congés afin d’être très tôt au stade. »

• Outre l’enjeu de la suprématie régionale, en quoi ce match est-il plus important que les autres ? « J’estime que quatre rencontres sont fondamentales. Le premier fut le match d’ouverture face à Laval ( victoire 1-0 ). Il a lancé la saison. Ensuite, viennent les deux manches du derby. Pour une question de suprématie donc. Et enfin, le dernier qui pourrait être celui de la montée en Ligue 1… Mais quoi qu’il arrive, pour nous, supporters, il est impensable de ne pas s’imposer face à Nancy au stade Saint-Symphorien. D’autant qu’on a l’avantage, cette saison, d’avoir beaucoup de joueurs du cru qui ont baigné dans cette culture des Metz - Nancy. De toute façon, si tu gagnes ce derby, alors tu peux pardonner quelques erreurs ensuite. Dans le cas contraire… »

« À grands coups de chants »

• Pourquoi cette aversion pour le voisin nancéien ? « C’est un sentiment qui se cultive de génération en génération. Ce n’est pas uniquement lié au monde du football. Historiquement, Metz et Nancy ont toujours été dans la divergence et l’affrontement. C’est vrai dans la vie politique, économique, universitaire ou culturelle. Les exemples ne manquent pas : l’aéroport régional, la gare Lorraine TGV, les Universités et le Centre Pompidou. À chaque fois, cela a fait l’objet d’une controverse voire d’un combat entre les deux villes. Le football est fatalement imprégné de cette rivalité. »

• Comment cela se matérialise-t-il au stade ? « Cette haine ne doit pas se traduire par de la violence. C’est par les chants, les animations dans le stade et la victoire, bien entendu, qu’on fera entendre notre suprématie. Car il n’existe aucune ambiguïté : Metz est la capitale de Lorraine ! »

• Aucune violence à prévoir donc ce soir ? « Personne ne peut prétendre maîtriser cet aspect des choses à 100 %. Notamment aux abords du stade et en ville. Notre bagarre à nous, elle va se faire dans les tribunes à grands coups de chants et d’encouragements. Pour la première fois depuis 2011 ( Metz - Nîmes, 24 442 spectateurs ), un match à Saint-Symphorien va se disputer à guichets fermés. Il faut en profiter pour revivre l’ambiance qui accompagnait le FC Metz dans les années 1990. »

• Des rencontres ont-elles été organisées entre le club et les supporters ? « Bien entendu. Au cours de ces réunions, nous avons donné quelques garanties concernant l’avant-match, à l’extérieur du stade mais surtout durant la rencontre. Nous avons passé un accord moral comme celui qui avait été établi lors de notre déplacement à Épinal en mars dernier ( considérée à risques, la rencontre s’était déroulée sans aucun incident ). J’insiste : toute notre énergie sera déployée pour encourager le FC Metz à travers les chants. »

• Un mot sur cette équipe nancéienne… « Honnêtement, peu de supporters messins s’intéressent aux performances des Nancéiens mais tous se réjouissent de leurs défaites. Par contre, il y a une chose qu’on ne pardonne pas à Nancy : c’est l’achat de Jeff Louis au Mans, la saison dernière, qui a permis à l’équipe mancelle de sauver sa place en Ligue 2, alors que Metz aurait dû être repêché. Rien que pour ça, la victoire messine est impérative ! »

J.-S. G.

« Le match de l’année »

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« Si on finissait deuxième derrière Metz, après avoir perdu les deux derbys, pour nous, ce serait une saison ratée », assurent les membres des Saturdays FC. Photo EST RÉPUBLICAIN

Pour les ultras nancéiens, le derby est un rendez-vous qui supplante tous les autres. Ils l’ont en tête depuis plusieurs mois et l’ont préparé minutieusement. Rencontre en Forêt de Haye.

Leurs terrains d’expression, ce sont d’abord la tribune Piantoni de Marcel-Picot et les carrés visiteurs en déplacement. Pour qu’ils se décident à se rendre au centre d’entraînement de la Forêt de Haye, il faut un événement exceptionnel. En réaction à un ras-le-bol, comme cela avait été le cas en février 2012 lorsqu’ils avaient pénétré dans les vestiaires alors tenus par Jean Fernandez. Ou bien à l’approche du derby, comme ce fut le cas dimanche matin.

Voilà qui situe bien l’importance d’un rendez-vous auquel ils songent depuis des mois. Plus précisément depuis la défaite face à Bastia qui avait scellé le sort de l’ASNL le 18 mai dernier. « Le derby ? C’est la première chose à laquelle on a pensé ce soir-là , confient les responsables du groupe Saturdays FC, Quand le calendrier est sorti, nous avons immédiatement coché la date. » Pour eux, « c’est le match de l’année. » D’autant plus après une aussi longue séparation…

Rien ne peut détrôner le derby de son statut d’événement immanquable. Comme rien ne peut égaler en valeur un succès face au voisin messin. « Si on finissait deuxième derrière Metz, après avoir perdu les deux derbys, pour nous, ce serait une saison ratée », assurent en chœur David Cosenza, le président, François Devaux, le secrétaire et Christophe Rokita, l’un des leaders historiques du kop nancéien. C’est dire.

Quand on leur demande d’où vient cette rivalité, les ultras nancéiens évoquent déjà l’histoire différente des deux villes. « Nous n’avons pas la même culture. Du coup, on se sent plus proche d’autres villes qui sont pourtant plus éloignées. » À cela s’ajoute évidemment « l a suprématie sportive entre les deux clubs phares de Lorraine. S’il faut gagner un match, c’est celui-là ».

Une piqûre de rappel

À l’adresse de ceux qui ne seraient pas au courant ou qui l’auraient oublié, ils ont administré quelques piqûres de rappel ces derniers jours. D’abord en déployant une banderole face à Troyes (« Gagner le derby »), puis en menant cette action bon enfant en Forêt de Haye. « Nous voulions sensibiliser les joueurs qui ne connaissent pas trop la rivalité entre les deux clubs. Car, aujourd’hui, il y a beaucoup moins de Lorrains dans l’équipe que par le passé. A priori, le message est passé », sourient-ils.

Sur le terrain, la compétition entre les deux clubs n’a jamais dépassé le cadre du football. En dehors, l’animosité entre ultras nancéiens et messins a parfois entraîné des dérapages. Un risque qui semble écarté pour ces retrouvailles. Demain, l’opposition aura lieu dans les tribunes. À grand renfort de chants et de banderoles. « Cela fait plusieurs semaines qu’on se prépare. Vous verrez, il y aura une très belle animation », préviennent-ils en ménageant le suspense.

Aux cent cinquante membres encartés qui suivent régulièrement les matches se joindront, pour l’occasion, de nombreux sympathisants. Le tout dans « un climat apaisé », en lien avec les bonnes relations qu’entretiennent les Saturdays FC avec le responsable de la sécurité du club nancéien Nabil El Yaagoubi. « On se rencontre assez régulièrement mais, avec le derby, on s’est vu encore plus souvent », indiquent les responsables du groupe. Avant de taquiner leur interlocuteur privilégié : « Il va bientôt falloir qu’il monte à Paris en commission de discipline. Mais ça va, il a l’habitude et il se débrouille bien… » Partie de rigolade à la clé. Qu’ils espèrent poursuivre sur le chemin du retour ce soir sur les coups de 23h30…

P.-H.W.

Carlo Molinari : "Metz est plus une ville de football que Nancy"

Des derbys, il n'en a manqué qu'un seul. Ce 23 février 1962, l'AS Nancy Lorraine était venu battre, à Saint-Symphorien, "son" FC Metz. Lui était alors souffrant. Carlo Molinari, 80 ans aujourd'hui, va très bien. L'ancien patron des vice-champions de France, deux fois vainqueurs de la Coupe de France et d'une Coupe de la Ligue, est surtout très content de la bonne santé retrouvée de son club. Fier aussi de ses Grenats qui ont repris des couleurs en remontant en Ligue 2. Juste avant le derby qui se jouera ce mardi 24 septembre, sur les bords de la Moselle, à guichets fermés, il se confie devant nos caméras.

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----> http://www.republicain-lorrain.fr/actua ... -que-nancy

Sakho

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Diafra Sakho. Photo Pascal BROCARD

LIGUE 2. Diafra Sakho ne sera finalement pas suspendu lundi, pour le déplacement du FC Metz à Lens. Suite à un changement de règlement, les décisions de discipline ne s’appliquent, cette saison, qu’à partir du mardi. L’attaquant mosellan devra donc manquer la réception de Châteauroux, le 4 octobre prochain au stade Saint-Symphorien, en raison d’une accumulation de cartons jaunes.

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Amsalem
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Re: R.L. 24/09 : Sacrée soirée !

Messagepar Amsalem » 24 sept. 2013, 08:24

Jeannot : « À treize ans c’était déjà la guerre »

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Benjamin Jeannot va jouer son premier derby chez les pros. Photo RL

Né à Toul et bercé par les Metz - Nancy durant sa formation, l’attaquant de l’ASNL va vivre, ce soir à Saint-Symphorien, son premier derby sous le maillot d’un professionnel. Confidences.

Benjamin Jeannot, comment aborde-t-on son premier derby en pro ? « C’est un match que j’attends. C’est toujours excitant de jouer contre Metz, surtout pour quelqu’un comme moi qui est du coin ( il est né à Toul ). Cela reste un match mais il sera sympa à jouer. »

• Voyez-vous revenir des souvenirs d’enfance ? « Chez les treize ans, déjà, c’était la guerre. Avant de jouer Metz, les coaches nous disaient qu’il fallait leur rentrer dedans, qu’il n’y avait aucune pitié à avoir. »

« Ça envoyait pas mal sur le terrain »

• Quel était le rapport de forces sur le terrain ? « En treize ans toujours, Nancy était devant. Au centre de formation, ça s’est équilibré. Je me souviens qu’il y avait pas mal de Chinois et de Sénégalais à Metz et ça envoyait pas mal sur le terrain. »

• Connaissez-vous toujours des Messins aujourd’hui ? « Bien sûr. J’ai fréquenté les Bussmann, Bourgeois, Ngbakoto. On se retrouvait en sélection de Lorraine, ensemble. On sentait bien les clans mais il fallait pourtant se parler pour jouer… Je m’entendais bien avec Yeni ( Ngbakoto ). On a vécu tous les regroupements régionaux ensemble. On a même perdu la finale du championnat de France contre la Franche-Comté. »

• Il n’y a pas tant de haine que ça, finalement ? ( Sourire ) « Ça dépend de quel joueur on parle… »

• Les gens vous ont-ils beaucoup parlé dans la rue de ce derby ? « J’étais dans les loges de Marcel-Picot il y a quinze jours et des supporters m’ont déjà dit qu’il ne fallait pas perdre ce match. C’est drôle : on a l’impression qu’on peut perdre tous nos matches cette saison mais pas celui-là. C’est le plus important pour eux. »

• Quel regard portez-vous sur Metz ? « C’est une bonne équipe. Ils ont déjà réussi un beau parcours en National et je m’attends à un match compliqué. J’espère aussi qu’il sera ouvert, que le jeu ne sera pas trop fermé. »

• Comment analysez-vous les débuts de Nancy en Ligue 2 ? « Je suis un peu déçu en fait. Je me dis qu’on pourrait avoir au moins cinq points de plus et qu’ils ne seraient pas immérités. Les buts encaissés à la fin contre Arles/Avignon et Créteil me restent en travers de la gorge. On a pris des coups derrière la tête. C’est dommage parce que le jeu qu’on propose est intéressant et je pense qu’il faut continuer dans cet esprit. Il ne faut surtout pas avoir peur et avoir confiance en ce qu’on fait. »

• Pour finir, vos coéquipiers sont-ils sensibles à cette notion de derby ? « Ils ne sont pas lorrains, ils ne connaissent pas trop le truc et, pour eux, c’est un match comme les autres, qu’il faut gagner. On va leur expliquer, moi et les kinés du club, ce que représente le derby. Je compte aussi sur le coach pour les motiver et leur rappeler ce que cela représente. »

Christian JOUGLEUX.

Gérard Parentin : « Ce sera chaud ! »

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Gérard Parentin a connu de nombreux derbys. Et c’est toujours un événement, selon lui. Photo Alexandre MARCHI

Supporter, speaker, dirigeant, président, directeur général puis agent, Gérard Parentin a suivi les matches contre le FC Metz dans tous les états. Témoignage.

Gérard Parentin, combien avez-vous suivi de derbys Nancy - Metz dans votre longue carrière ? « Les premiers, c’était avec le FC Nan cy. J’y allais déjà avec mon père. À l’époque il y avait ce derby mais un autre aussi avec Reims qui était la grande équipe à ce moment-là. J’ai donc fait des derbys en tribune comme supporter, puis sur la pelouse comme speaker à partir de 1987 et enfin sur le banc. J’étais présent à l’aller comme au retour. Cela doit en faire quelques dizaines. »

• Un derby vous a-t-il marqué plus que les autres ? « J’avais bien aimé quand on avait gagné 3-2 à Saint-Symphorien avec deux buts extraordinaires de Soufiane Koné ( le 4 octobre 1998 ). Laszlo Bölöni était notre entraîneur. Cela avait été un temps fort, on pensait tous que Koné était à l’aube d’une grande carrière. On sait ce qu’il advint avec une grave blessure qui a ruiné la suite. »

« Je ne veux pas avoir honte en sortant »

• Cette rivalité profonde, an tant qu’amoureux d’histoire, comment l’expliquez-vous ? « Au départ elle est géographique. C’est la proximité de deux grosses villes qui se disputent une domination. Elle est historique parce qu’à travers les âges, Nancy, qui était dans le Duché de Lorraine et Metz qui était une ville libre, ont suivi des chemins différents. Elle est devenue logiquement politique puis économique. Comme on l’avait un peu oubliée quand elle est redevenue française, la Moselle a bénéficié d’aides et de compensations souvent au détriment de Nancy. »

• Et aujourd’hui ? « Je pense qu’il y a un réel esprit lorrain. Les deux villes se sont rapprochées, il y a eu un apaisement, les politiques ont donné l’exemple. »

• Reste le foot… « Il faut avouer que le FC Metz a souvent été devant nous, hormis les années glorieuses avec Michel Platini. Ces retrouvailles sont, quoi qu’il en soit, un événement d’autant qu’en France, contrairement aux grands pays de football comme l’Angleterre, l’Allemagne ou le Brésil, les derbys sont rares. Au Brésil, que je connais bien, il y a quatre équipes à Rio, quatre à São Paulo. Ces matches-là engendrent la passion, c’est une des faiblesses de notre football. Il faut se rappeler que Paris a eu quatre équipes, le Red Star, le Racing, le CAP et le Stade Français : c’était un plus pour la compétition. »

• Comment voyez-vous ces retrouvailles entre Metz et Nancy ? « Ce sera chaud. L’ASNL était repassée devant le FC Metz et là, les Mosellans sont sur le point de revenir. En termes de notoriété c’est un événement majeur mais la saison sera longue. J’espère seulement que les chants des supporters des deux camps seront respectueux. Je ne veux pas avoir honte en sortant. »

Christian FRICHET.

Marchal : « C’est super excitant ! »

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Sylvain Marchal. Photo Pascal BROCARD

Avant la rencontre de ce soir, Sylvain Marchal est le seul joueur de l’effectif du FC Metz à avoir déjà disputé un derby chez les pros. Confidences du capitaine messin.

L’avant-match. « Pour un entraîneur, ce n’est pas difficile de motiver ses joueurs. Même s’ils vont découvrir le derby chez les pros, les plus jeunes baignent dans cette quête de suprématie régionale depuis de nombreuses années. Pas besoin d’en faire des tonnes donc. La motivation est toute trouvée. Le risque, c’est d’aborder le match un peu crispé. Il faut donc veiller à ce que la pression ambiante s’avère positive. »

L’attente des supporters. « On sait qu’à leurs yeux, c’est le match le plus important de la saison. Pourtant, au final, cela reste trois points à prendre. Mais bien entendu, nous allons tout faire pour qu’ils quittent Saint-Symphorien avec un large sourire. »

À guichets fermés. « En tant que joueur, on espère toujours évoluer dans un stade plein ! Le fait que la rencontre se joue à guichets fermés démontre l’importance que revêt ce rendez-vous à l’échelle régionale. C’est super excitant ! Tous les ingrédients sont réunis pour se lâcher et réaliser un grand match. »

Son expérience des derbys. « Outre les oppositions contre Nancy ( en 2002-2003 ), j’ai vécu des derbys avec Saint-Étienne face à Lyon. La pression est énorme, d’autant que cela dépasse largement le cadre régional. Toute la France s’y intéresse. Quant aux Bastia - Ajaccio, ce sont des moments très chauds, bouillants même… Mais je trouve ça sympa, à partir du moment où il n’y a pas de débordements. Grâce à mon vécu, je pense connaître quelques recettes pour être performant malgré tout. »

Un souvenir. « C’était avec l’équipe réserve de Metz face à Nancy, en 1999. On jouait depuis moins de cinq minutes, et Michele Padovano, qui avait déjà pris deux-trois tampons, a éclaté le nez d’un défenseur nancéien. Il s’était totalement imprégné de l’ambiance des derbys… »

J.-S. G.

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Amsalem
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Re: R.L. 24/09 : Sacrée soirée !

Messagepar Amsalem » 24 sept. 2013, 08:27

Albert Cartier : « Il était la première lame, moi la seconde »

Albert Cartier, l’entraîneur du FC Metz, et son homologue de l’AS Nancy-Lorraine, Patrick Gabriel, ont joué ensemble durant six saisons sous le maillot nancéien. Morceaux choisis.

Gaby, oh Gaby. » Sortie en 1980, la chanson du regretté Alain Bashung s’était vendue à plus d’un million d’exemplaires, avait envahi les ondes FM à peine naissantes avant de se propager sur… les pelouses de Première division. « Qu’est-ce qu’on a pu le chambrer avec ce morceau , se souvient, dans un large sourire, Albert Cartier. Dès qu’il manquait une passe ou, au contraire, réussissait un joli geste, il y avait droit. » Il ? Patrick Gabriel.

Les deux hommes, qui se retrouvent ce soir à Saint-Symphorien vêtus de leur costume de technicien, ont, en effet, défendu ensemble les couleurs de l’AS Nancy-Lorraine durant six saisons. S’ils s’étaient déjà croisés au centre de formation, leur destin s’est définitivement scellé le 29 novembre 1981, au détour d’un déplacement à Montpellier. Ce soir-là, Georges Huart – ancien entraîneur du FC Metz… – décidait de lancer dans le grand bain de la D1 le jeune Patrick Gabriel, milieu de terrain plein d’avenir de dix-neuf ans. À la cinquante-neuvième minute, ce dernier remplaçait… Albert Cartier, alors âgé de vingt-et-un ans.

Le premier chapitre d’un roman (d’amitié) qu’ils rédigeront à quatre mains entre 1981 et 1987, partageant le goût de l’exigence mais aussi la même chambre… d’hôpital. « Il s’était rompu les ligaments croisés du genou alors que je souf frais d’une fracture de la cheville , se souvient Albert Cartier. Nous avons vécu ces moments difficiles ensemble jusqu’à la fin de la rééducation. Forcément, cela crée des liens… »

« J’espère qu’Albert ne viendra pas me tacler sur le banc »

Que les deux natifs du mois de novembre, ont continué à tisser sur le terrain. « Il était la première lam e , moi la seconde , rigole l’ancien défenseur central. Gaby soulevait le poil et moi je me chargeais de le couper. » Un côté tranchant dont l’entraîneur de l’ASNL s’amuse encore aujourd’hui : « J’espère qu’Albert ne viendra pas me tacler sur le banc », ce soir à l’occasion du derby. « Je lui renvoie le compliment, glisse malicieusement l’intéressé. Joueur, c’était plutôt le style à ne jouer qu’en vissés… »

Derrière les piques, se cache un profond respect. « Patrick Gabriel a toujours été à 100 % au service du collectif , assure Albert Cartier. Joueur, déjà, il était dans l’exigence envers lui-même et avait ce sens du sacrifice pour la cause commune. Entraîneur, il veut évidemment que les autres s’inscrivent dans ce schéma. » Un art de vivre le football qui ressemble étrangement à celui cultivé par le Messin. « C’est vrai qu’Albert est très rigoureux , confirme son ancien coéquipier. Mais nous ne travaillons pas forcément de la même manière. Il n’est pas question de prétendre qu’une méthode est meilleure que l’autre. C’est simplement différent et c’est vrai depuis très longtemps. »

D’autant que si l’un a très tôt manifesté un goût prononcé pour la formation, ce n’est pas forcément le cas de l’autre. « Ses problèmes de genou à répétition, qui l’ont privé d’une belle carrière de joueur, ont contraint Gaby à rapidement passer de l’autre côté de la barrière , explique Albert Cartier. Il voulait servir le football autrement. Dans la peau d’un éducateur plus que dans celle d’un entraîneur. C’est un formateur dans l’âme. Ce que je ne suis pas forcément. »

Malgré cette différence, les deux techniciens restent des hommes de duels. Un sens aigu du combat qu’ils sauront sans aucun doute transmettre à leurs troupes ce soir. Une figure imposée, comme le chantait le regretté Alain Bashung.

J.-S. G.

Un bonus offensif ?

Les Messins devraient évoluer, ce soir, en 4-4-2 avec une paire Sakho-Fauvergue en attaque.

J’attends énormément de choses de mes joueurs. Et je ne veux pas me contenter de simples réponses. Non. J’exige du répondant ! » La formule, signée Albert Cartier, prend tout son sens à quelques heures d’aborder la première manche du derby. Une rencontre à laquelle participera Sylvain Marchal, chargé de prêcher la bonne parole sur le terrain. Le capitaine messin, forfait face à Nîmes et vendredi dernier à Clermont en raison d’une douleur aux adducteurs, retrouve donc sa place en défense centrale aux côtés de Jérémy Choplin. Romain Inez, qui avait assuré l’intérim, fait les frais de ce retour puisqu’il ne figure même pas dans le groupe désigné par son entraîneur.

M’Fa de retour

En revanche, Anthony M’Fa, invité à méditer avec l’équipe réserve en raison d’une attitude jugée déplacée par Albert Cartier, réintègre l’effectif professionnel. « J’ai marqué le coup , explique le technicien lorrain, car je n’admets pas que les états d’âmes personnels entravent l’esprit collectif du groupe. Pour autant, je n’ai pas condamné Anthony qui a eu le comportement adéquat ces derniers jours. »

Johann Carrasso, auteur d’une solide performance en Auvergne, gardera néanmoins les buts du FC Metz ce soir. Une formation messine qui devrait abandonner son traditionnel 4-2-3-1 utilisé lors de ses trois dernières sorties. En effet, Albert Cartier pourrait être tenté d’aligner d’entrée de jeu une attaque à deux têtes. Diafra Sakho recevrait ainsi Nicolas Fauvergue en renfort comme ce fut déjà le cas face à Arles/Avignon et Niort. L’expérience du joueur prêté par Reims pourrait être un atout supplémentaire dans ce contexte si particulier.

Du coup, un joueur devrait être sacrifié au sein d’un milieu à quatre. Si l’identité des deux récupérateurs (Kashi et Rocchi) ne fait pas de doute, plusieurs choix s’offrent à Albert Cartier dans les couloirs avec, notamment, le retour de Thibaut Bourgeois laissé au report vendredi. Kévin Lejeune et Yeni Ngbakoto tiennent toutefois la corde. À moins que Bouna Sarr ne s’invite dans la danse…

J.-S. G.

L’union fait la force

Le fait est suffisamment rare pour être souligné : à l’occasion du derby, tous les groupes de supporters messins ont œuvré main dans la main pour la réalisation d’un tifo géant qui couvrira l’ensemble des tribunes de Saint-Symphorien avant le coup d’envoi. « C’est la première fois que tous les groupes s’unissent dans le cadre d’une animation dans le stade , souligne Xavier Schmitt. Chacun a fait des concessions dans l’unique but de soutenir le FC Metz ». Un projet financé à hauteur de 30 % par les onze groupes de supporters (Génération Grenat, Horda Frénétik, Gruppa Metz, Chœurs Grenats, GrenaThions, Fensch Grenat, Orne Grenat, En avant Metz et les sections d’Ham-sous-Varsberg, Holving et Forbach) et de 70 % par le club et l’association Cœur Grenat. « Il fallait marquer le coup ! » Pendant le match, chacun a prévu « de petites surprises ».

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Amsalem
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Re: R.L. 24/09 : Sacrée soirée !

Messagepar Amsalem » 24 sept. 2013, 08:29

Le club des quinze

Après sa relégation en National, le FC Metz a clairement affiché sa volonté de s’appuyer sur son centre de formation. Résultat, cette saison, Albert Cartier compte dans son effectif professionnel la bagatelle de quinze joueurs formés à l’école messine (M’Fa, Didillon, Marchal, Métanire, Lê, Bussmann, N’Dour, Philipps, Sarr, Ngbakoto, N’Doye, O’Shaughnessy, Bourgeois, Sakho et Cornet). Ce soir, il devrait être huit à figurer sur la feuille de match dont cinq en la qualité de titulaires.

Côté nancéien, le choix de la jeunesse s’est également imposé avec la nomination de Patrick Gabriel, ex-responsable du centre de l’ASNL, à la tête de l’équipe première. Mais si Paul Nardi, Florent Zitte, Rémi Walter et Benjamin Jeannot s’imposent peu à peu, les sept autres ont encore tout à prouver chez les pros.

Avantage Metz

En 38 confrontations de championnat à Saint-Symphorien depuis 1946, les Messins se sont imposés à 21 reprises face au voisin nancéien. Retour sur les dix dernières confrontations.

Que ce soit sous l’appellation FC Nancy (de 1935 à 1964) ou celle de l’AS Nancy-Lorraine (depuis 1967), les Nancéiens n’ont que très rarement brillé sur la pelouse du stade Saint-Symphorien. Ils ne s’y sont, en effet, imposés qu’à huit reprises, décrochant neuf fois un match nul. Pour retrouver la trace du dernier succès de l’ASNL en terre messine, il faut remonter au 4 octobre 1998. Ce soir-là, Soufiane Koné, auteur d’un doublé, et Tony Cascarino avaient offert la victoire à leur équipe.

Depuis, le FC Metz est invaincu dans son antre (1 victoire, 3 nuls) mais reste sur deux 0-0 dont le dernier date du 27 octobre 2007 en Ligue 1. Six ans plus tard, les deux équipes se retrouvent. En jeu, la suprématie régionale et une statistique à conforter côté messin.

Plus de mille Nancéiens

1 156. Soit le nombre de supporters nancéiens qui seront présents, ce soir, dans la tribune visiteurs du stade Saint-Symphorien qui fera donc le plein. Pour être autorisés à pénétrer dans l’enceinte messine, ces derniers ont dû se soumettre à un double impératif : donner leur identité aux autorités compétentes et faire le trajet entre Nancy et Metz en bus. Un déplacement organisé et encadré par l’ASNL. Cette mesure s’appliquera aux Messins lors du match retour à Marcel-Picot le 28 février prochain.

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Bel Jéthucine
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Re: R.L. 24/09 : Sacrée soirée !

Messagepar Bel Jéthucine » 24 sept. 2013, 08:35

Amsalem a écrit : « Si on finissait deuxième derrière Metz, après avoir perdu les deux derbys, pour nous, ce serait une saison ratée »
Moi, ça m'irait :slip:

Diaf' finalement suspendu contre Châteauroux : sa vitesse et sa percussion nous seront utiles à Lens, mais il faudra que Fauvergue, Bourgeois et Nsor trouvent ensuite la faille contre la Berrichonne (dommage, j'aurais bien vu Diaf gratter le divin chauve à la course :-D )


(Merci Amsa' :acclam: )

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Bel Jéthucine
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Re: R.L. 24/09 : Sacrée soirée !

Messagepar Bel Jéthucine » 24 sept. 2013, 08:46

Quel dommage si Bouna est remplaçant ! Il pourrait servir les attaquants, provoquer balle au pied et nous obtenir pas mal de coups-francs (et cartons :siffle: )

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Aventurix
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Re: R.L. 24/09 : Sacrée soirée !

Messagepar Aventurix » 24 sept. 2013, 09:06

Ah,ben pas grand chose dans le Répu ce matin! (merci Amsalem!)

Benjamin Jeannot
« Chez les treize ans, déjà, c’était la guerre. Avant de jouer Metz, les coaches nous disaient qu’il fallait leur rentrer dedans, qu’il n’y avait aucune pitié à avoir. »

Le feu dans les tribunes et de l'hémoglobine (nançoise de préférence)) sur le terrain ce soir : j'espère que les gars du 18 sont prêts!

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MisterKro
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Re: R.L. 24/09 : Sacrée soirée !

Messagepar MisterKro » 24 sept. 2013, 09:29

Le RL ne contient que ces articles aujourd'hui? Il est plein le journal! En tout cas c'est sur, personne ne peut passer à coté de ce derby! :mrgreen:

En revanche donner la parole aux supps adverses! Pas top :marteau:

Lol

ICI C'EST :metzch:

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get_up_kids
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Re: R.L. 24/09 : Sacrée soirée !

Messagepar get_up_kids » 24 sept. 2013, 09:29

Xavier Schmitt a écrit : • Un mot sur cette équipe nancéienne… « Honnêtement, peu de supporters messins s’intéressent aux performances des Nancéiens mais tous se réjouissent de leurs défaites. Par contre, il y a une chose qu’on ne pardonne pas à Nancy : c’est l’achat de Jeff Louis au Mans, la saison dernière, qui a permis à l’équipe mancelle de sauver sa place en Ligue 2, alors que Metz aurait dû être repêché. Rien que pour ça, la victoire messine est impérative ! »
Tout autour de moi, c'est exactement cela!
A part un mec qui supporte l'OM et qui se rappelle qu'il est né à Nancy quand ils font une bonne saison, c'est-à-dire tous les tremblements de terre, juste pour chambrer, je ne connais pas une seule personne qui s'intéresse aux résultats de Nancy, à part en regardant leur résultat après coup en espérant qu'ils aient perdu.

commercygrenat

Re: R.L. 24/09 : Sacrée soirée !

Messagepar commercygrenat » 24 sept. 2013, 09:35

ça va le faire

LA LORRAINE EST GRENAT

la tension monte, je n'avais pas ressenti ça depuis longtemps

:metzch:


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