
Battus 3-2 à l’aller, Metz et Bussmann (à gauche) attendent les Lensois de Coulibaly. Photos AFP et RL
L’affiche rappelle un temps que les adolescents ne peuvent pas connaître. En 1998, Metz et Lens se tiraient la bourre pour le titre de champion de France, finalement parti chez les Sang et Or. Un an plus tard, les Nordistes récidivaient et écœuraient encore la patrie grenat, en remportant la finale de la Coupe de la Ligue. L’histoire de ces deux clubs, populaires et bercés par un passé ouvrier, est étroitement liée. S’ils montent tous les deux cet été, ils connaîtront d’ailleurs leur 58e saison dans l’élite. Ce serait frappé d’une certaine logique pour Lens, grand favori qui a prémédité l’affaire avec un budget de 22 M€, et plus inattendu pour le leader lorrain, simple promu de National qui visait le maintien…
Les parcours
Metz n’a pas perdu de temps en route cette saison. Malgré un ralentissement en janvier, il occupe la tête du championnat depuis le 25 octobre et il ne s’est pas embarrassé d’un long parcours en Coupe. Le RC Lens est plus débordé. Sur le podium depuis la quatrième journée, il mène, en parallèle, une jolie campagne en Coupe de France, avec une victoire à Lyon (1-2) et un quart à venir à Monaco (26 mars).
La différence se niche aussi dans les comportements domestiques. Metz construit sa montée dans son stade (33 points sur 51), tandis que le RCL a coutume de rattraper à l’extérieur (19) les points perdus à Bollaert. « Chez nous , explique Antoine Kombouaré, l’entraîneur lensois, on prend des contres face à des adversaires présents uniquement pour défendre ». C’est le lot des puissants.
Les forces en présence
L’infirmerie lensoise compte quelques titulaires habituels (Chavarria, Kantari, El Jadeyaoui, Areola). À l’exception de Guido Milan, en phase de reprise, Metz n’a pas ce problème. Au contraire : Cartier a profité du derby et d’un match amical contre Seraing pour relancer doucement Eduardo. L’attaquant brésilien aura donc du rythme et de grandes chances d’être titulaire face à un ancien employeur.
Du reste, les principales forces sont clairement identifiées. Diafra Sakho, le canonnier de référence en L2 (15 buts), et Kevin Lejeune, son grand pourvoyeur en passes, incarnent deux dangers majeurs. Metz, de son côté, devra se méfier d’une menace plurielle. Car la marque nordiste est plus répartie entre Chavarria (8 buts), Touzghar (8) et Ljuboja (6) qui totalise aussi cinq passes décisives. Ahmed Kashi, le milieu de terrain messin, prévoit « un match ouvert car Lens est une équipe joueuse ».
Les habitudes
Avec 38 buts marqués, Metz et Lens figurent parmi les meilleures attaques du championnat. Les Mosellans entament fort leurs mi-temps et chaque premier quart d’heure : ils ont inscrit 17 buts dans ces périodes. Les Nordistes, eux, soignent plutôt la fin. Statistiques à l’appui, ils sont habitués à courir après le score : le RCL a déjà frappé à 24 reprises en deuxième mi-temps, quand il encaissait 19 buts en première…
L’appel au peuple
À peine sorti d’un derby victorieux samedi (0-1), Albert Cartier avait réclamé 25 000 âmes pour la réception de Lens, soit un peu plus de supporters que Saint-Symphorien ne peut en contenir. Cet appel au peuple n’est pas anodin : le technicien souhaite éviter tout relâchement psychologique. Face à un concurrent direct, un soutien massif devrait permettre aux joueurs messins de maintenir le niveau de pression atteint à Nancy. En revanche, il n’est pas garanti que les Nordistes souffrent de l’ambiance. Référence du championnat à l’extérieur, le RCL a l’habitude des chaudes soirées. Lundi, Lens - Tours a attiré 35 208 spectateurs à Bollaert, soit la meilleure affluence de la saison en Ligue 2.
Ch. J.
FC METZ Express:
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement dans l’après-midi. Aujourd’hui : une séance d’entraînement à 14 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Nancy - Metz (26e journée de Ligue 2), samedi 1er mars : 0-1. Prochain match : Metz - Lens (27e journée de Ligue 2), samedi 8 mars à 14 h. À suivre : Châteauroux - Metz (28e journée de Ligue 2), vendredi 14 mars à 20h ; Metz - Brest (29e journée de Ligue 2), lundi 24 mars à 20h30.
À l’infirmerie. Guido Milan (adducteurs) et Kwame Nsor (genou) sont rétablis mais plutôt attendus du côté de l’équipe réserve pour leur retour à la compétition. Chris Phillips (ischio-jambiers) et Luciano Teixeira (tendon d’Achille) sont ménagés actuellement. Enfin, Thibaut Bourgeois (genou) et Abdallah N’Dour (pubalgie) sont à l’arrêt.
Suspendu. Aucun.
L’info. La Préfecture de la Moselle a annoncé, hier en fin de journée, sa décision de limiter à 400 le nombre de supporters du RC Lens autorisés à prendre place, demain, dans le parcage visiteurs du stade Saint-Symphorien. Ces 400 supporters seront constitués d’un public exclusivement familial, qui se rendra à Metz dans le cadre du déplacement officiel organisé et strictement encadré par le Racing Club de Lens.