
Thibaut Vion (à droite) aura connu cinq matches de L1, deux en coupe de la Ligue et onze en CFA cette saison. Photo Pascal BROCARD
Vainqueur, en 2013, de la Coupe du Monde des U20, avec les Digne, Pogba et autres Kondogbia, Thibaut Vion n’a pas connu la même éclosion de ses pairs. L’attaquant messin fait le point d’une saison inaboutie.
Thibaut Vion, alors que la saison touche doucement à sa fin, que retenir de votre exercice ? « J’ai connu pas mal de blessures. J’ai eu cette entorse du genou avec une fissure au ménisque sur le dernier match de la réserve la saison dernière qui m’a fait rater toute la préparation et puis la cheville, deux fois. C’est forcément un peu frustrant pour moi. C’est dommage parce que je misais beaucoup sur cette saison. »
• Comment avez-vous vécu ces passages à l’infirmerie ? « A chaque fois, je me disais : bon, c’est reparti pour un tour. A chaque fois que je revenais, surtout, je me disais que ça irait bien… »
« Le tout pour le tout »
• Le FC Metz a, de surcroît, connu son lot de problèmes en attaque. Pensez-vous qu’il y avait une carte à jouer cette année ? « Si je n’avais pas eu cette blessure, oui, sans doute. Mais bon, je n’étais pas sur le terrain… Après, il ne faut pas regarder que les attaquants non plus. Si Metz ne marquait pas, c’est que l’équipe ne faisait pas le match qu’il fallait faire. »
• Quelle sera la ligne de conduite jusqu’à la fin du championnat ? « Mathématiquement, il reste des chances de maintien, mais on sait très bien que cela relève de l’impossible. On se dit, maintenant, que ce serait bien de terminer la saison sur une bonne note, à la meilleure place possible. On veut tenter le tout pour le tout. Et il nous faut une victoire d’abord. »
« Je suis sous contrat »
• Le président Bernard Serin a reconnu que l’avenir du FC Metz se dessinait en Ligue 2. Qu’en pensez-vous ? « Cela va nous permettre de jouer les derniers matches sans pression. Maintenant, il faut jouer comme on sait le faire. »
• La descente vous incitera-t-elle à réfléchir sur votre avenir ? « Je suis sous contrat jusqu’en 2018. Ligue 1 ou Ligue 2, je serai toujours à Metz. J’ai surtout envie de mettre les blessures de côté, de réussir une bonne préparation et de faire une bonne saison. Si on devait redescendre, j’aimerais remonter aussitôt. Quand on a goûté à la Ligue 1, on a forcément envie d’y retourner. »
• Avez-vous finalement connu une saison heureuse dans votre jeune parcours ? « Oui, en 2012/2013. Je signe mon premier contrat professionnel avec le FC Porto, c’est une année d’adaptation pour moi là-bas, mais il y avait cette Coupe du monde qui arrivait en fin de saison, un aboutissement. C’est ce moment que j’attendais le plus. Et on gagne. »
• A l’époque, vous étiez international avec des garçons comme Kondogbia ou Pogba. Au regard de leur trajectoire, pensez-vous avoir laisser passer un train ? « Non. Ce sont plutôt ces joueurs qui ont sauté un train. A l’époque, ils jouaient déjà à Séville et Turin. Lucas Digne allait, lui, signer au PSG. Quand je les vois aujourd’hui, je suis surtout content pour eux. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement le matin. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 15h30 (huis clos). Samedi : Metz - Toulouse à 20 h. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Derniers matches : Caen - Metz (30e journée de L1), samedi 21 mars : 0-0. Prochain match : Metz - Toulouse (31e journée), samedi 4 avril à 20 h. À suivre : Metz - Lens (33e journée), samedi 18 avril à 20 h ; Paris SG - Metz (32e journée), mardi 28 avril à 21 h.
À l’infirmerie. Juan Falcon (ischio-jambiers) est en phase de reprise. Romain Rocchi poursuit la rééducation de son genou opéré.
L’info. Les internationaux du FC Metz reviennent doucement garnir le groupe d’Albert Cartier. Cheick Doukouré (Côte d’Ivoire) était attendu hier en Moselle, pour une séance de reprise à 17h30. De son côté, Anthony Mfa (Gabon) devait revenir en Lorraine dans la soirée.
Palomino et Malouda au rapport
La scène avait interpellé les spectateurs du match amical, entre Metz et Seraing, vendredi après-midi (2-1). José Palomino et Florent Malouda ont échangé des mots sur le terrain avant d’être remplacés par leur entraîneur. Hier, les deux garçons ont été reçus, pour livrer leurs explications sur cette petite altercation. « On devait entendre leurs versions des faits et ils ont la même d’ailleurs , raconte Albert Cartier. Ce sont des choses qui arrivent mais qui doivent rester dans le vestiaire. » Une affaire réglée, donc ? Pas sûr. Car le coach a aussi lâché cette phrase lourde
de sous-entendus : « Il y aura un après » Le groupe retenu face à Toulouse, samedi, en dira peut-être plus long.