Invaincu à l’extérieur et après deux succès d’affilée, le FC Metz va tenter la passe de trois, ce vendredi, à Niort. Histoire de s’installer encore plus confortablement sur le podium.
À l’image de Daniel Candeias, le FC Metz veut passer à la vitesse supérieure, ce soir, à Niort. Photo Pascal BROCARD
Le FC Metz aime voyager. Après treize journées, les hommes de José Riga ont pris plus de points loin de Saint-Symphorien (14 en 6 matches) que sur leur pelouse (12 en 7 matches). Ils sont d’ailleurs les seuls, avec Tours, à n’avoir jamais perdu en déplacement (4 victoires, 2 nuls).
Après une période plus creuse (nuls au Havre et à Brest), les Messins ont remis la machine en route en allant s’imposer du côté d’Ajaccio le 23 octobre (1-0). Un succès confirmé une semaine plus tard devant leurs supporters face au Paris FC (2-1). Du coup, ce vendredi, Kévin Lejeune et ses partenaires vont tenter la passe de trois sur le terrain de Niort. Une escapade dans les Deux-Sèvres qui pourrait servir de tremplin aux Lorrains. En prolongeant cette série de victoires, ces derniers conforteraient leur place sur le podium, d’autant que Nancy (3e ) et Dijon (1er ) s’expliqueront entre eux ce lundi.
« Ne pas avoir peur »
S’ils peuvent donc espérer s’installer (au moins provisoirement) en tête de la Ligue 2 dès ce soir (un nul suffirait), les Messins doivent surtout penser sur le long terme. Autrement dit, prendre un maximum d’avance sur le quatrième. Et ce, le plus rapidement possible. D’autant qu’imaginer les Lorrains reprendre l’avion dans la nuit de vendredi à samedi avec trois points supplémentaires en soute ne relève pas de l’utopie. Leur parcours à l’extérieur en atteste. Leur objectif final les y oblige. Le léger mieux entrevu dans le jeu face au Paris FC devant, quant à lui, être validé…
C’est d’ailleurs tout le problème et le grand paradoxe de ce FC Metz version 2015-2016. S’il est parvenu à enchaîner les résultats, notamment loin de chez lui, c’est souvent à grand renfort de cette fameuse force de caractère. Pour le jeu… C’est dans ce domaine que les joueurs de José Riga doivent être encore plus performants. Dans la concentration et la finition aussi. Des ingrédients qu’il faudra mettre dans la marmite d’autant que Niort (17e ), après une entame de saison plus que délicate, semble avoir retrouvé un peu d’entrain après un nul face au Paris FC (1-1) et un succès contre Ajaccio (3-1). « Pour sortir de notre situation au classement, il faut faire une série », assure Régis Brouard, l’entraîneur des Chamois.
« Il ne faudrait surtout pas en rester à cette victoire importante contre l’AC Ajaccio et croire qu’il suffit de dupliquer ce qu’on a fait contre Metz , explique l’ex-Messin, Jérémy Choplin, suspendu ce soir. Les Messins sont loin d’être efficaces certes, mais il va falloir se montrer hyper-vigilants, concentrés. »
De son côté, le jeune milieu de terrain, Faïz Selemani, prévient : « Il ne faut pas avoir peur, il faut rester dans l’optique de jouer comme on l’a fait contre Ajaccio. On ne va pas commencer à balancer parce qu’on joue le leader (sic). Il faudra la victoire, pour nous soulager vraiment, et pour les 90 ans du club ».
Si Niort rêve de souffler ses bougies dans la joie et la bonne humeur, les Messins, eux, se verraient bien dans le rôle de trouble-fête.
Jean-Sébastien GALLOIS.
José Riga : « On n’est pas si mauvais que ça… »
Satisfait du bilan comptable, l’entraîneur messin sait que son équipe n’a fait « qu’une infime partie du chemin ».
José Riga veut que son équipe soit « à la hauteur, une fois de plus ». Photo Pascal BROCARD
A vant cette 14e journée, Metz compte 6 points d’avance sur le 4e (Le Havre). Est-ce significatif ? « Cela prouve, malgré ce que j’ai pu lire ou entendre, qu’on n’est pas si mauvais que ça… Évidemment, ce n’est qu’une infime partie du chemin. Rien n’est acquis. Il suffit de voir le trou d’air qui a été le nôtre après la défaite face à Nîmes. Ce qui m’importe, c’est qu’on s’évertue à trouver les automatismes, malgré les nombreux changements, et un jeu cohérent. Cela nous rapportera forcément des points. Ce qui reste la finalité. »
• Votre équipe est plus à l’aise à l’extérieur où elle est invaincue et a déjà récolté 14 points. Une explication ? « Pas vraiment. Une chose est certaine : je demande exactement la même chose à mes joueurs que ce soit à l’extérieur ou à domicile. Je le répète, la base de la réussite finale réside dans un bon parcours chez nous. Mais peut-être que jusqu’ici, certains ont encore un peu de mal à se lâcher complètement devant leur public. On va tenter de rectifier cela tout en restant efficace à l’extérieur. »
« J’ai des choix à faire »
• Votre groupe retrouve, petit à petit, toutes ses forces vives. Comment gérer ? « Tout d’abord, je constate que malgré les absences et les changements, on ne s’est pas effondré et les points sont là ! On peut faire bonne figure en changeant de visage… Ensuite, mes joueurs ne sont pas aveugles. Ils savent très bien qu’avec un groupe d’une trentaine de joueurs, il n’y a pas de place pour tout le monde le jour du match. Sans doute que certains mériteraient d’être sur la feuille, mais j’ai des choix à faire. Je dois prendre en compte la polyvalence de certains, surtout en Ligue 2 où seuls 16 noms peuvent être alignés. »
• Si votre équipe a rendu une copie assez séduisante dans l’ensemble face au Paris FC, elle a encore failli dans l’efficacité offensive. Votre diagnostic ? « Je crois surtout qu’on a concédé l’égalisation trop rapidement et trop facilement. Si on reste à 1-0, je pense qu’il est plus aisé de marquer. On est encore perfectible, je le sais. Mais malgré tout, il n’y a pas de traces de régression. À nous de rester vigilants, concentrés, en alerte. »
• Un mot sur votre adversaire qui fête ses 90 ans ? « Je ne pense pas que les clubs attendent de célébrer leur anniversaire pour vouloir battre le FC Metz. Le fait que nous soyons sur le podium suffit, je crois, à motiver tous nos adversaires. C’est une équipe qui est dans une spirale plutôt positive après un départ difficile qui possède de l’expérience et un joueur à six buts ( Ande Dona Ndoh ). Il nous faudra donc être à la hauteur, une fois de plus… »
J.-S. G.
FC Metz : Métanire non retenu, Reis de retour
José Riga a retenu un groupe au sein duquel ne figure pas Romain Métanire. Par contre, Nuno Reis effectue son retour.
Nuno Reis. Photo Pascal BROCARD
Privé de José Luis Palomino, suspendu, face au Paris FC, José Riga récupère son défenseur central pour le déplacement à Niort. L’Argentin débutera la rencontre sans doute aux côtés de Jonathan Rivierez, auteur d’un intérim très satisfaisant dans l’axe. Et ce, malgré le retour du Portugais Nuno Reis, qui devrait débuter sur le banc. Une place que ne prendra même pas Romain Métanire, que le staff n’a pas choisi de retenir. Il en va de même pour Sezer Özmen, titulaire la semaine dernière à Saint-Symphorien.
Pour le reste, pas de surprise. D’ailleurs, il est très probable que le FC Metz se présente dans la même configuration que celle de vendredi dernier, exception faite, donc, de Palomino. Avec, en défense Ivan Balliu à droite et Tiago Gomes à gauche. Au milieu, un duo de récupérateurs formé par André Santos et Ferjani Sassi. Quant au trio Candeias-Lejeune-Ngbakoto, il devrait avoir la mission d’alimenter en ballons Juan Falcon, placé seul à la pointe de l’attaque.
Côté niortais, touché à une cuisse contre Auxerre le 16 octobre, Frédéric Bong fait son retour. Il prendra la place de l’ex-Messin Jérémy Choplin, suspendu. Bong devrait être associé à Sans devant Delecroix. C’est, a priori, le seul changement que Régis Brouard devrait opérer au sein d’un groupe identique à celui retenu lors du succès contre Ajaccio (3-1) lors de la dernière journée. À noter que le milieu de terrain forbachois, Abdelhakim Omrani, n’a pas été retenu.
J.-S. G.
Didillon : deux ans de plus
FC METZ. Blessé à un doigt lors de l’échauffement avant le derby face à Nancy le 18 septembre, Thomas Didillon ne devrait pas tarder à retrouver
la compétition. En attendant, le gardien du FC Metz, qui fêtera ses vingt ans le 28 novembre, a décidé de prolonger son bail avec son club formateur pour deux années supplémentaires. Initialement lié au club à la Croix de Lorraine jusqu’en juin 2018, il l’est désormais jusqu’en juin 2020.
« Nous avions anticipé »
FC METZ. « Nous avions la volonté d’anticiper. Nous avons bien fait. Mais on perd néanmoins une personne importante du staff. Aujourd’hui, Bernard Smeets reprend la casquette de préparateur physique. Après, sans doute allons-nous mener une réflexion pour apporter une nouvelle touche au staff. Mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour. » La réaction de José Riga au départ de Robert Duverne à Aston Villa.
J'espère enfin voir une victoire de nos messins...sur les 5 derniers matchs que j'ai réussi à voir en 2 ans, c'est 2 nuls-3 défaites...j'espère ne pas être le chat noir 
et merci d'avance pour ton CR détaillé 