
Les Messins n’ont plus de temps à perdre. Leur avance après trente journées leur laisse une marge de manœuvre réduite dans la course à l’accession. PhotoPascal BROCARD
Leur avance de deux points sur leur poursuivant direct n’interdit bien sûr pas aux Messins de rêver. à la Ligue 1. Mais comme le prouve le passé, elle leur impose de retrouver l’efficacité sans plus tarder.
2009-2010 l’exception messine
Avec quarante-sept unités au compteur après trente journées de championnat, les Messins font figure d’exception dans le paysage de la Ligue 2. Depuis la saison 1998-1999 – laquelle avait marqué le retour à vingt clubs – aucune équipe, troisième à ce stade de la compétition, n’a, en effet, jamais présenté un capital aussi faible que celle d’Yvon Pouliquen aujourd’hui. Et il faut regarder du côté de Toulouse, dans le rétroviseur de l’exercice 1999-2000, pour trouver la trace de la seule autre formation n’ayant pas franchi le cap des cinquante points à huit longueurs de la ligne d’arrivée.
A cette époque, les Toulousains présentaient quarante-neuf points. L’ensemble s’était révélé suffisant : au bout de la course, Toulouse avait attrapé le train de l’accession de justesse, laissant Sochaux, un point derrière lui, au pied du trio de tête. Metz pourra donc nourrir son optimisme de l’exemple toulousain. Avec ce bémol : à l’aube de la 31 e journée, l‘avance des Lorrains sur leur poursuivant n’est que de deux points quand elle était de quatre pour les représentants de la Ville rose…
L’exemple valenciennois
En cette période de fléchissement des résultats, et même si le souffle du doute extérieur, nous dit-on, ne s’est pas infiltré dans les vestiaires messins, Yvon Pouliquen et les siens pourront aussi s’inspirer d’un autre exemple à l’heure d’entrer dans la dernière ligne droite. Ce dernier remonte à la saison 2005-2006 : après trente journées, Valenciennes – comme Metz à l’heure actuelle – affichait deux points d’avance sur le quatrième, lorientais de l’époque. Huit journées plus tard, les Nordistes décrochaient leur place pour l’élite et, au passage, un titre de champion de Ligue 2.
L’anecdote est encourageante, mais pour la répéter ou, plus modestement, pour s’en rapprocher, les Messins devront rapidement retrouver les sentiers de l’efficacité : pour toucher au but, les Valenciennois avaient réalisé un parcours frôlant la perfection au cours des huit dernières journées de championnat. Sur les vingt-quatre points qui s’étaient présentés à eux, les joueurs d’Antoine Kombouaré en avaient glané la bagatelle de vingt et un.
Trois ans plus tôt (saison 2002-2003), Châteauroux n’en avait pris que sept durant la même période : cela n’avait pas été suffisant pour conserver la troisième place et maintenir une avance qui, à l’heure de la trentième journée, était limitée à un petit point. Le Mans avait coiffé les Castelroussins sur le fil.
Un redoublement pour l’instant infructueux
Recalé au terme de la saison passée, Metz n’a pas montré, pour l’instant, que son redoublement lui avait été profitable. Le 6 avril 2009 (30 e journée), sa seizième victoire portait son capital à cinquante-cinq points, soit autant que le leader strasbourgeois et le troisième lensois. Le quatrième, Montpellier, alors relégué à cinq longueurs, joue aujourd’hui les trouble-fête en Ligue 1… Metz, lui, est toujours en Ligue 2, où son tableau de marche laisse apparaître un manque à gagner de huit points par rapport au précédent exercice. La donnée est lourde de sens, mais c’est surtout la maigre avance des Messins sur la concurrence qui inquiète. Leurs prédécesseurs sous le maillot grenat en 2002-2003 ont beau avoir retrouvé l’élite alors qu’ils ne comptaient qu’un point d’avance sur le quatrième, pareils exemples ne sont pas légion.
Au cours des onze saisons écoulées, sept équipes troisièmes après trente journées ont obtenu leur billet pour l’étage supérieur à l’issue des débats : la totalité d’entre elles possédait au minimum trois points d’avance sur leur poursuivant direct. En 2007-2008, Troyes en possédait même cinq. Cela n’avait pas été suffisant pour rejoindre la Ligue 1. Aujourd’hui, l’équipe de l’Aube bataille pour retrouver la Ligue 2…
Cédric BROUT.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Aujourd’hui : les Messins reprennent le chemin de l’entraînement après avoir bénéficié de trois jours de repos. Demain : une séance (10h).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Châteauroux (30 e journée de Ligue 2), vendredi 26 mars : 0-0. Prochain match : Strasbourg - Metz (31 e journée), lundi 5 avril à 20h45. A suivre : Metz - Sedan (32 e journée), vendredi 9 avril à 20h30.
A l’infirmerie. Nuno Frechaut est le seul joueur indisponible. Le Portugais se remet d’une blessure à la cuisse survenue lors du match face à Nantes, le 15 mars dernier.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. Cissé (8, transféré à Fribourg), Johansen (6), Pied (4), Bessat, Bourgeois, Wiltord (3), Mendy, Omotoyossi (2), Borbiconi, Cardy, Rocchi, Vivian (1).