RL du 03/04/2010 : Micmacs à tire-larigot

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Séb

RL du 03/04/2010 : Micmacs à tire-larigot

Messagepar Séb » 03 avr. 2010, 08:24

Cinq présidents en moins d’un an, un nouvel actionnaire décrié, des élus locaux inquiets, un maintien en Ligue 2 encore incertain : avant la venue de Metz, lundi, petite plongée dans l’univers du Racing Club de Strasbourg.

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A soixante-six ans, Jean-Claude Plessis se plonge à son tour dans le drôle de bain strasbourgeois. « Je suis fou, dit-il, mais je suis content ! » Phot MAXPPP



La flèche de Notre-Dame semble lui indiquer la direction à suivre. Pourtant, il y a longtemps que le Racing Club de Strasbourg ne tutoie plus les sommets. Ou alors, ceux du burlesque. A son actif contemporain, juste un record : depuis juin 2009, cinq présidents différents se sont succédé sur un fauteuil occupé depuis la semaine dernière par Jean-Claude Plessis. « La situation commence à se stabiliser un peu », observe l’attaquant strasbourgeois Nicolas Fauvergue, au premier degré. Dix jours sans rebondissement, dans un club surnommé le Marseille de l’est, cela équivaut bien à dix-sept ans sans trophée, du côté de l’original méditerranéen.

De notre envoyé spécial à Strasbourg

A la Meinau, le bureau du président se trouve au bout d’un couloir, mais c’est un endroit très passant, ces temps-ci. Jean-Claude Plessis dit ne pas y prêter attention : « J’ai été le sixième président en quatre-vingts ans à Sochaux, disons qu’ici je suis le sixième en quatre-vingts jours », lance-t-il en exagérant à peine. Vaste chantier ? « La boutique a été bien tenue, jure-t-il, prenant pour preuve l’accueil effectivement chaleureux et efficace réservé aux visiteurs des lieux. Le plus agréable, c’est que je sais à qui m’adresser. Ce club a conservé une organisation de haut de tableau de Ligue 1 et un train de vie supérieur à celui d’un redoublant de Ligue 2, qui s’apprête à retripler. Tout est structuré, presque trop ! »

Sourd à l’appel du Tire-Bouchon

Ce constat établi de l’intérieur n’est pas tout à fait partagé à seulement quelques hectomètres de là, au neuvième et dernier étage du centre administratif, place de l’Étoile, d’où les élus locaux n’ont pas assez de mots pour contester la gouvernance du Racing, « un club qui appartient au patrimoine de la ville et de la région », Roland Ries dixit.

Le directeur de cabinet du maire PS de Strasbourg explique cette position par l’attitude de ceux qui ont racheté le club en décembre dernier, issus de la finance internationale, « des gens hors sol », selon Patrick Pincet : « Nous avons d’emblée cherché leurs motivations et leur projet, nous cherchons toujours. Mais après avoir déjà usé deux présidents et souvent changé d’avis, Alain Fontenla vient de recruter Jean-Claude Plessis, il semble donc qu’il souhaite s’inscrire durablement dans le paysage strasbourgeois. »

Après avoir évoqué son intention de céder ses parts, Alain Fontenla est finalement resté sourd à l’appel du maire lui demandant de revendre le club et de quitter Strasbourg, le mois dernier, qu’un écrivain local a surnommé « l’appel du Tire-Bouchon », du nom du restaurant d’où le maire s’était exprimé. En attendant, l’habituelle somme de 900 000 euros versée au titre d’un partenariat publicitaire n’a pas été débloquée : « Il n’est pas question de jeter l’argent du contribuable dans un puits sans fond », explique Patrick Pincet. Dénoncer la convention de location de la Meinau, propriété de la communauté urbaine ? « Nous n’allons pas pratiquer la politique du pire. Il n’y a aucune raison d’en arriver là : Fontenla a réglé les loyers dus, ainsi qu’un an et demi d’arriérés. Il est dans les clous… »

« La vitrine a changé pas l’arrière-boutique »

La nomination de Jean-Claude Plessis, soixante-six ans, à la bonhomie certaine et précédé d’une incontestable réussite à Sochaux, vise notamment à rassurer. Depuis, Alain Fontenla a repris le cours normal de son existence, discret et loin de la Meinau. « La vitrine a changé, mais pas l’arrière-boutique », estime Patrick Pincet. Ces querelles locales n’effraient pas Jean-Claude Plessis : « Vous prenez l’histoire du Racing, cela fait quarante ans que ça dure ! Souvenez-vous de l’hostilité à l’égard d’IMG (sous la présidence de Patrick Proisy, au milieu des années 2000). Aujourd’hui, il y a un nouvel actionnaire, et ce qui m’intéresse est de remonter une équipe, en me montrant fidèle à cet actionnaire et fidèle au Racing Club de Strasbourg. » Pour combien de temps ? « On m’a dit de tenir cinq ans. Mais il n’y a pas de contrat. » « Je suis fou, mais je suis content, et sûrement un peu maso », rigole encore Jean-Claude Plessis, un non Alsacien prêt à se fondre dans les particularités locales. « Je n’apprendrai pas l’alsacien, car je ne suis pas doué pour les langues ! Mais, pour le reste, j’ai déjà déménagé quatorze fois dans ma vie, je sais que c’est à moi de m’adapter. »

Au pied de la cathédrale, les Strasbourgeois qui passent se disent indifférents à ce feuilleton qui n’a que trop duré. Une dame s’y colle : « Quand je pense que ce club ne vaut finalement pas plus qu’un joueur moyen ! Je retournerai à la Meinau quand nous serons en Ligue 1. » Pas demain, donc. Ni après-demain, à l’occasion d’un derby de l’Est face à Metz qui doit tout juste rapprocher le Racing de son maintien en Ligue 2. Au-dessus des têtes, la flèche de Notre-Dame contemple six siècles d’histoire. Et d’histoires.

Sylvain VILLAUME.

Séb

Jamais sans Janin

Messagepar Séb » 03 avr. 2010, 08:25

En première ligne depuis l’été, remplacé puis maintenu au cours de l’hiver, Pascal Janin a résisté à toutes les tempêtes et sorti Strasbourg de la zone rouge. Aujourd’hui, Jean-Claude Plessis entend le maintenir en place.

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Pascal Janin a avalé bien des couleuvres depuis qu’il entraîne Strasbourg. Mais, dit-il, « c’était tout sauf grave, juste désagréable à vivre ». Photo Karim SIARI.



Strasbourg, stade de la Meinau, le dimanche 13 décembre 2009. Devant à peine deux milliers de personne, le Racing vient d’éliminer Thionville de la Coupe de France, et Pascal Janin de tirer sa révérence : de retour dans les vestiaires, ses joueurs lui ont rendu hommage et attendent maintenant l’arrivée de Jean-Pierre Papin, annoncée quelques jours plus tôt par Julien Fournier, premier président de l’ère Fontenla. Mais JPP se fait attendre, souhaite que sa mission ne débute qu’après le match suivant, le vendredi 18, face à Guingamp. « Personnellement, a cependant prévenu Pascal Janin, je n’irai pas au-delà de la séance du mardi. Dans la tête des joueurs, je ne suis plus leur entraîneur et je ne vois pas comment je pourrais les préparer et les diriger lors du prochain match. » Il ne faudrait jamais dire jamais. Ou alors, jamais sans Janin, vainqueur de Guingamp dans un premier temps (2-1), puis d’un contexte surréaliste ensuite, lui qui avait déjà dû succéder à Gilbert Gress, en plein mois d’août et de doutes.

Papin n’est jamais venu, Jacques Santini non plus, également contacté à l’époque. Pascal Janin est resté, presque sans piper mot, en tout cas sans faire parler son orgueil : « J’ai agi en fonction de mes valeurs, de mon éducation, et j’en ai conclu qu’il existait dans la vie des choses autrement plus graves que ma situation. Je me suis dit que, dans dix ou quinze ans, repenser à cet épisode me ferait sourire. C’était donc tout sauf grave, juste désagréable à vivre. J’ai réfléchi bien sûr, en me disant que beaucoup d’autres auraient claqué la porte. Je n’avais pas envie de passer pour la bonne poire mais, finalement, j’ai plus pensé aux joueurs et à mon métier. J’ai donc considéré qu’ajouter ma petite crise personnelle à celle que traversait le club était totalement déplacé, et inutile. »


« Aucune raison de changer d’entraîneur »


De Léonard Specht cet été à Jean-Claude Plessis aujourd’hui, Pascal Janin a vu défiler les présidents quand, d’habitude, ce sont plutôt les présidents qui font défiler les entraîneurs. Il en a même vu débarquer, un jour, qu’il n’a plus jamais revu après lui avoir exposé son projet : le Lorientais Stéphane Tessier est reparti de Strasbourg comme il était venu. Ubuesque ! Invivable ? « Sportivement, on ne peut pas dire que la situation du club nous a pénalisés, même si elle compliquait les détails du quotidien. Cela nous a aussi empêchés de recruter un joker avant la trêve, puis lors du mercato, car personne n’avait véritablement les coudées franches. Pour le reste, ce n’est pas un président qui organise l’entraînement. » Cette patience et cette constance ont assurément bonifié l’image de Pascal Janin. « Sûrement », corrige l’intéressé, qui a aussi et surtout sorti Strasbourg de la zone rouge : dix-huitième à la trêve, le Racing pointe au quinzième rang avant la venue de Metz, cinq points au-dessus de la ligne de flottaison. Jean-Claude Plessis est d’ailleurs convaincu de repartir avec Janin, l’été prochain : « Il n’y a aucune raison de changer d’entraîneur et nous allons établir un projet, une fois consolidée notre place en Ligue 2. Pascal Janin mérite que nous continuions ensemble. » « J’ai envie de continuer, oui, mais pas spécialement envie de revivre la même galère sur le plan sportif, ajoute Pascal Janin. J’espère donc que M. Plessis pourra nous rassurer. Que Strasbourg puisse non seulement annoncer l’objectif de la remontée, mais aussi s’en donner les moyens. »

S. V.

Séb

Savez-vous former les jeunes à la mode de chez nous ?

Messagepar Séb » 03 avr. 2010, 08:28

Les entraînements des benjamins du FC Metz ont été filmés par la chaîne de télévision FootSchoolTv. Lors du premier épisode, diffusé mercredi en avant-première à St-Symphorien, le savoir faire du club messin est à l’honneur.

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Grâce au savoir faire de leurs entraîneurs, les jeunes joueurs en préformation au FC Metz
espèrent tous, un jour, fouler la pelouse du stade St Symphorien. Photo RL


M ontrer qu’on a un centre de préformation très fort. » En acceptant d’être filmé par une équipe de la chaîne FootSchoolTv, Sébastien Muet, entraîneur des benjamins du FC Metz, souhaite exhiber, mais surtout « partager le savoir faire » du club professionnel messin en matière de préformation des garçons âgés de douze à quatorze ans. Le premier des treize épisodes a été diffusé en avant-première mercredi, au Stade Saint-Symphorien, en présence de plusieurs éducateurs mosellans.

En regardant ce film d’une vingtaine de minutes, on comprend mieux pourquoi ces jeunes du FC Metz ont remporté, la saison dernière, la Danone Nations Cup (la Coupe du monde des benjamins). Répéter les gestes, préférer la qualité à la vitesse d’exécution, voici la méthode prônée par Sébastien Muet pour apprendre à ses élèves les techniques d’élimination, thème de ce premier épisode. Transmettre des outils de base donc, mais aussi « la culture de la gagne », déclare Mathieu, quatorze ans, qui porte fièrement son parka aux couleurs du club grenat. « Nos entraîneurs nous mettent la pression pour gagner, et nous apprennent à gérer cette pression », renchérit Gauthier, treize ans. Denis Schaeffer, responsable des U13, ajoute : « Avant et pendant le match, on fait tout pour gagner, mais dès le coup de sifflet final, le résultat devient anecdotique. » Pour Sébastien Muet, ce sont aussi les valeurs inculquées à ces jeunes pousses qui font du centre messin l’un des meilleurs de France, avec trois mots d’ordre : « travail, respect et engagement. »

Le travail, avec quatre à cinq entraînements par semaine, les jeunes Mosellans savent ce que cela signifie. « Je ne connais pas un joueur qui a réussi sans travailler, même s’il a beaucoup de talent », observe Denis Schaeffer. « Le respect du jeu, des règles et des partenaires », un autre leitmotiv de la préformation messine, dixit le responsable des U13. Quant à l’engagement, c’est l’entraîneur des benjamins qui l’explique le mieux : « On transmet à nos joueurs le goût de l’effort, le surpassement de soi et on leur demande de ne jamais baisser les bras. »

Pires, Saha et Pjanic

Ce savoir-faire porte ses fruits. Robert Pires, Louis Saha, Emmanuel Adebayor, Miralem Pjanic... Tous sont passés entre les mains des éducateurs messins. « Aujourd’hui, j’ai du plaisir, en allumant ma télé, à voir Miralem Pjanic en Ligue des Champions et faire preuve d’humilité devant les journalistes. Je suis fier d’avoir participé à son épanouissement », déclare Sébastien Muet. Construire sur le long terme, voilà le dernier secret de la préformation grenat. « Tout ce qu’on enseigne aujourd’hui à nos jeunes leur sera utile au plus haut niveau », promet Denis Schaeffer. Au FC Metz ou ailleurs…

Alan MANGIN.

Séb

fc metz express

Messagepar Séb » 03 avr. 2010, 08:29

Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (10h).

D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Châteauroux (30 e journée de Ligue 2), vendredi 26 mars : 0-0. Prochain match : Strasbourg - Metz (31 e journée), lundi 5 avril à 20h45. A suivre : Metz - Sedan (32 e journée), vendredi 9 avril à 20h30 ; Clermont - Metz (33 e journée), vendredi 16 avril à 20h30.


A l’infirmerie.
Yvon Pouliquen dispose de la totalité de son effectif. Indisponible depuis le match de Nantes en raison d’une blessure à la cuisse (décollement aponévrotique), le Portugais Nuno Frechaut a rejoint ses coéquipiers hier matin. Il ne sera cependant pas encore opérationnel pour le derby de l’Est.


Suspendu
. Aucun.

Buteurs. Cissé (8, transféré à Fribourg), Johansen (6), Pied (4), Bessat, Bourgeois, Wiltord (3), Mendy, Omotoyossi (2), Borbiconi, Cardy, Rocchi, Vivian (1).

Séb

Les acteurs du feuilleton

Messagepar Séb » 03 avr. 2010, 09:44

• Alain Fontenla est l’actionnaire principal du RC Strasbourg. Ce financier de trente-cinq ans basé à Londres est arrivé en décembre, en même temps qu’un homme d’affaires estonien, Roman Loban, qui lui a ensuite revendu ses parts. Collaborateur de Fontenla, Jafar Hilali est également entré dans le capital du club en janvier.

• Christophe Cornélie, représentant de l’actionnaire majoritaire sur place, est devenu directeur général du club en janvier, un poste dont avait démissionné Jean-Luc Herzog dès décembre.

• Julien Fournier est devenu, début décembre, le 22 e président du RC Strasbourg. Il a quitté ses fonctions en janvier. Chargé d’une mission de restructuration économique et sportive, Luc Dayan lui a succèdé avant de tomber en disgrâce auprès d’Alain Fontenla en mars et de céder sa place à Jean-Claude Plessis, l’ancien président du FC Sochaux.

• Philippe Ginestet est l’ancien président et actionnaire principal du RC Strasbourg, qui a revendu le club aux financiers londoniens en décembre, « hâtivement » aux dires des actionnaires minoritaires et des élus locaux. Après avoir confié la présidence du club à Léonard Specht en juin 2009, Ginestet avait provisoirement repris le poste après la démission de l’ancien joueur strasbourgeois, en août.

• Ralph Isenegger, avocat suisse de réputation sulfureuse, a officiellement été nommé conseiller sportif fin décembre, avant de disparaître du paysage strasbourgeois. Selon Alain Fontenla, « sa mission est terminée », une version démentie dans l’entourage du club.

• Henry Ancel, un proche de Roland Ries, maire de Strasbourg, a été mandaté pour fédérer divers investisseurs alsaciens désireux de racheter les parts d’Alain Fontenla et des Londoniens. Lesquels n’ont jamais donné suite à une offre de 4,9 millions d’euros formulée par les Alsaciens début mars.

• Jean-Pierre Papin est nommé entraîneur, début décembre, avant de se rétracter suite aux difficultés rencontrées par les nouveaux dirigeants du club devant la DNCG, direction nationale du contrôle de gestion. Successeur en août de Gilbert Gress, auteur d’un retour furtif l’été dernier, Pascal Janin est toujours en place et Jean-Claude Plessis l’a confirmé à son poste.

iwaiba
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Re: RL du 03/04/2010 : Micmacs à tire-larigot

Messagepar iwaiba » 03 avr. 2010, 11:32

le répu qui fait une page sur strasbourg et sur metz 3 lignes bravo moi je m'en fous des alsaciens

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lio_
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Re: RL du 03/04/2010 : Micmacs à tire-larigot

Messagepar lio_ » 03 avr. 2010, 12:47

iwaiba a écrit :le répu qui fait une page sur strasbourg et sur metz 3 lignes bravo moi je m'en fous des alsaciens
Oui, moi aussi...Mais c'est toujours marrant de se foutre de leur schness :slip:

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sup'demetz
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Re: RL du 03/04/2010 : Micmacs à tire-larigot

Messagepar sup'demetz » 04 avr. 2010, 14:48

je sais pas si c'est bien de se moquer du malheur des autres.....si jamais ça nous revient dans les dents lundi soir, on aura l'air c.. :metzch:


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