JD57 a écrit :
L'avantage c'est que Keller pourra rapidement préparer la saison de L2
Tu n'as rien compris. C'est depuis le début de saison que la ligue 2 a été préparée.
Sinon, un article dans les dna concernant le boycott pour lundi après-midi.
"Dna"
Une grève qui tombe mal
Alors que le Racing va jouer ce lundi (15h) contre Troyes un match important dans la course au maintien, les associations de supporters appellent au boycott. Cette programmation à une heure indue est perçue comme une marque de « mépris » de la part de la Ligue professionnelle.
Décidément, la décision des huit associations de supporters du Racing fait beaucoup parler dans les travées de la tribune ouest, là où se dresse habituellement le “Mur Bleu”.
Depuis le 20 décembre et la publication du communiqué qui appelle à déserter le stade de la Meinau pour la venue de Troyes (*), les fans sont partagés. Certains estiment que le moment est vraiment mal choisi pour abandonner leur équipe engagée dans une indécise lutte pour le maintien.
D’autres, au contraire, trouvent que la Ligue professionnelle (LFP) est allée trop loin en programmant les deux journées de reprise post-Mondial en période de fêtes, lors d’un inédit Boxing Day à la française.
« C’est préjudiciable à la fois pour nous et nos supporters »
« Il y a des choses que l’on peut accepter, comme aller à Paris un mercredi soir à 21h pour soutenir notre équipe, dit Florian Kuhn, le président des UB90 en faisant référence au déplacement du 28 décembre au Parc des Princes (2-1). Et d’autres que l’on ne peut pas. Jouer un lundi à 15h, c’est intolérable. Où va-t-on s’il faut commencer à poser des congés pour aller à la Meinau ? »
Il est vrai que dans la programmation de cette 17e journée de Ligue 1, le Racing est le plus mal servi. Six rencontres se joueront le Jour de l’An, les quatre dernières le lendemain, mais les Strasbourgeois sont les seuls à démarrer en plein après-midi un jour ouvrable. Sauf à espérer que la Meinau soit remplie d’enfants, les vacances scolaires s’étirant jusqu’à mardi matin, le stade ne pourra donc pas être plein.
« C’est préjudiciable à la fois pour nous et nos supporters, avait regretté Julien Stéphan en début de semaine. Ce n’est pas un petit problème. Sur le fond, je comprends parfaitement leur mécontentement. Mais savoir que l’on ne sera pas soutenu avec la même force que d’habitude n’est pas fait pour nous arranger… »
Si l’importance du match n’a échappé à personne dans les rangs des supporters, les griefs contre la LFP sont suffisamment nombreux pour passer à l’action. « Ce n’est jamais le bon timing, que le Racing joue le haut du tableau ou le maintien, reconnaît Florian Kuhn. Mais ne rien faire, c’est cautionner les dérives de la Ligue. Après, on n’est pas là pour empêcher quoi que ce soit. Chacun est libre de venir en tribunes. On veut juste sensibiliser les gens en refusant de les animer. »
« Le match doit se suffire à lui-même pour la motivation »
Dimitri Liénard, qui a l’habitude de puiser son énergie dans la ferveur de la Meinau, espère quand même ne pas avoir à évoluer dans une ambiance de cathédrale, comme à l’époque du huis clos sanitaire. « À nous de faire ce qu’il faut sur le terrain pour que le stade nous aide, dit le capitaine. On ne va pas non plus ne pas jouer parce que le kop n’est pas là. Je comprends le ras-le-bol des gens par rapport au côté business du foot, mais nous, on doit faire notre boulot et sauver la place du club en Ligue 1. »
Les supporters, soutenus par les dirigeants, ont prévu d’expliquer leur démarche aux joueurs avant lundi. Histoire, quand même, de signifier leur soutien.
En cette fin de semaine, Julien Stéphan va aussi préparer ses hommes à évoluer dans un contexte moins favorable. « Le match doit se suffire à lui-même pour la motivation, dit le coach. Ceux qui viendront dans les tribunes en silence, on essayera de les emmener pour qu’ils fassent du bruit le plus vite possible. »
Du bruit, la Meinau et son kop en ont fait sans mollir depuis le début de la saison. Cela n’a pas suffi pour voir le Racing remporter le moindre match en huit apparitions. La grève annoncée en ce premier lundi de l’année sera peut-être l’occasion de changer les mauvaises habitudes…
(*) Pour la réception d’Angers en 32e de finale de Coupe de France, vendredi prochain (18h), une grève des encouragements sera respectée durant la première mi-temps pour le même motif : un horaire inadapté.