Votre livre de chevet...

[berkeley1987]

Olivier Millet - Dictionnaire des citations (1992)

[Amsalem]

Michel Onfray - Le fétiche et la marchandise.

[belobog]

La guerre n'a pas un visage de femme de Svetlana Alexievitch.

Svetlana Alexievitch est russe, prix Nobel de littérature, je l'ai découverte avec cette lecture. Ses œuvres sont des livres documentaires mais celui-ci se lit comme un roman tant c'est écrit avec maestria. Ce sont les témoignages de femmes russes qui ont combattu le nazisme à partir de 1940 : elles étaient non seulement soignantes, cantinières mais aussi pilotes de chasse, fantassins, tireurs d'élites...C'est le bouquin le plus poignant qu'il m'ait été donné de lire : le courage de ces femmes, leurs conditions de vie pendant cette guerre sont inimaginables. Paradoxalement ce livre est un hymne à la vie.

Quel bouquin ! Impatient de lire les autres ouvrages de cette dame.

Merci pour cet avis, ça me donne vraiment envie de le lire !

[belobog]

Merci pour cet avis, ça me donne vraiment envie de le lire !

Franchement, fonce ! Dans la même veine elle a écrit "La supplication" un ouvrage de référence (à base de témoignages toujours) sur le drame de Tchernobyl, ce sera l'un de mes achats bouquins la semaine prochaine.

Merci. J'avais retenu son nom mais je ne m'étais jamais trop intéressé à ce qu'elle avait écrit

[belobog]

Merci. J'avais retenu son nom mais je ne m'étais jamais trop intéressé à ce qu'elle avait écrit

Tu es veinard : s'il ne devait ne me manquer qu'une chose de Bordeaux, ce serait la librairie Mollat, le temple français du livre. Quel bel endroit !

Pour moi, Mollat serait la librairie idéale... sans ses employés ou plus exactement avec d'autres employés que celles et ceux à qui j'ai affaire depuis quasiment 20 ans.

Il y a certes quelques exceptions mais 8 fois sur 10 j'ai l'impression d'être très mal reçu. Et d'avoir affaire soit à des personnes "méprisantes", soit à des personnes qui n'en n'ont pas grand chose à faire de ce qu'elles vendent. Pour te dresser un portrait robot plus précis, l'employé(e) moyen(ne) de chez Mollat c'est un peu le rejeton illégitime de la documentaliste acariâtre de mon ancien lycée et d'un garçon de café parisien (ou bordelais) qui après t'avoir fait poireauté pendant 30 mn prend ta commande de mauvaise grâce et avec un air supérieur

Bref, pour moi ce n'est clairement pas l'ambiance d'un libraire de quartier qui te conseille, te fait découvrir et te passionne

Alors, peut-être que je n'ai pas de chance ou que ces personnes sont mal payées... mais je leur en veux tout de même de faire un tel métier "de passion" et de le faire aussi mal. Une vraie pub pour commander sur Amazon

En résumé, tu l'auras compris je pense, j'adore flâner chez Mollat, y acheter un ouvrage que je découvre par hasard ou que je trouve facilement... mais je déteste viscéralement avoir à "solliciter" un conseil ou une référence

[Glouglou]

En résumé, tu l'auras compris je pense, j'adore flâner chez Mollat, y acheter un ouvrage que je découvre par hasard ou que je trouve facilement... mais je déteste viscéralement avoir à "solliciter" un conseil ou une référence

Pour être plus explicite ce que j'apprécie chez Mollat c'est leur catalogue hors du commun (180.000 références en stock !). Pour la littérature tu es quasiment certain de trouver ce que tu cherches. Et si tu ne cherches rien, comme tu le dis, c'est un bonheur de fouiner.

Concernant l'ambiance et la serviabilité des vendeurs je te suis complètement : c'est très sobre, peu souriant voire carrément antipathique. J'avais lu un article dans Libération sur cette établissement. On y vantait l'exceptionnel réussite du patron Denis Mollat mais aussi son management pour le moins ultra exigeant et très rude ; c'est un homme craint par son personnel.
J'ai un jour eu l'occasion de le voir pénétrer dans son antre : costume impeccable mais face patibulaire. Les vendeurs qui discutaient entre eux ont détalé comme des rats et sur le passage du boss on entendait jaillir de chaque coins de la boutique des "Bonjour Monsieur Mollat" tonitruants. Ça puait la déférence inquiète à dix lieux. Ce qui explique peut-être la froideur du personnel : le salarié c'est comme le chien, à force ça ressemble à son maître
Cela dit j'ai l'impression que dans le petit monde de la librairie la retenue et la sinistrose sont un pré-requis pour y bosser. Chez Kléber à Strasbourg ou Sauramps à Montpellier, grosses librairies également, c'est pas hyper funky non plus. Là, le vendeur, tant que tu ne lui demande rien, est à peu près charmant.

En petite librairie bordelaise, tu connais sans doute, mais les comptoir de Magellan, proche du palais des sports, est une pépite : c'est un lieu qui ne propose pas que des livres mais dont la sélection de bouquins est épatante ; tu sens que chaque livre a été lu et apprécié par l'équipe. Tu y trouves aussi une sélection d'objets et vêtements asiatiques, de jeux et jouets, d'articles de décoration. Bref, l'un de mes endroits préférés en Aquitaine.

Pour le coup, les petites librairies messines, qu'elles soient dédiées aux livres ou aux bandes dessinées, sont plutôt des lieux où les personnes sont accueillantes (sauf une librairie, située dans une rue où se balade notre mascotte). Il n'y a pas tout dans les rayons, loin de là, mais on peut toujours faire découvrir des écrivains ou des auteurs de BD à ces gens-là. En leur commandant le produit, par exemple. Autour du Monde, La Pensée Sauvage, Le Carré des Bulles. Trois institutions où il est difficile de circuler à deux dans une allée mais où il est sympathique d'échanger. C'est humain, quoi.

Et si, un jour, vous passez par Lyon, prenez le temps de passer à la librairie Le Bal des ardents. C'est un lieu particulier, avec une équipe au top.

[belobog]

En résumé, tu l'auras compris je pense, j'adore flâner chez Mollat, y acheter un ouvrage que je découvre par hasard ou que je trouve facilement... mais je déteste viscéralement avoir à "solliciter" un conseil ou une référence

Pour être plus explicite ce que j'apprécie chez Mollat c'est leur catalogue hors du commun (180.000 références en stock !). Pour la littérature tu es quasiment certain de trouver ce que tu cherches. Et si tu ne cherches rien, comme tu le dis, c'est un bonheur de fouiner.

Concernant l'ambiance et la serviabilité des vendeurs je te suis complètement : c'est très sobre, peu souriant voire carrément antipathique. J'avais lu un article dans Libération sur cette établissement. On y vantait l'exceptionnel réussite du patron Denis Mollat mais aussi son management pour le moins ultra exigeant et très rude ; c'est un homme craint par son personnel.
J'ai un jour eu l'occasion de le voir pénétrer dans son antre : costume impeccable mais face patibulaire. Les vendeurs qui discutaient entre eux ont détalé comme des rats et sur le passage du boss on entendait jaillir de chaque coins de la boutique des "Bonjour Monsieur Mollat" tonitruants. Ça puait la déférence inquiète à dix lieux. Ce qui explique peut-être la froideur du personnel : le salarié c'est comme le chien, à force ça ressemble à son maître
Cela dit j'ai l'impression que dans le petit monde de la librairie la retenue et la sinistrose sont un pré-requis pour y bosser. Chez Kléber à Strasbourg ou Sauramps à Montpellier, grosses librairies également, c'est pas hyper funky non plus. Là, le vendeur, tant que tu ne lui demande rien, est à peu près charmant.

En petite librairie bordelaise, tu connais sans doute, mais les comptoir de Magellan, proche du palais des sports, est une pépite : c'est un lieu qui ne propose pas que des livres mais dont la sélection de bouquins est épatante ; tu sens que chaque livre a été lu et apprécié par l'équipe. Tu y trouves aussi une sélection d'objets et vêtements asiatiques, de jeux et jouets, d'articles de décoration. Bref, l'un de mes endroits préférés en Aquitaine.

Tu me rassures un peu quant à mon niveau d'exigence ! Donc moi aussi je précise, si on fait abstraction du personnel, Mollat c'est vraiment extraordinaire. Mais c'est parfois compliqué de faire abstraction, surtout depuis qu'ils ont mis en place en plus du reste un service de sécurité assez peu subtile et encore plus désagréable que les libraires eux même. Mais je suis d'accord, Kléber et Sauramps ce n'est guère mieux quand j'y réfléchis

Sinon, le Comptoir de Magellan c'est en effet très bien, j 'y ai acheté récemment des verres

Pour les bouquins, en ce moment je vais plutôt chez le buraliste qui jouxte le magasin où je fais mes courses à Mondésir (comme ça je mutualise). C'est une simple maison de la presse mais avec un choix de livre assez large et surtout un super "tenancier" qui correspond davantage pour moi à l'idée que je me fais d'un libraire. D'ailleurs, régulièrement il organise des séances de dédicace avec des auteurs locaux ce qui me permet, une fois mon cadi rangé dans le coffre (je sais, cette phrase va faire bondir l'épicier solidaire et éthique que tu es), d'échanger quelques mots avec certain(e)s d'entre eux

[belobog]

Pour les bouquins, en ce moment je vais plutôt chez le buraliste qui jouxte le magasin où je fais mes courses à Mondésir (comme ça je mutualise). C'est une simple maison de la presse mais avec un choix de livre assez large et surtout un super "tenancier" qui correspond davantage pour moi à l'idée que je me fais d'un libraire. D'ailleurs, régulièrement il organise des séances de dédicace avec des auteurs ce qui me permet, une fois mon cadi rangé dans le coffre (je sais, cette phrase va faire bondir l'épicier solidaire et éthique que tu es), d'échanger quelques mots avec certain(e)s d'entre eux

Non, pas de jugement quant à la façon de chacun d'approvisionner : je ne suis pas contre les grandes surfaces, il faut bien nourrir tout le monde, mais en revanche de plus en plus en colère contre la qualité des aliments "offerts" par l'industrie et la grande distribution. On empoisonne clairement à petit feu l'être humain et nos terres agricoles.

Mondésir, je connais bien, j'habitais tout proche (côté Caudéran). C'est un vrai engagement que tu réalises en achetant tes bouquins chez un petit indépendant A Limoges nous avons aussi de petites librairies très agréables. Mais disons que lorsque je veux faire du "stock" sans passer par Amazon, j'apprécie Mollat.

Allez, on va fermer la boutique et direction la gare pour deux journées parisiennes. Les livres y sont déjà réservés et m'attendent dans une librairie

Bon séjour parisien alors

[Toni Truand]

On avait d’ailleurs un forumiste qui tenait une boutique de bouquin d’occasion en face de la cathédrale, pour revenir sur les boutiques à Metz. Jeannor.

Je vais souvent au hall du livre à Nancy, depuis qu’ils déménagé c’est plus grand, spacieux, c’est sympa, mais le gros problème ce sont les livres en hauteur accessible a l’aide d’une échelle utilisable uniquement par les employés. L’autre jour je cherchais un Dosto, mais les nombreux ouvrages de l’auteur était tellement haut qu’on ne pouvait voir les titres. J’aime bien regarder seul ce qu’ils ont et je ne me voyais pas solliciter un employé pour me descendre une dizaine de livres un par un. Du coup je suis parti frustré.

[Glouglou]

On avait d’ailleurs un forumiste qui tenait une boutique de bouquin d’occasion en face de la cathédrale, pour revenir sur les boutiques à Metz. Jeannor.

Je vais souvent au hall du livre à Nancy, depuis qu’ils déménagé c’est plus grand, spacieux, c’est sympa, mais le gros problème ce sont les livres en hauteur accessible a l’aide d’une échelle utilisable uniquement par les employés. L’autre jour je cherchais un Dosto, mais les nombreux ouvrages de l’auteur était tellement haut qu’on ne pouvait voir les titres. J’aime bien regarder seul ce qu’ils ont et je ne me voyais pas solliciter un employé pour me descendre une dizaine de livres un par un. Du coup je suis parti frustré.

Il me semble que tu peux consulter leur stock de livres via leur site internet. Ils te disent si le livre que tu recherches est en stock ou s'ils doivent le commander. Si c'est bien le cas, ça peut éviter le coup de l'employé funambule.