Messagepar get_up_kids » 18 mars 2014, 09:15
[Midi Libre] Nîmes olympique croit avoir gain de cause
16/03/2014, 19 h 00
La délégation de Nîmes olympique a vécu un drôle de périple entre vendredi 14 et samedi 15 mars.
Il y a bien eu une heure de retard au décollage et quelques turbulences et trous d’air juste avant l’atterrissage. Une paille au regard des événements de la veille. Partie de Beauvais où elle avait passé une nuit tranquille, la délégation croco a rejoint Nîmes samedi 15 mars en fin de matinée. Des questions se posent...
L’avion croco aurait-il pu atterrir à Caen ?
Bloqué plus de sept heures à Nîmes-Garons en raison de l’épais brouillard enveloppant la Basse-Normandie - "On nous a toujours donné l’espoir que ça s’arrangerait", insiste le président Gazeau -, l’avion privé des Crocos aurait-il pu finalement se poser sur l’aéroport de Caen-Carpiquet en fin d’après-midi, vendredi ? A priori, oui.
Selon les services de l’aéroport normand, cités par nos confrères de Ouest France, "il y avait 1 200 m de visibilité, c’était largement suffisant pour un avion de ce type", un Embraer 120 Brasilia.
Sauf que le commandant espagnol de l’appareil a estimé, lui, que toutes les conditions de sécurité n’étaient pas garanties, d’où le déroutage vers Beauvais. "On a peut-être été mené en bateau par le pilote, lance M. Gazeau, mais quand il me dit qu’il ne peut pas atterrir à Caen, je fais quoi, moi ? C’est lui qui décide, c’est lui qui est seul maître à bord."
Le match sera-t-il perdu ou reprogrammé ?
"Je suis peut-être un peu naïf mais je n’ai pas beaucoup de doutes sur la reprogrammation du match, assurait, hier, Jean-Louis Gazeau. Le seul que j’avais concernait l’obligation d’arriver sur place la veille, une disposition qui n’existe heureusement plus, sinon on n’aurait eu aucun espoir."
Si M. Gazeau y croît "à 90 %", c’est que "les décisions du pilote sont souveraines et sa décision de ne pas tenter le diable à Caen, il va l’assumer puisqu’il nous fera une attestation en ce sens. Il estime qu’il ne pouvait pas atterrir : ce n’est pas un cas de force majeure ?"
Pour lui, donc, les documents de son homologue caennais, Jean-François Fortin, qui a déclaré avoir "tous les documents qui montrent que l’avion pouvait atterrir à Caen à partir de 15 heures", n’auront aucun poids.
Le président croco relève aussi que "c’est le délégué qui a ajourné le match à 18 h 45. Et s’il a pris cette décision, qui va dans le bon sens, c’est que la LFP, avec qui j’étais en contact au téléphone, a entendu et reçu nos arguments sinon on nous aurait laissé arriver au stade en retard. Je ne vois pas pourquoi la partie aurait été reportée si tôt s’il y avait eu le moindre doute sur notre sincérité dans cette histoire."
La commission des compétitions, qui va juger le dossier, ne devrait en tout cas pas pouvoir l’étudier cette semaine. Si elle venait à donner le match perdu, "bien sûr, on ferait appel", prévient déjà M. Gazeau.
Quelles conséquences sur le plan sportif ?
René Marsiglia se serait passé de ce périple à vide. Mais, il ne veut rien dramatiser. "Il n’y a qu’une déception, c’est celle de ne pas avoir joué car c’était une rencontre intéressante qui nous attendait, explique le technicien croco. Si de la fatigue a forcément été accumulée, ça ne laissera aucune trace. Ça fait partie des aléas. Le groupe vit et gère bien les choses, comme elles viennent, sans se prendre la tête, je le vois aux sourires."
La préparation de la venue de Lens, samedi, à ses yeux, n’est en rien changée ni perturbée. Après une journée dominicale de repos, les Crocos se retrouveront demain matin à 10 heures à La Bastide.
