Messagepar Bhoys » 21 avr. 2018, 14:00
Finalement j'ai acheté l'´Equipe hier, mais surprise, ce sont les supporters du FC Metz qui font la une....
Article des dna sur les blessures au Racing.
zoom sur les blessures à répétition au Racing avant le déplacement crucial à Amiens, samedi (20h)
« Ça fait partie du jeu »
Alors que les pépins physiques s’accumulent cette saison et que l’infirmerie est encore bien remplie, l’entraîneur du Racing Thierry Laurey ne se réfugie pas derrière ces contrariants contretemps avant le déplacement capital, samedi (20h), à Amiens.
Stade de la Meinau, mardi 10 avril, peu après midi. Martin Terrier, victime d’une lésion à l’adducteur droit le samedi précédent à Angers, s’éclipse après avoir déjeuné au salon des présidents. Thierry Laurey l’apostrophe. « Tu as mangé, Martin ? Fais gaffe à ton alimentation. Elle ne te réussit pas. Tu es tout le temps blessé. Tu devrais changer ton régime de croquettes », plaisante le coach.
Pas sûr que la boutade amuse l’attaquant international espoirs dont la deuxième partie de saison a été hachée et gâchée par divers soucis musculaires et qui a peu de chances de rejouer avant son départ à Lyon.
Pas sûr non plus, en réalité, qu’elle amuse son entraîneur. Car depuis l’été dernier, l’infirmerie meinovienne n’a guère été déserte qu’une dizaine de jours, début février.
En 39 rencontres officielles, les Bleus ont dû déclarer forfait à 123 reprises sur pépin physique (maladies non incluses). Soit 3,2 par match. Un chiffre impressionnant qui n’intègre pas la très longue indisponibilité d’Abdallah Ndour, victime d’une fracture tibia-péroné le 3 mai et de retour en équipe première début mars, ni celles des jeunes pros peu utilisés (Tchamba, Aaneba, Zohi, Caci, Zemzemi).
Aujourd’hui encore, Terrier, Nuno Da Costa, Kenny Lala, Vincent Nogueira, Zohi et Zemzemi ne sont pas opérationnels. Mais s’il préférerait « avoir l’effectif au complet », Thierry Laurey se montre fataliste.
« Les blessures, ça fait partie du jeu, comme les suspensions, maladies et méformes. Je ne me cacherai jamais derrière ça. Je ne connais pas un club qui n’a pas de blessés. Ça n’empêchera pas que nous ferons le point en fin de saison pour améliorer ça. »
Le coach n’a pas attendu pour se pencher sur la question. Dès l’intersaison 2017, il a cherché à professionnaliser encore plus la “surveillance” de ses troupes. « On a un suivi médical plus poussé, avec un médecin biologiste à nos côtés. On prend par exemple pas mal de repas en commun. On vérifie les soins, les protocoles de récupération, la réathlétisation. Mais quand les mecs sont chez eux, on ne sait pas ce qu’ils font. Ça ne veut pas dire qu’ils partent dans tous les sens. Je dis juste qu’on ne peut pas tout maîtriser. Ils doivent comprendre que leur corps est leur outil de travail. On n’est plus en National ou Ligue 2. »
« La Ligue 1 va nettement plus vite et demande des efforts supplémentaires, poursuit le coach. Tu ne peux pas vivre de la même façon qu’en National où tu pouvais être bourré la veille et avoir le niveau le lendemain sur le terrain. Ce que je dis n’a rien de vécu (sourire). Je force le trait à dessein. Mais pour être performant en Ligue 1, tu dois être à 100 %, peut-être plus. »
« On ne peut pas tout maîtriser »
Plus que par la profusion des blessures, le technicien a en fait été ennuyé par les séries noires à certains postes. « À un moment donné, nous nous sommes retrouvés avec très peu de défenseurs. Il a fallu tirer sur les rares valides alors que les matches s’enchaînaient et les temps de récupération étaient moindres. Parfois, dans ces cas-là, ça pète. Kenny Lala a beaucoup joué et beaucoup donné. Pour lui, ça a fini par lâcher. On l’a aussi vu à l’OM avec Adil Rami ou Florian Thauvin dont on ne peut pas dire qu’ils n’ont pas l’habitude d’aligner les rencontres très intenses dans des laps de temps très courts. »
Séquences plus ramassées, prévention, respect scrupuleux des prescriptions du staff médical : Thierry Laurey veille au grain, mais affirme qu’on ne peut pas tout anticiper. « On a pu me reprocher d’avoir fait quelque peu tourner à Chambly en Coupe de France. Mais c’était pour prévenir les blessures. J’ai eu ce problème à Ajaccio. C’est pour ça que je voulais un effectif plus étoffé au Racing qu’au Gazélec. Sincèrement, on a bien géré les choses. Je suis satisfait du staff médical. Je me plie à ses décisions parce qu’il a montré par le passé qu’il était performant et compétent. »
Le Racing va donc devoir composer cinq matches encore avec ces aléas inhérents au haut niveau. Sans se plaindre, même si certaines absences peuvent parfois faire mal.