J’avais à cœur de rédiger un petit article à ce propos, pour faire un petit chassé-croisé avec ce qui se passe actuellement à Nancy, aussi pour que tout le monde se rende compte que la descente de 2008 a été plus que la descente de trop : c’était le début de la fin.
L’histoire on la connaît, les joueurs on les a un peu oubliés, l’entraineur moins. Le pire, ce n’était pas ce qui se passait sur le terrain, ce n’était pas ce solde de 7 points qui nous a collé à la peau pendant de longues journées avec le fameux record du plus petit nombre de point à telle journée. Le pire ça a été ce qui nous attendait et ce qui s’est produit dans l’ombre, en coulisses, une fois ce cauchemar terminé.
2008 marquait la fin d’une décennie pour le FCM, objectivement 2013 marque la fin de celle de l’ASNL. Non pas parce que, sportivement, la saison a été désolante, mais parce que pour eux aussi le pire est à venir.
Vous n’imaginez pas le calvaire enduré par les dirigeants messins lors de cette descente, alors que nous avions tenté de rebâtir une équipe, un staff, de quoi se fonder dans l’ossature de la ligue 1, cette descente imminente à sonné le glas. Je vais vous dire ce qui s’est passé en coulisses dans cette saison clé. Les dirigeants et le staff technique se sont réunis, ils ont fait un point sur l’effectif. Etant prêts à faire certains sacrifices, et ils ont fait deux listes. Sur la première la liste des joueurs à conserver, pour essayer de repartir de l’avant dès l’année suivante. Sur la seconde la liste des joueurs qu’il fallait vendre, et là ce n’étaient pas les potentiels jours glorieux à venir qui étaient en cause, mais la survie. Survie car relégation = survie. Ce mercato d’été a été absolument catastrophique, et si je connais en détail le contenu de ces listes je ne vous ferai pas un bilan concis puisque le résultat est simple, il s’est passé exactement le contraire de ce qui avait souhaité par le club, les offres ont été rares et puisqu’il fallait vendre le club a vendu ce qu’il a pu.
Alors, oui, c’est facile de fustiger les responsables de l’époque qui ne sont plus là aujourd’hui, mais ça l’est beaucoup moins quand on « sait ». Quand on « sait » quoi , me direz-vous. Et bien c’est simple, quand on sait ce qui se passe au sein du club, et quand on sait comment se passe une relégation, quand on sait aussi ce qu’est le management et la gestion d’une entreprise qu’elle que soit sa forme.
Quand on descend en L2, les robinets se ferment, les mercenaires sont critiqués d’où qu’ils viennent, la masse salariale est ingérable. Voyez-vous, pour tous les clubs avec un passé fort en ces dernières années de L1 (je pense à Lens, à Strasbourg, à Nancy, à Metz, à Auxerre) on ne se remet pas comme ça d’une relégation, on peut d'ailleurs ne jamais s'en remettre, le club est en péril et ce de manière universelle.
L’exemple le plus frais et celui de l’ASNL, et pour eux les faits me laissent penser que les carottes sont cuites. Ils vont aussi faire deux listes, une de joueurs à conserver, une de joueurs dont ils devront se séparer impérativement (Nancéien, si tu me lis, sache que si ton Moukandgo et ses onéreux compères tu ne bazardes pas, la ligue 1 plus jamais tu ne connaîtras, mais que si tu t’en sépares la Ligue 1 tu ne retrouveras pas de suite…comme un drôle de dilemme entre couper deux jambes ou la tête...) Mais le destin de l’ASNL est tracé, comme celui d’Auxerre de Metz et de Strasbourg. Les mauvais joueurs, ils conserveront, petit à petit la remontée à court terme ils oublieront, leur Grand stade y passera et du Grand ASNL tout le monde sera content qu’il demeure juste l'ASNL, et qu’il soit encore là. Même les messins auront pitié de ce club s’il était amené à disparaître, car nous n’aurions alors plus aucun rival…
C’est ainsi, c’est un cercle vicieux et il faut passer par là. Une fois l’étape de reconstruction passée, la purge effectuée, ces grands clubs peuvent espérer retrouver la L1. Cette année est l’année de Lens, l’année prochaine sera celle de Metz, mais il ne faut pas se précipiter, il faut être fort avant de monter ce palier. La preuve est que les bases n'étaient pas saines lors de l'année Wiltord.
Les choses sont relativement simples, car un club entreprise est une entreprise comme une autre, avec des hauts et des bas, mais dont la gestion prospère amènent toujours au même résultat : la prospérité.
Longue vie au FC

PS : Mon cher Fauvergue tu as fait le bon choix.