Après un convaincant intérim entre la 11 e et la 18 e journée, Guido Milan retrouvera une place de titulaire, ce soir, à Niort. Photo Pascal BROCARD
C’est avec une défense totalement remaniée que les Messins s’apprêtent à défier une équipe de Niort invaincue depuis quatre rencontres. Un deuxième déplacement d’affilée à hauts risques. Pour rebondir ?
samedi soir, un nouvel étendard pourrait flotter sur le sommet de la Ligue 2. Une oriflamme Sang et or pour remplacer une bannière grenat plantée là depuis le 25 octobre ! Un tel scénario est aujourd’hui possible car le leader messin a débuté l’année 2014 au ralenti (2 nuls, 1 défaite) et ainsi vu son avance en tête du championnat s’effriter peu à peu. Résultat, Lens, qui accueille Laval demain après-midi, n’a plus que deux petits points de retard sur les hommes d’Albert Cartier.
Pour l’heure, il ne s’agit que d’une simple hypothèse. D’un script griffonné sur le coin d’une table en attendant la projection du film que Sylvain Marchal et ses partenaires présenteront, ce soir, sur la toile niortaise. Reste à connaître l’accueil qui sera réservé à cette vingt-deuxième production messine de la saison. Le tout avec un casting bouleversé dans les grandes largeurs. Entre les blessés (Bourgeois, Philipps, N’Dour et Nsor) et les suspendus (Bussmann, Lejeune et Métanire), le FC Metz se présentera sur la pelouse de stade René-Gaillard dans une configuration défensive totalement inédite. « C’est le moment pour certains garçons en manque de temps de jeu de saisir leur chance », tranche Albert Cartier qui a pris la direction des Deux-Sèvres, hier, avec son onze de départ en tête.
Romain Inez, dont la dernière apparition en Ligue 2 remonte au 1er novembre à Istres (1-2), honorera ainsi sa cinquième titularisation dans le couloir gauche, le droit étant dévolu à Jérémy Choplin. Un poste que l’ancien Bastiais a régulièrement occupé à Rodez et de temps en temps en Corse. Du coup, Guido Milan retrouve une place au sein de la charnière aux côtés de Sylvain Marchal. Pour le reste, le staff lorrain ne chamboulera rien, d’autant que Nicolas Fauvergue (cheville) et Diafra Sakho (adducteurs) sont aptes au service !
« Ce match tombe à pic »
Cette première équation résolue – au moins sur le papier – les Messins doivent maintenant régler une énigme autrement plus épineuse : l’inconnu du Niort express… Les partenaires de David Fleurival (9es ) restent, en effet, sur une série de quatre victoires en championnat et, selon Albert Cartier, « possèdent beaucoup d’arguments ».
Pour autant, malgré les nombreuses incertitudes qui planent actuellement au-dessus de la tête du leader (effectif, rythme, jeu), le technicien lorrain se réjouirait presque de ce « difficile » déplacement sur le terrain d’une équipe en forme. « Ce match tombe à pic afin de juger notre capacité de réaction , estime-t-il. Il doit nous permettre de nous relancer et ainsi de retrouver la voie que nous avons tracée lors de la première phase. »
Pour y parvenir, l’entraîneur du FC Metz compte sur l’esprit « revanchard » de ses troupes après le nul concédé sur une action litigieuse dans le temps additionnel lors du match aller (1-1). Mais aussi sur la fameuse notion de solidarité si chère à la maison grenat. Qui prend encore un peu plus d’épaisseur à l’heure où le FC Metz doit tordre le cou à l’adversité et se battre contre des vents contraires pour maintenir sa bannière grenat sur le sommet.
Jean-Sébastien GALLOIS
Eduardo et Thibaut Vion : deux renforts pour l’attaque messine
Eduardo a le sourire : en signant à Metz, l’attaquant brésilien assure « avoir fait le bon choix ». Photo Anthony PICORE
À quelques heures de la fermeture du marché des transferts hivernal, le FC Metz est passé à la vitesse supérieure en recrutant l’attaquant brésilien d’Ajaccio Eduardo et en ramenant au bercail le jeune espoir Thibaut Vion.
Le regard grave, il écoute avec attention Dominique D’Onofrio se réjouir de son arrivée en Lorraine. Avant de prendre le micro tendu par le directeur sportif messin dans un large sourire. « Je pensais terminer la saison à Ajaccio, mais le projet sportif, le discours d’Albert Cartier et la philosophie qui anime le FC Metz m’ont décidé à m’engager. »
Dans un français impeccable, Eduardo le Brésilien (qui possède également la nationalité suisse) a prononcé, hier en fin de matinée, ses premiers mots dans la peau d’un joueur grenat. « J’avais la possibilité de retourner au Brésil , poursuit le nouvel attaquant messin. Mais ce n’est pas encore d’actualité. En signant à Metz, je pense faire le bon choix. C’est un club ambitieux et j’espère l’aider à retrouver la Ligue 1. »
« Il a tout de suite adhéré au projet , assure Dominique D’Onofrio. Au regard des départs et des blessures (sur le front de l’attaque), il était nécessaire que le club réagisse. Dès que cela a été possible, nous n’avons pas laissé passer l’opportunité de recruter Eduardo, un joueur d’expérience et très efficace. »
L’attaquant de trente-trois ans, passé, notamment, par la Suisse, Guingamp et Lens, s’est engagé pour les dix-huit prochains mois après avoir résilié à l’amiable le contrat qui le liait à l’AC Ajaccio (L1). « Il a toutes les qualités d’un buteur , assure, de son côté Albert Cartier. Mais il est aussi passeur décisif. C’est un joueur, qui, outre son excellent état d’esprit, possède un très bon volume de jeu, qui est mobile, vif et technique. »
Autant de qualités que l’intéressé invite à « juger sur le terrain. C’est là que je m’exprime le mieux », lâche-t-il dans un nouveau sourire avant d’évoquer la concurrence que représente le duo Sakho-Fauvergue. « Cela permet de travailler plus et mieux , juge le Brésilien. Mais c’est surtout le problème de l’entraîneur. »
Vion : un pari sur le long terme
Un entraîneur qui pourra compter dans les heures qui viennent sur l’apport d’un autre attaquant. Un joueur qui connaît parfaitement la maison grenat pour la simple et bonne raison qu’il y a été formé avant de tenter (prématurément ?) sa chance au Portugal. Thibaut Vion (20 ans) dont le nom circulait avec insistance dans les couloirs de Saint-Symphorien ces derniers jours, fait, en effet, son retour en Lorraine. Il sera à Metz ce matin afin de passer la traditionnelle visite médicale avant de signer un contrat de quatre ans et demi avec son club formateur.
Une volte-face pour le grand espoir lorrain, sacré champion du monde avec les U 20 l’été dernier, qui affirmait lors de son départ pour le FC Porto en juin 2011 « assumer son choix » avec « l’ambition de faire quelques apparitions en pro » sous la tunique du club portugais. Les dirigeants messins lui avaient alors assuré une promotion au sein de l’équipe professionnelle qu’il avait alors refusée.
Les deux parties sont, cette fois, tombées d’accord. Thibaut Vion va ainsi pouvoir réaliser son rêve : « Jouer au plus haut niveau avec le FC Metz », après avoir essentiellement évolué avec l’équipe réserve de Porto.
Au final, le club à la Croix de Lorraine a réussi a attiré un joueur d’expérience qui connaît parfaitement la Ligue 1 et un jeune attaquant plein de talent qui ne demande qu’à la découvrir.
Leur fiche :
Eduardo
Né le 5 août 1980 à Sao Joao Do Piavi (Brésil).
Poste : attaquant (1,78 m ; 74 kg).
Carrière : EC Flamengo (Bré/1997-2000), Brésil Joinville EC (Bré/2000-2001), Grasshopper (Sui/2001-jan. 2007), Guingamp (jan. 2007-2009), Lens (2009-jav.-2012), AC Ajaccio (jan.2012-jan. 2014), FC Metz (jan. 2014…).
Palmarès : vainqueur du championnat de Suisse (2003) ; vainqueur de la Coupe de France avec Guingamp (2009).
Thibaut Vion
Né le 11 décembre 1993 à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle).
Poste : attaquant (1,80 m ; 75 kg).
Carrière : US Lexy (1999-2002), FC Metz (centre de formation, 2002-2011), FC Porto (Por/2012-jan 2014), FC Metz (jan. 2014…).
Sélections : international U19 français (11 sél.) ; international U 20 français (8 sél.).
Palmarès : vainqueur de la Coupe du Monde U20 en Turquie (2013).
