
José-Luis Palomino a marqué son premier but messin hier soir. Photo AFP
Le FC Metz s’est incliné, hier, en match amical contre Saint-Etienne (3-1). Un bon aperçu de ce qui l’attend en Ligue 1 à partir du 9 août prochain.
Une excellente entame et une réaction intéressante en deuxième période. Le bilan messin est là, après cette deuxième sortie amicale de l’été, la première vraiment corsée en l’occurrence. Malgré une défense très remaniée et une équipe juvénile pour boucler la partie, Saint-Etienne n’a pas fait dans le détail sur son terrain de l’Étrat (3-1). Mais les Grenats n’ont pas été ridicules, loin s’en faut.
De notre envoyé spécial à L’Étrat
Albert Cartier a choisi d’aligner « deux équipes équilibrées pour chaque mi-temps », ce qui relativisera l’impression d’ensemble. Toujours est-il que le premier groupe a su inquiéter les Verts d’entrée de jeu. À tour de rôle, Gueye (7e , 17e ) et Sarr (11e , 20e ) ont sollicité Moulin, mais le gardien s’est montré autoritaire sur ses premières interventions. Il a, de fait, permis aux siens de traverser cette petite zone de turbulences sans encombre, avant de laisser ses partenaires prendre leur envol. Comme des fusées ! Sur un centre de Brison repris par Monnet-Paquet et repoussé par la défense, Clément ouvrait le feu en premier, d’une frappe puissante et lointaine qui trompait Carrasso (1-0, 24e ). Un quart d’heure plus tard, le portier mosellan commettait une faute discutable sur Hamouma, qui convertissait lui-même ce généreux penalty (2-0, 36e ). Et sans deux nouvelles interventions du même Carrasso (38e , 44e ), l’affaire, vraiment, sentait le roussi.
La reprise a confirmé la tendance. Saint-Maximin s’enfuyait très tôt dans son couloir droit et servait idéalement Erding à l’opposé pour un 3-0 glaçant (51e ). Metz, pourtant, a réagi à l’heure de jeu. Face à un adversaire soudain très rajeuni, les Lorrains ont doucement repris possession du ballon et dévoilé des mouvements bienvenus. Le jeune gardien Valette a, par exemple, dû se fendre d’un réflexe pour repousser une tentative de lob de Nsor (62e ), avant cette tête de Lejeune (69e ) qui filait comme un second avertissement.
Palomino a marqué
Le troisième fut le bon. Encore une fois très prometteur sur sa base arrière, Palomino s’est aussi mué en buteur hier. À la réception d’un corner tiré par l’inévitable Lejeune, la recrue argentine plaçait tranquillement son pied au deuxième poteau pour ouvrir son compteur grenat (3-1, 77e ). Un double arrêt de Mfa plus tard, devant Saint-Maximin et Gattier (80e ), ainsi qu’une dernière tête de Nsor bloquée par Valette, viendront clôturer les débats.
À l’heure de l’analyse, Albert Cartier a déploré un certain « manque d’équilibre en défense » et quelques scories offensives : « On ne fait pas des passes pour éliminer un joueur mais seulement pour faire vivre le ballon », remarquait le technicien, « pas satisfait du score » mais semble-t-il ravi de la leçon d’expérience administrée par les Verts. Le résultat, de toute façon, méritera d’être nuancé. Car Metz a consenti d’énormes efforts dans cette semaine de stage et il lui reste quelques semaines pour dégager une ossature d’attaque pour le championnat. Maintenant, en tout cas, cette équipe connaît les exigences et la vitesse d’exécution de la L1. Metz est au parfum.
SAINT-ÉTIENNE - METZ : 3-1 (2-0)
Stade Aimé-Jacquet à l’Etrat ; Pelouse en bon état. Arbitre : M. Bien. Buts pour l’ASSE : Clément (24e ), Hamouma (36e sur pénalty), Erding (51e ) ; pour Metz : Palomino (78e ).
SAINT-ÉTIENNE : Moulin – Niemeck, Baysse, Pogba, Brison – Clément, Cohade, Bamba, Corgnet, Hamouma, Monnet – Paquet. Deuxième mi-temps : Valette – Bamba, Baysse (Cabaton, 57e ), Pogba (Dekoke, 57e ), Tabanou – Clément (Chapuis, 57 e ), Nyemeck, Saint-Maximin, Hamouma (Gattier, 57e ), Erding, Mollo.
METZ : Carrasso – Métanire, Marchal, Choplin, Palomino – Sarr, Rocchi, N’Doye, Ngbakoto – Sakho, Gueye. Deuxième mi-temps : Mfa – Métanire (Sido, 75e ), Choplin, Palomino, Bussmann – Doukouré, Kashi, Philipps, Lejeune – Nsor, Falcon.
Christian JOUGLEUX.
Saint-Symphorien dans les temps

Le plaquage de la nouvelle pelouse hybride a débuté avec deux jours d’avance. Photo Anthony PICORÉ
Les travaux à Saint-Symphorien avancent à grands pas. Le but : être prêt pour la première rencontre à domicile, le 16 août. Visite de chantier en compagnie de Jean-François Girard, le directeur du stade.
Loin du Chambon-sur-Lignon, les travaux de rénovation de Saint-Symphorien se poursuivent. Jean-François Girard, le directeur du stade et de la sécurité, ne sait plus où donner de la tête, tellement le chantier est immense. La montre tourne. Mais les délais sont respectés. Il se dit « optimiste » pour le premier match de la saison à domicile, le 16 août, contre Nantes. « On sera prêt : 90 % des travaux seront terminés », assure-t-il.
Une trentaine de personnes sont mobilisées par ces devoirs d’été. Elles seront même une cinquantaine à la fin du mois, dans la dernière ligne droite. Jusqu’ici, tout va bien, donc. « On a deux jours d’avance pour le plaquage de la pelouse hybride, qui a commencé jeudi au lieu de mardi prochain », apprécie Jean-François Girard. C’est le dossier principal, et le plus visible, concernant ces travaux.
Hormis durant cette semaine singulièrement pluvieuse, les ouvriers ont bénéficié d’un temps clément pour œuvrer vite et bien. Les réunions de chantier se multiplient, les perturbations sont mineures. « Globalement, tout se passe bien », confie le directeur du stade, enthousiaste à l’idée de voir le terrain de jeu des Grenats faire peau neuve.
Surtout que tout y passe : la peinture intérieure et extérieure des tribunes, l’éclairage, le tunnel menant des vestiaires à la pelouse, la vidéosurveillance, le Business Club de la tribune Ouest et le chapiteau de la tribune Sud pour l’accueil des VIP, le remplacement des sièges cassés, l’agrandissement des espaces consacrés à la presse et à la régie TV, le parking pour les bus visiteurs, etc. « Il y a aussi la réfection et la création de toilettes supplémentaires, des buvettes en plus. On va également réhabiliter les anciennes caisses à l’angle des tribunes Est et Nord pour y ouvrir un Kebab », explique Jean-François Girard.
A priori, seuls les nouveaux écrans géants et bancs de touche devraient manquer dans le paysage de Saint-Symphorien lors de la deuxième journée de Ligue 1. Au plus tard, il faudra patienter jusqu’à début septembre pour que le relooking du stade soit complet. « On espère même pour la venue de Lyon, le 30 août », avoue le directeur de Saint-Symphorien. A l’issue de ce lifting, le FC Metz répondra alors aux exigences de la Licence Club délivrée par la Ligue de Football Professionnel.
Enfin la tribune Sud ?
« Le fait d’avoir fini à la douzième place du championnat des pelouses a été l’élément déclencheur au printemps. Le drainage de la pelouse était aussi pourri, on était arrivé au bout du bout », révèle Jean-François Girard, directeur du stade et de la sécurité depuis quatre saisons.
Tout ce qui pouvait être retouché, modifié, amélioré, en cette intersaison, l’a été ou est en passe de l’être. Reste dans les cartons la rénovation complète de la tribune Sud, la plus ancienne de l’enceinte. La ville de Metz, le conseil général de la Moselle et les dirigeants du club à la croix de Lorraine planchent actuellement sur le sujet. « C’est dans les tuyaux. On aimerait bien boucler le dossier pour la fin de l’année », dit l’un des acteurs du projet.
Maxime RODHAIN.
Metz-Algrange se renforce

Marie-Charlotte Léger sous le maillot de l’équipe de France des U17. C’était en mars 2013, face à l’Espagne. Photo MAXPPP
Cinq nouvelles joueuses sont fraîchement arrivées chez le promu algrangeois. Deux autres recrues sont encore attendues avant mardi.
Petit à petit, les contours du tout récent FC Metz-Algrange se dessinent. L’encadrement bouclé fin juin par la venue d’Angélique Roujas au poste de manager générale, c’est un chantier tout aussi important qui est en passe de s’achever : le recrutement. Si aucun départ n’est à signaler chez le promu, ça se bouscule au portillon des arrivées.
Après le recrutement de la gardienne internationale estonienne Getter Laar (24 ans) le mois dernier, quatre nouveaux visages sont venus grossir l’effectif du club mosellan ces dernières semaines. Le plus juvénile d’entre eux est celui d’Héloïse Mansuy. Internationale U17, la défenseuse de 17 ans effectue un retour au bercail. Originaire de Metz, elle a commencé le football à la RS Magny avec des coéquipiers masculins, avant de rejoindre l’INF Clairefontaine. Elle évoluait la saison passée à l’AS Nancy-Lorraine (Division 2), en parallèle de sa formation au Centre technique national.
D’un an son aînée, Marie-Charlotte Léger est, elle, la dernière à être venue gonfler les rangs du club lorrain. Très prometteuse, la jeune attaquante est passée par toutes les sélections nationales jeunes. « C’est une joueuse d’avenir qui intégrera l’équipe de France A si elle continue sur sa lancée , estime, confiant, son futur entraîneur Gérôme Henrionnet. Elle est très rapide, aime dribbler et joue beaucoup à l’instinct. On va essayer de lui faire franchir un palier. » Malgré son jeune âge, la joueuse de 18 ans a déjà pu se mesurer à l’élite française l’an passé, sous le maillot d’Hénin-Beaumont (17 matches, 4 buts).
« Elle a déjà disputé la Ligue des champions »
Autre arrivée actée, celle de la Spinalienne Léonie Fèvre. Âgée de 26 ans et internationale militaire, l’attaquante ou milieu offensif a participé à 18 rencontres de D2 (8 buts) l’an passé dans les Vosges. Elle sera rejointe sur les bords de la Moselle par l’expérimentée roumaine Daniela Gurz. Mise à l’essai lors du tournoi de Woippy, la latérale gauche a également paraphé un contrat d’un an – à l’instar des quatre autres recrues – en faveur de Metz-Algrange. Une recrue de choix dont se félicite Gérôme Henrionnet : « On est très heureux de l’avoir fait venir car il y a très peu de joueuses spécialistes à son poste en France. Elle a l’habitude du haut niveau, puisqu’elle a déjà disputé des rencontres de Ligue des Champions. Sa maîtrise défensive peut beaucoup nous apporter. » En particulier dans l’optique du maintien, qui sera l’objectif prioritaire du club cette saison.
En attendant, le nouveau fleuron du foot féminin mosellan entend boucler son recrutement avant mardi, date limite pour signer les licences. « On a des accords verbaux, il ne nous manque plus que la signature », confie Angélique Roujas. Selon nos informations, il s’agirait de deux jeunes internationales françaises qui viendraient poursuivre leur progression en Lorraine.
Gautier STANGRET.