
Juan Falcon, qui a trouvé le chemin des filets, prend progressivement ses marques au sein du collectif messin . Photo FC METZ
A trois semaines du coup d’envoi de la Ligue 1, le FC Metz a souffert, hier en Belgique, en concédant une défaite, contre Charleroi (2-1), puis un match nul face à Seraing (2-2).
Avec une formation se rapprochant d’une équipe-type, la troisième sortie amicale du FC Metz s’est soldée par une défaite. Après une courte victoire contre Amnéville (3-2), pensionnaire de CFA2, puis un revers contre Saint-Etienne (3-1), qui disputera la Ligue Europa cette saison, Romain Rocchi et ses coéquipiers ont subi la loi de Charleroi, hier, à Seraing.
De notre envoyé spécial à Seraing
Par rapport à des Lorrains attendus à Lille le 9 août pour le coup d’envoi de la Ligue 1, les Belges sont en avance dans leur préparation puisqu’ils renoueront avec leur championnat dès le week-end prochain face au Standard de Liège. Cela s’est vérifié durant la première période durant laquelle les Grenats ont éprouvé les pires difficultés à mettre leur jeu en place. Il n’a fallu que onze minutes à Charleroi pour ouvrir le score face à l’équipe-type championne de Ligue 2, à deux exceptions près : le Vénézuélien Juan Falcon en attaque et l’Argentin Jose Luis Palomino en défense centrale.
Les Belges ont profité d’une glissade de Rocchi à une trentaine de mètres de son but pour récupérer le ballon et permettre à Ndongala de servir Kitambala sur un plateau. Ce même Kitambala a doublé la mise en profitant d’une erreur de Palomino qui a ensuite gêné Carrasso dans sa sortie (28e ). A l’issue d’une première période plutôt terne, les Messins sont revenus avec d’autres intentions sur la pelouse du stade du Pairay. En présentant un visage plus séduisant, les Lorrains sont revenus à la marque grâce à Juan Falcon. Sur la droite, Sakho a servi Rocchi, dont la frappe écrasée s’est transformée en passe décisive pour l’attaquant sud-américain. Nettement plus entreprenants, les Grenats ont alors poussé pour égaliser. En vain.
« Ce n’est pas une défaite anecdotique, tout est important , rappelle Albert Cartier. Pendant la première mi-temps, on a manqué de beaucoup de choses, surtout de rigueur. On a concédé deux buts facilement. La deuxième mi-temps a été plus intéressante : il y a eu plus d’intensité, plus de simplicité, plus de percussion, plus de duels gagnés. » L’entraîneur messin regrette ce résultat. « Je pensais pouvoir être un peu mieux ce soir », confesse-t-il.
Cartier : « On n’est pas prêt »
Le match qui a suivi n’a pas non plus permis aux Grenats de signer un succès : Sylvain Marchal et les siens ont été tenus en échec par Seraing, devenu un club satellite du FC Metz. Rapidement menés 2 à 0, les Lorrains sont revenus au score par l’intermédiaire de l’Argentin Emmanuel Martinez (et non Tomas comme nous l’avons prénommé par erreur), l’attaquant de River Plate à l’essai (24e ). Puis Bouna Sarr, en fin de rencontre, a évité une seconde défaite au FC Metz (79e ). « On a souffert lors des deux matches , constate Albert Cartier. On n’est pas prêt, on doit faire mieux. Il faut désormais aller vite, il y a du boulot ! »
SP CHARLEROI - FC METZ : 2-1 (2-0)
Stade du Pairay à Seraing. Temps estival. Pelouse correcte. Buts : Kitambala (11e , 28e ) pour Charleroi ; Falcon (58e ). Avertissements à Metz : Rocchi (45e + 1), Métanire (76e ).
METZ : Carrasso (Oberhauser, 61e ) – Bussmann, Palomino, Milan, Métanire – Lejeune (N’Sor, 79e ), Kashi, Rocchi (cap.), Ngbakoto – Sakho (Diallo, 79e ), Falcon.
CHARLEROI : Mandanda – Marinos, Dewaest, Martos, N’Ganga (cap.) – Tainmont, Diandy, Houdret, Ndongala – Kitambala, Daf. Sont entrés en jeu : Kebano, Rossini, Galvez-Lopez, Coulibaly.
SERAING UNITED - FC METZ : 2-2 (2-1)
Stade du Pairay. Temps estival. Pelouse correcte. Buts : Stevance (13e ), Kehli (16e ) pour Seraing ; Martinez (24e ), Sarr (79e ) pour Metz.
METZ : Mfa (Oberhauser, 61e ) – É Deher, Marchal, Choplin, Bamba - Sido, Doukouré, N’Doye, Sarr, Martinez (N’Sor, 75e ), Gueye (Diallo, 83e ).
SERAING UNITED : Didillon – Presseaux, Gendarme, Boumedienne, Dofer – Dikaba, Fransquet, Popola, Tirmau – Kehli, Stevance. Sont entrés en jeu : Senakoko, Van Hamel, Belic, D’Onofrio, Dos Santos, Feron, Bochet, Massin.
Maxime RODHAIN.
Une pause indispensable
Le thermomètre a largement dépassé les trente degrés, hier en fin d’après-midi, à Seraing. Dans ces conditions caniculaires, une pause de deux minutes a été accordée au mitan de chaque période afin de permettre aux joueurs de s’hydrater.
Pas d’arrosage. En découvrant la pelouse du stade du Pairay à un peu plus d’une heure du coup d’envoi de Charleroi-Metz, les entraîneurs des deux formations, Felice Mazzu et Albert Cartier, ont demandé aux dirigeants locaux d’arroser le terrain afin d’accélérer le jeu. Une requête à laquelle ces derniers n’ont pu accéder, ne disposant pas d’arrosage automatique ni des moyens matériels suffisants pour effectuer l’opération en un laps de temps réduit.
Seraing vise le maintien. Club satellite du FC Metz, Seraing United, qui disputera cette saison le championnat de Division 2 belge, a profité de l’intersaison pour se renforcer en accueillant notamment trois joueurs du club lorrain : Thomas Didillon, Samy Kehli et Popola. Passé de la Division provinciale (le cinquième échelon) à la D2 nationale après le rachat du matricule de Boussu Dour, le club des environs de Liège souhaite « d’abord stabiliser l’équipe en deuxième division et peut-être, déjà, jouer le haut du classement la saison prochaine », selon Vincent Ciccarella, le directeur sportif de Seraing United.
Pinot en observateur. Dans les nouvelles attributions de José Pinot, l’entraîneur de la réserve messine, figure aussi l’observation des joueurs prêtés par le FC Metz à Seraing. Bloc-notes et stylo à la main, le technicien était donc présent, hier, dans les tribunes du stade du Pairay, pour suivre les prestations de Thomas Didillon, Samy Kehli et Popola. L’entraîneur messin dirigera son équipe pour la première fois de la saison en match amical, mercredi à Vagney, contre Epinal (National), puis, dimanche à Anzeling, face à Amnéville (CFA2).
M. R.