
Juan Kaprof et le FC Metz ont obtenu un succès de référence face à Bourg. À confirmer ce soir à Beauvais. Photo Pascal BROCARD
Quelques jours après son festival devant Bourg-en-Bresse (5-0), le FC Metz prend la route de Beauvais pour continuer sa récolte de points. Avec un match référence dans les jambes et une confiance au sommet.
Les journées de Ligue 2 se suivent sans se ressembler avec le FC Metz. Déprimants, désorganisés et défaits face à Auxerre (0-1), les Grenats ont apporté, une semaine plus tard, une réponse pétaradante contre Bourg-en-Bresse avec, pêle-mêle, un hermétisme défensif, une volonté ostensible de construction, de l’efficacité et, grande nouveauté : un succès confortable à l’arrivée (5-0).
Une lecture cynique des événements autoriserait à penser que Metz ne promène plus un double visage sur deux mi-temps mais d’un match à l’autre. À ce stade des débats, la thèse est recevable et le déplacement, ce soir à Beauvais, sur le terrain du Red Star, sera éclairant sur ce point. Mais l’essentiel est ailleurs. Car ce dernier succès n’a pas seulement pesé trois points. Il a aussi et surtout valeur de victoire morale. À tous points de vue.
Crédibiliser…
Il fallait rassurer un public qui n’avait pas souvent observé un spectacle si abouti, sous le mandat de José Riga. C’est fait. L’entraîneur a aussi livré ce commentaire : « C’est bien de crédibiliser ce qu’on fait et qui n’est pas forcément visible ». Cette déclaration dit mille choses et d’abord que les progrès messins avaient besoin de témoins. Aujourd’hui, les Grenats sont fiers d’avoir fait valider leur travail par les tribunes exigeantes de Saint-Symphorien.
Le FC Metz semblait vivre avec l’idée d’un manque de reconnaissance par rapport à un parcours sportif de haute tenue. Car il squatte le podium avec une régularité admirable, demeure invaincu à l’extérieur et n’a concédé que deux défaites jusqu’ici. Les Grenats n’ont jamais dévié de leur ambition de remontée. Mais les promesses de beau jeu n’ont pas toujours trouvé leur prolongement sur le terrain et sont venues troubler la perception du parcours mosellan…
Il fallait donc attendre novembre et la venue de Bourg, un adversaire qui ouvre le jeu, pour apprécier pleinement ce souci de relance au sol, cette recherche de centres adaptés à la petite taille des attaquants messins ou encore cette ventilation de ballons générée par la paire de récupérateurs (liste non exhaustive).
Face au Red Star, ce pourrait être une autre histoire. Les Grenats vont rencontrer une défense moins permissive, la cinquième référence de L2. José Riga s’attend ainsi à croiser « une équipe difficile à jouer », mais il espère que son effectif s’inscrira dans une continuité. En termes de contenu comme de résultat.
Voici son programme rêvé pour ce voyage à Beauvais : « augmenter le capital points avant la trêve, se maintenir sur le podium, rester dans la spirale du dernier match et crédibiliser un peu plus ce que l’on veut mettre en place ». On y revient. Metz a enfin donné l’illustration idéale de son projet et il s’agit pour lui de prolonger le plaisir. Il a tout à y gagner : l’adhésion d’un peuple autour d’un projet, une confiance décuplée dans le vestiaire et des points par-dessus le marché. De toute façon, tant que ce groupe carburera à la victoire, tout le monde roulera à ses côtés.
Christian JOUGLEUX.
Kévin Lejeune est suspendu

Georges Mandjeck, possible titulaire. Photo P. BROCARD Georges Mandjeck, possible titulaire. Photo P. BROCARD
José Riga devrait reconduire les onze titulaires présents face à Bourg, à l’exception de Kévin Lejeune, qui est suspendu.
Le temps d’un soir, le capitaine abandonne le navire messin bien malgré lui. Suspendu pour une accumulation d’avertissements, Kévin Lejeune n’apparaît pas dans le groupe de 17 joueurs retenu par José Riga.
Face au Red Star, Georges Mandjeck, qui était entré en cours de jeu face à Bourg-en-Bresse, pourrait remplacer le capitaine au poste de milieu récupérateur, mais c’est une petite incertitude : Ferjani Sassi est aussi, candidat, comme le jeune Lucas Toussaint, qui effectue son retour dans le groupe professionnel.
Le reste de la composition de départ ne devrait pas comporter de grandes surprises. L’entraîneur belge, a priori, n’a aucune raison de bouleverser une équipe qui vient de donner satisfaction et il ne recensait aucun pépin physique supplémentaire dans son effectif ce week-end. Thomas Didillon devrait donc garder les buts et la même ligne de milieux offensifs (Kaprof-Ngbakoto-Candeias) essaiera d’en marquer, avec le concours d’Emmanuel
Mayuka en pointe.
Idem pour la défense. Le duo Reis-Palomino est actuellement inamovible, au même titre que Tiago Gomes à gauche. Ce dernier, de toute façon, est le seul spécialiste du poste. L’éternelle petite question gravitera finalement autour de l’arrière-droit. Jonathan Rivierez s’avance logiquement vers une troisième titularisation consécutive, mais Ivan Balliu pourrait aussi profiter des nombreuses rotations observées à ce poste. Romain Métanire, lui, n’est pas du voyage.
Quant au brassard de capitaine, il devrait revenir à Yeni Ngbakoto.
Du côté du Red Star, les Grenats vont recroiser la route d’un ex-Messin, Kévin Diaz, qui devrait débuter la rencontre sur le banc. En revanche, ils ne verront pas l’ancien Nancéien Julian Jeanvier, qui fréquente toujours l’infirmerie du club de Saint-Ouen.
Ch. J.
LE COIN DES SUPPORTERS - FC Metz-Dijon
Le supporters-club "Les Grenats et Blancs" organise un déplacement au stade Saint-Symphorien pour la rencontre de Ligue 2 entre le FC Metz et Dijon, samedi 12 décembre à 14 h. Rendez-vous à 11 h 30 et départ à 11 h 45 du foyer du Creutzberg. Permanences ce mardi 1er décembre de 18 h à 19 h au café Moy de Freyming-Merlebach et mercredi 2 décembre de 17 h à 19 h au foyer du Creutzberg. Prix : 8 € pour les membres et 13 € pour les non-membres ; par téléphone (retardataires) : 10 €/membres et 15 €/non-membres. Renseignements au 06 23 72 17 58 ou au 07 70 61 63 58.