
Des sourires et des hommes. Le FC Metz n’a jamais été aussi proche de la montée après son large succès à Dijon (4-0). Photo Pascal BROCARD
Solidaires et efficaces sur la pelouse de Dijon, les Messins trimballent aujourd’hui des arguments suffisamment solides pour prétendre atteindre un objectif qui lui tend désormais les bras.
Rarement, cette saison, le vestiaire visiteur du stade Gaston-Gabriel aura été aussi bruyant… Les Messins s’en sont donné à cœur joie après avoir passé un sacré savon à leur hôte dijonnais. Les sourires étaient évidemment de sortie mais très vite, les regards, eux, se sont tournés vers la réception de Tours, vendredi à Saint-Symphorien. Une rencontre qui pourrait envoyer le FC Metz en Ligue 1. À condition que les hommes de Philippe Hinschberger « fassent le travail », prévient Yeni Ngbakoto, et qu’Auxerre leur offre un petit coup de pouce face au Havre (4e ) qui pointe à trois unités derrière les Lorrains.
« Aujourd’hui, nous sommes dans une position favorable, presque idéale », reconnaît l’entraîneur mosellan. De fait, son équipe pourrait valider son ticket pour l’élite en fin de semaine. « On peut vivre quelque chose de beau », poursuit le technicien mosellan. Et si les Lorrains en sont là aujourd’hui, c’est qu’ils ont réussi à redresser une situation qui semblait compromise voici encore quelques semaines.
Ensemble, enfin…
Mais en s’imposant à six reprises lors des sept dernières journées – tout en profitant des accidents de parcours de leurs principaux concurrents – Guido Milan et ses partenaires sont donc en position d’atteindre leur objectif déclaré. À Dijon, ces derniers ont prouvé qu’ils avaient les reins suffisamment solides pour prendre de vitesse la pression de l’événement mais aussi celle imposée sur le terrain par un adversaire qui leur a posé beaucoup des problèmes. Mais ce FC Metz, sans réaliser de grandes prestations, a retrouvé une certaine homogénéité parce que son nouveau staff a su dégager une véritable ossature malgré certaines absences de poids (Lejeune, Doukouré notamment) et malgré quelques couacs, dont le dernier en date à Auxerre, (défaite 4-0 le 8 avril).
Ajoutez à cela une efficacité offensive retrouvée avec l’arrivée de Christian Bekamenga et l’éclosion vitesse grand V d’Habib Diallo (respectivement 8 et 9 buts inscrits depuis janvier) et voilà les Messins prêts à rejoindre Dijon et le voisin nancéien parmi l’élite.
Autre donnée importante, et non des moindres : cet effectif, renouvelé dans les grandes largeurs l’été dernier, semble (enfin) jouer en équipe. « On fait les efforts ensemble », glisse Yeni Ngbakoto quand Thomas Didillon assure que « le groupe vit vraiment bien ».
Un esprit de corps qui ne sera pas de trop, ce vendredi, pour ajouter un dix-neuvième succès au tableau de marche messin. Peut-être celui de la libération…
J.-S. G.
Yeni Ngbakoto : « On a été efficace »

Cette saison, Yeni Ngbakoto c’est 11 buts et 11 passes décisives pour le FC Metz. Photo Pascal BROCARD
Auteur d’un doublé à Dijon, le milieu de terrain revient sur ce large et beau succès (4-0) du FC Metz. Yeni Ngbakoto appelle également les supporters à venir en nombre, ce vendredi, pour la réception (décisive ?) de Tours.
Le FC Metz devait s’imposer à Dijon. Mission accomplie. Quel est votre sentiment après ce large succès ? « S’imposer sur un tel score, cela fait forcément plaisir d’autant que cette saison aucune équipe n’était encore parvenue à inscrire quatre buts à cette équipe dijonnaise. C’est bon pour le moral et la confiance. L’air de rien, il s’agit de notre sixième victoire sur les sept dernières journées et, surtout, nous restons sur trois succès d’affilée ( après ceux à Bourg-en-Bresse et face au Red Star ). »
• Pourtant, paradoxalement, vous avez été malmenés par les Dijonnais… « C’est vrai qu’on était mal embarqué en début de rencontre. On a concédé beaucoup d’occasions mais on a su se montrer solides et solidaires. Nous savions pertinemment que nous n’aurions pas beaucoup d’espace à exploiter et qu’il ne fallait pas laisser filer la moindre opportunité. C’est ce que nous sommes parvenus à faire grâce aux coups de pied arrêtés sur les deux premiers buts. Ensuite, en menant 2-0, l’objectif était de ne surtout pas en prendre. Là aussi, on a été efficace. On a tous fait les efforts défensifs et Thomas ( Didillon ) a pris le relais quand il le fallait. »
« Rendez-vous à tous, ce vendredi »
• Vu de l’extérieur, une certaine sérénité se dégage de votre équipe. Qu’en pensez-vous ? « Dans le jeu, nous étions clairement en difficulté durant la première demi-heure. Mais on est resté concentré et très costaud. Les cadres ont régulièrement pris la parole sur le terrain. Même si nous n’avons pas forcément proposé un très beau jeu, nous avons su garder notre calme et toute notre lucidité. »
• Pour finalement vous imposer 4-0. Une surprise ? « Honnêtement, personne s’attendait à un à tel score. Par contre, l’objectif était bel et bien de venir gagner à Dijon. Avoir inscrit quatre buts est une excellente chose pour le goal-average. On passe à +7 par rapport au Havre. C’est très important même s’il s’agit avant tout de faire le travail, vendredi, face à Tours devant notre public ! »
• Près de 800 supporters étaient présents au stade Gaston-Gérard. Important ? « Bien entendu ! Ils nous ont soutenus d’un bout à l’autre de la rencontre. C’était bel et bien le douzième homme ! Un rôle que les supporters devront à nouveau tenir pour la réception de Tours. J’espère que ce match se jouera à guichets fermés. Il le faut ! Je lance d’ailleurs un appel pour que le stade soit plein. Alors, rendez-vous à tous, ce vendredi. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Les internautes ont plébiscité Ngbakoto
Invités à désigner sur le site du Républicain Lorrain l’homme du match lors de la victoire messine à Dijon, ce dimanche, les internautes ont élu Yeni Ngbakoto. Le milieu de terrain, qui a inscrit ses 10e et 11e buts cette saison à Gaston-Gérard, a récolté 44 % des suffrages. Il est suivi de très près par un autre grand artisan du succès des hommes de Philippe Hinschberger : le gardien Thomas Didillon (42 %). Quant au second buteur de l’après-midi, également auteur doublé, obtient 7 % des votes. Ont également été cités : Guido Milan (2 %), Jonathan Rivierez (2 %), Christian Bekamenga (1 %), Georges Mandjeck (1 %) et Ferjani Sassi (1 %).
Quel est le scénario idéal ? Le FC Metz peut valider sa montée en Ligue 1 dès vendredi :
- S’il gagne contre Tours et que Le Havre ne gagne pas à Auxerre.
- S’il fait match nul contre Tours et que Le Havre perd à Auxerre et que le Red Star ne gagne pas face à Dijon.
- Dans tous les autres cas de figure, il faudra attendre la dernière journée.
Déjà 17 000… Le stade Saint-Symphorien a de bonnes chances de faire le plein, ce vendredi, à l’occasion de la venue de Tours. Ce lundi, déjà plus de 17 000 places avaient été vendues. Pour rappel, l’enceinte messine a connu sa meilleure affluence de la saison le 18 septembre dernier à l’occasion du derby face à Nancy avec la bagatelle de 24 071 spectateurs.
J.-S. G.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : une séance à à 10 h. Demain : une séance à 10 h. Jeudi : une séance à 15h30. Vendredi : Metz - Tours à 20h45. Samedi : une séance d’entraînement à 10h30. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Dijon - Metz (36e journée de Ligue 2), dimanche 1er mai : 0-4. Prochain match : Metz - Tours (37e journée de Ligue 2), vendredi 6 mai à 20h45. À suivre : Lens - Metz (38e et dernière journée de Ligue 2), vendredi 13 mai à 20h45.
À l’infirmerie. Rien à déclarer pour les joueurs ayant disputé la rencontre à Dijon, ce dimanche. Kévin Lejeune (cheville) s’est entraîné, ce lundi, en compagnie d’Hugo Cabouret, le préparateur physique messin. De son côté, Cheick Doukouré (hanche) a travaillé en compagnie de Jacques Muller, le kiné du FC Metz. Pour les deux joueurs, la guérison semble en bonne voie. Hamza Sakhi (pubalgie) est à l’arrêt.
Suspendu. Aucun.