Jonathan Rivierez occupe l’axe de la défense messine depuis la 31 e journée. Résultat, le club grenat a encaissé six buts en sept rencontres, dont quatre à Auxerre. Photo Pascal BROCARD
Son repositionnement dans l’axe de la défense du FC Metz, le match à Lens, sa saison, l’ancien Havrais Jonathan Rivierez balaie son actualité. Avec maîtrise, comme sur le terrain.
La préparation du match à Lens
« On est bien dans nos têtes avec cette série de sept victoires sur les huit derniers matches. On ne partira pas à Lens avec l’idée de défendre. On ira pour gagner en sachant qu’il nous faudra au minimum un point pour monter en Ligue 1. »
Le stade Bollaert sans supporters grenats
« C’est dommage que nos fans aient été privés de déplacement vendredi car ils ont eux-aussi participé à notre bonne saison. A Dijon ou contre Tours, ils nous ont bien aidés. On aura une pensée pour eux à Lens et j’espère qu’on pourra fêter un bon résultat à notre retour. »
Le Havre
« J’ai gardé de très bons contacts dans ce club où j’ai passé quatre saisons (2010-2014). J’ai déjà reçu des messages de quelques Havrais. Ils m’ont dit que le meilleur montera et m’ont un peu chambré. Pourtant, c’est plutôt moi qui suis en position de le faire ! Je pense qu’on ne doit pas trop penser au Havre. Concentrons-nous sur notre match à Lens. Si on gagne ou on fait match nul, il n’y aura même pas à regarder ailleurs. »
La solidité actuelle du FC Metz
« Ça fait quelques matches qu’on encaisse très peu de buts (1 seul concédé lors des quatre dernières journées), c’est bien. Toute l’équipe a bossé pour être plus solide et dans les têtes aussi, on a évolué. Je pense qu’il y a plus de solidarité sur le terrain. A Dijon par exemple, on a pris des rafales pendant vingt minutes mais nos attaquants étaient les premiers défenseurs. J’espère que ça va continuer. »
Son replacement dans l’axe de la défense
« J’ai été formé à Niort en tant que défenseur central mais après, j’avais commencé ma carrière professionnelle en tant que latéral droit. Là, c’est ma première demi-saison vraiment dans l’axe. Les repères sont différents mais je me suis adapté, je n’ai pas de préférence. Je suis un défenseur dans l’âme. »
Son association dans l’axe avec Milan
« On est vraiment ensemble depuis le match sur le terrain du Paris FC (31e journée). Je me souviens qu’on avait déjà été associé à Valenciennes (21e journée) et qu’on avait perdu (2-1). Après ça, nous n’étions plus dans le groupe et on avait dû se remettre en question. On est de nouveau titulaire et ça se passe bien entre nous car c’est quelqu’un d’agréable sur et en dehors du terrain. Je pense qu’on a trouvé nos repères. »
Sa saison
« J’ai très peu joué au début car j’ai commencé la saison en retard à cause d’une blessure au ménisque. Dès son arrivée, le nouveau coach (Philippe Hinschberger) m’a fait confiance d’entrée mais je suis ressorti de l’équipe après le match de Valenciennes où j’avais été moins bon. Je n’ai ensuite pas joué pendant deux mois mais aujourd’hui, je suis de retour et on gagne. C’est bien, ça montre que je peux aider l’équipe en jouant défenseur central. »
Thibaut GAGNEPAIN.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à 10 h. Aujourd’hui : une séance à 10 h. Demain : Lens - Metz à 20h45.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Tours (37e journée de Ligue 2), vendredi 6 mai : 2-1. Prochain match : Lens - Metz (38e et dernière journée de Ligue 2), vendredi 13 mai à 20h45.
À l’infirmerie. Resté en salle de musculation mardi par précaution, Georges Mandjeck (inflammation de l’adducteur) et Nuno Reis (contracture musculaire) ont pris part normalement à l’entraînement de mercredi.
Buteurs. En Ligue 2 : Ngbakoto ( 12 buts ) ; Diallo ( 9 ), Bekamenga ( 9 dont 1 avec Lens) ; Lejeune ( 5 ) ; Candeias, Métanire, Mayuka, Palomino, Milan ( 2 ) ; Balliu, Bussmann, Doukouré, Falcon, Kaboré, Krivets, Rivierez, Santos ( 1 ).
Alliou Dembélé en approche ?
TRANSFERT. La période est propice aux rumeurs. Selon L’Équipe , le FC Metz aurait supervisé le milieu de terrain défensif de Bourg-en-Bresse Alliou Dembélé. Le club grenat ne serait pas le seul et devrait affronter la concurrence de Toulouse et Niort dans ce dossier. « La piste la plus chaude pour l’instant, c’est Niort » , a indiqué le joueur mardi dans La Voix de l’Ain en confirmant son départ. Cette saison, l’ancien Ajaccien a pris part à 37 rencontres de Ligue 2, pour 1 but et 6 passes décisives.
Carlo Molinari : les supporteurs d’abord
Photo souvenir, les supporteurs thionvillois du FC Metz et "leur" président de toujours. Photo Julio PELAEZ
L’ancien président du FC Metz durant trente-sept années, Carlo Molinari, est venu rencontrer les supporteurs thionvillois à l’occasion de la sortie du livre Sang grenat. Un moment de plaisir avant tout.
Arrivé presque anonymement, tout seul jusqu’au bar Saint-François, Carlo Molinari a rapidement pu jauger de sa cote de popularité à Thionville. Énorme !
Peut-être a-t-il quitté le devant de la scène voici quelques saisons en choisissant Bernard Serin comme successeur, mais pour les supporteurs il est toujours le président, une personnalité qui leur est proche et très appréciée du monde du football. Il suffit d’observer. Moins de dix secondes suffisent pour voir le charismatique président du Football club de Metz immédiatement entouré, en fait dès que les premiers supporteurs de l’association Grenathion l’ont aperçu. Photo souvenir de groupe devant l’établissement, puis dédicaces du livre de Pierre Théobald Sang grenat justement consacré à Carlo Molinari… L’ancien homme fort du football lorrain et français suscite une admiration intacte et surtout énormément de sympathie.
Imaginez ! C’est lui qui a dirigé durant trente-sept années le club pour qui vibrent des milliers de cœurs mosellans, dont beaucoup de thionvillois, match après match, saison après saison. Ensemble, ils ont vécu des buts, des espoirs, des défaites, des critiques aussi. Alors, ce mercredi dans la salle du café Saint-François, c’était bonus ! Écouter le président se raconter un peu, livrer quelques anecdotes, exprimer quelques émotions, dire ses souvenirs, cela a été un moment à déguster. Même l’ancien Manolo, celui qui a chauffé tout Saint-Symphorien les soirs de matchs durant des décennies était là.
D’ailleurs, la quarantaine de passionnés n’avait quasiment pas de questions. Ce que Carlo Molinari leur offre de confidences, ça leur suffit. Et le livre de Pierre Théobald, sous forme d’entretien, en dévoile beaucoup. Mais rien ne fait débat, ce n’est que du plaisir. Le café ne bruisse pas. Les clients qui se trouvent là par habitude chuchotent. Personne n’ignore qui est l’invité du jour, et même sans être fan de ballon rond, un respect s’impose.
Spécialiste des sports pour l’édition de Moselle nord du Républicain Lorrain, Jean-Pierre Lehousse interroge les invités sur le livre, sur ce qu’il évoque. Carlo Molinari explique face aux supporteurs, comme l’on détaille sa dernière virée aux amis. Sauf qu’il est question de titre de champion de France de football, certes raté de cinq buts, de joueurs prestigieux, d’entraîneurs aussi, de Champion’s league à Helsinki et de l’art d’être dirigeant. Carlo Molinari dit tout, avec pudeur et gentillesse. « La qualité d’un dirigeant est de rester à sa place », confie-t-il. Au milieu de ces fidèles supporteurs, nul doute qu’il était à nouveau exactement au bon endroit, en famille. « Dès qu’il est là, il y a du monde », de l’auteur Pierre Théobald
