Déjà buteur sur penalty, mardi à Angers, Pascal Johansen a récidivé hier soir en terre tourangelle, permettant aux Grenats de repartir avec le point du match nul. Pascal MAXPPP.
Metz a fait preuve de caractère, hier, pour revenir de Tours avec le point du nul. Avec ce troisième match consécutif sans défaite, il reste accroché à l’essentiel : sa troisième place.
Lundi matin, les Messins retrouveront sûrement leur quartier de Saint-Symphorien avec les jambes lourdes. Mais le sourire sera au rendez-vous : redoutée, la semaine qui sera à cet instant derrière eux aura en effet apporté son lot de satisfaction à un camp messin désireux d’effacer le souvenir d’un mois de janvier plein de grisaille. Aujourd’hui, l’entreprise est sur les rails : Metz n’a perdu aucun de ses trois derniers rendez-vous. Hier, à Tours, il a aussi passé l’étape de son deuxième rendez-vous à l’extérieur consécutif sans vaciller.
De notre envoyé spécial à Tours
S’il avait choisi de ménager Razak Omotoyossi, titulaire lors des trois derniers matches, Yvon Pouliquen avait malgré tout opté pour un schéma à l’allure offensive. Deux attaquants - Sylvain Wiltord et Victor Mendy - figuraient en effet au sommet d’un édifice messin reposant notamment sur la présence de deux récupérateurs, Julien Cardy et Romain Rocchi. Sur une pelouse imparfaite, l’ensemble se révélait prometteur. Sous l’impulsion d’un Wiltord inspiré, Metz se créait même la première véritable occasion : à la réception d’un ballon offert par l’ancien Marseillais, Rocchi osait l’enchaînement contrôle-frappe. La finition manquait simplement de précision (6 e). Tours, échaudé par ses dernières apparitions à domicile, avançait alors sous le commandement de la prudence, mais il se libérait rapidement. Le gardien messin renvoyait d’ailleurs la tête de Giroud (10 e) et la frappe du dénommé Atik (13 e)… La suite allait donner raison à l’abnégation de l’attaquant tourangeau.
Face aux difficultés éprouvées par sa formation, Yvon Pouliquen en revoyait le dispositif. Johansen revenait dans l’axe et Mendy abandonnait celui-ci pour s’installer côté gauche. Jérémy Pied s’élevait plus haut que son défenseur sur le centre de Wiltord (28 e), mais sa tête passait au-dessus du cadre. Le danger basculait dans l’autre camp et Atik ne laissait pas passer l’occasion. Il laissait Tamboura sur place et enroulait un bijou de frappe qui terminait dans la lucarne (32 e , 1-0).
Sur un coup de Pied
Le deuxième acte débutait sur la même tonalité que le précédent. Ouverts, les débats étaient rapidement relancés grâce à l’égalisation messine. Celle-ci arrivait à la conclusion d’une percée explosive de Jérémy Pied dans la surface tourangelle. Crocheté par Genevois, le milieu de terrain obtenait un penalty. Comme il l’avait déjà fait à Angers, Pascal Johansen se chargeait de transformer en force (56 e, 1-1). Metz s’offrait quelques frayeurs, notamment sur une frappe de Giroud qui longeait la ligne de but de Marichez avant d’être renvoyée par le poteau (63 e) ou sur le tir puissant du même Giroud (83 e), mais il tenait suffisamment le choc pour aligner un troisième match de rang sans défaite. Il aurait même pu emporter la totalité de la mise si la tête de Frechaut n’avait pas été renvoyée par le gardien adverse (89 e).
Vainqueur enthousiaste de Nîmes la semaine passée, bourreau réaliste d’Angers il y a trois jours, Metz a œuvré hier pour le découragement d’un autre de ses poursuivants. Il a surtout bonifié ses deux derniers succès et entretenu un capital confiance qui a gagné en épaisseur depuis le début du mois de février. Prochaine étape à Dijon, vendredi. A l’extérieur, oui. Où Metz vient, mine de rien, de donner un accent fort intéressant à la suite de sa saison.
Cédric BROUT
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Johansen n’en manque pas un
Auteur du penalty de la victoire à Angers, Pascal Johansen a récidivé hier à Tours. Son deuxième but de la semaine offre un bon point aux Messins.
LA DÉFENSE
Marichez. Le gardien messin n’a pas chômé. Sollicité par la tête de Giroud dès la dixième minute, il a aussi repoussé la première frappe d’Atik (13 e). Ce dernier ne lui a laissé aucune chance sur le deuxième essai. Enroulé dans la lucarne (31 e), le ballon était hors de portée. L’activité du capitaine du FC Metz n’a pas baissé en seconde période. Il l’a parfois négocié avec l’aide de la chance – comme sur cette frappe de Giroud renvoyée par la base du poteau (63 e) – mais n’a compté que sur lui-même pour renvoyer le coup franc d’Atik (71 e) et la frappe de Giroud (83 e). Bref, une partie consistante.
Gueye. Auteur de deux interventions importantes dans sa surface, à quelques secondes d’intervalle, le Sénégalais a dû quitter le terrain rapidement. Touché au bassin, il a cédé sa place à Mario Mutsch après un quart d’heure de jeu. On a senti ce dernier légèrement nerveux. Ses fautes à répétition lui ont valu un avertissement. Il a gagné en sérénité après le repos.
Frechaut. Une sortie maîtrisée, la plus aboutie, sans doute, depuis son retour dans l’axe de la défense, contre Nîmes. Le Portugais aurait pu inscrire son premier but de la saison de la tête, mais Salin a eu le réflexe nécessaire pour renvoyer le ballon (89 e).
Vivian. Il a soulagé Tamboura, chargé du flanc gauche, à plusieurs reprises. Consciencieux jusqu’au coup de sifflet final.
Tamboura. De retour dans le onze de base, il a éprouvé beaucoup de difficultés à trouver sa place et à s’adapter au rythme imposé par les Tourangeaux en première période. La désarticulation palpable de son équipe y était peut-être pour quelque chose… Reste que son attentisme sur la frappe d’Atik, à l’origine de l’ouverture tourangelle, a sauté aux yeux. Il s’est moins laissé déborder par la suite.
LE MILIEU
Pied. C’est à lui que Metz doit son penalty. A lui et à une capacité d’accélération qui a contraint Genevois à la faute lors de son incursion dans la surface tourangelle (56 e). Auparavant, il s’était distingué d’un centre-tir qui fini sur le toit de la cage adverse (39 e). Remplacé par Bessat (72 e) : il a fait ce qu’on attendait sûrement de lui, à savoir amener de la fraîcheur dans les rangs.
Cardy. Une partie mitigée. Efficace dans tout ce qui a concerné la récupération, il s’est en revanche montré plus imparfait à la relance.
Rocchi. Une tentative audacieuse sur la passe de Wiltord (6 e) : sa reprise est passée à côté du cadre. Courageux, il a su surmonter l’usure physique de ce deuxième rendez-vous de la semaine.
Johansen. Gêné par Mendy, il n’a pas pu aller au bout de sa percée dans lla défense tourangelle (23 e). Puis Salin
L'ATTAQUE
Mendy. Il a bougé, énormément. Cantonné à un rôle de pointe, il s'est transporté côté droit après le réajustement tactique d'Yvon Pouliquen, au milieu du premier acte. Il n'a pas pu profiter de la perte de balle de Dujeux, frappant dans un angle trop fermé pour tromper Salin (30e)
Wiltord. La qualité de ses contrôles et sa rapidité d'éxecution, au-dessus de la moyenne, lui ont permis d'alimenter nombre d'initiatives messines. L'ancien international n'a pas rechigné , non plus au devoir défensif. Omotoyossi a pris le relais, le Béninois a manqué de clairvoyance à l'entrée de la surface (91e).
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Bernard Serin : « J’achète ! »
Bernard Serin (président de Metz) : « C’est une bonne semaine, avec quatre points sur six au total. Deux points de moyenne par match à l’extérieur, j’achète ! Nous étions en difficultés loin de Saint-Symphorien, là, dans ce domaine, nous sommes bien repartis. Nous avons encore un match important à Dijon. L’enjeu pour les joueurs est simple, il faut qu’ils restent sur le podium. »
Yvon Pouliquen (entraîneur de Metz) : « Nous avons été plus solides en seconde période, lorsque nous avons essayé de ressortir les ballons proprement. Oui, j’espère que ce deuxième match à l’extérieur va faire prendre conscience aux joueurs qu’ils ont les capacités nécessaires pour continuer de la sorte. Maintenant, il ne faut surtout rien relâcher : nous avons pris sept points sur neuf lors des trois dernières rencontres, mais nous n’avons encore rien gagné pour autant. »
Christophe Marichez (gardien et capitaine de Metz) : « Metz a montré deux visages. A la mi-temps, le coach nous a un peu bougés, c’est normal. Et nous avons repris le match en respectant nos principes de jeu. Le penalty est, je pense, une récompense logique. Nous avons fait preuve de caractère pour revenir au score. Tours a eu des occasions de reprendre l’avantage, mais nous aussi. »
