Au terme d’une « longue et difficile réflexion » menée par Bernard Serin et Joël Muller, Dominique Bijotat a été nommé, hier, entraîneur du FC Metz pour les deux prochaines saisons. La première pierre du chantier est posée.
L’identité de ce dernier a en effet été dévoilée hier, au sortir d’une énième nuit de réflexion assez salutaire pour lever les doutes qui encombraient apparemment encore les méninges présidentielles la veille au soir : Dominique Bijotat, c’est son choix. Ou pour être plus précis, et comme Bernard Serin a tenu à le souligner à l’heure des présentations, son choix et celui de Joël Muller, lequel directeur sportif aura donc participé à la nomination de son propre successeur sur le banc messin.
De banc, l’heureux élu en retrouve un six mois ou presque après avoir laissé le sien à un certain Jean-Pierre Papin, du côté de Châteauroux. Sa démission, à l’époque, n’a pas pesé dans la balance messine : aux yeux des dirigeants, son cursus était celui qui répondait le mieux au défi qui attend le FC Metz lors de cette troisième saison d’affilée en Ligue 2. De ce côté-là, Dominique Bijotat ne sera pas dépaysé, ou presque. Lui qui avait laissé un club de Ligue 2 lambda en retrouve un autre du même acabit, « sur le plan financier » au moins, comme l’a indiqué Bernard Serin. Bienvenue à l’ancien international français.
Un entraîneur deux populations
Le maillot bleu est loin. Les rides sont là pour en témoigner. Sur sa ligne de vie, Dominique Bijotat est passé de l’autre côté de la barrière. Depuis ses premiers pas en tant que directeur de la formation à Châteauroux, en 1994, l’homme a accumulé une expérience qui a retenu l’attention messine.
« Les conséquences financières de notre troisième saison en Ligue 2 seront aussi sportives. Notre effectif, explique Bernard Serin, sera composé de deux populations. Des joueurs cadres, de métier d’un côté, et de l’autre, des jeunes n’ayant pas ou très peu de vécu dans un groupe professionnel. Pour diriger ce groupe, le critère principal était d’avoir de solides connaissances dans le domaine de la post-formation. Le second critère était d’avoir l’expérience de la gestion d’un groupe pro. »
Deux ans…
En héritant du banc messin, Dominique Bijotat hérite aussi de l’objectif assigné à l’aube de la saison passée à un certain Yvon Pouliquen. A savoir, retrouver l’élite « dans les trois ans », comme l’avait à l’époque indiqué le tout jeune président Serin. La première tentative n’a pas été la bonne. Reste deux chances, dont le nouvel entraîneur entend se servir pour sortir le club de ces « formes de "revers" rencontrées par rapport à l’objectif de remontée ».
Pour cela, le technicien disposera de son « enthousiasme » et d’un groupe rajeuni qui pourrait d’ailleurs « ne pas être le même début août », à l’approche des choses sérieuses. A cette heure, la perspective semble encore bien lointaine. Pour Metz, l’avenir passe d’abord par le nouvel examen devant la Direction nationale de contrôle de gestion, le 17 juin prochain. D’autres nuits de cogitation en perspective… Mais la journée d’hier l’a démontré : il ne faut jamais désespérer.
Il ne faut jamais désespérer. Ce sera la leçon de ce vendredi 4 juin 2010 : tout arrive. Même « le soleil attendu depuis neuf mois » par Bernard Serin et même le nouvel entraîneur du FC Metz.
Cédric BROUT.
Publié le 05/06/2010