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Le french coach des USA
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Pierre Barrieu, né à Thionville, va vivre sa troisième Coupe du monde avec la sélection américaine de football. Ensuite, il n’aurait rien contre un retour sur le Vieux continent. Photo AFP
Pierre Barrieu va participer à sa troisième Coupe du monde. Il sera le seul Mosellan sur les terrains d’Afrique du Sud. Rencontre avec l’entraîneur adjoint de la sélection américaine, né à Thionville.
V ous arrivez aux États-Unis en 1999. Trois ans plus tard, vous partez avec la sélection américaine en Corée du Sud et au Japon pour disputer la Coupe du monde. C’est l’effet du passeport français ? « Non, ce n’est pas parce que la France est championne du monde en 1998 que j’ai été choisi. C’est mal connaître les Américains. »
• C’est-à-dire ? « Les Américains sont très pragmatiques. Ils vous donnent votre chance et vous jugent sur vos résultats. »
• Ils ont dû être probants ? « Pendant l’été 2000, j’ai pu m’occuper de la préparation physique des Cavaliers, l’équipe de l’université de Virginie. Dans la foulée, ils ont gagné le titre national universitaire en terminant invaincus. »
Cela a été suffisant pour être "drafté" ? « Non. Bruce Arena, le sélectionneur de l’époque, m’a d’abord confié la préparation physique des moins de dix-huit ans qui ont remporté un grand tournoi international, puis la préparation à la Gold Cup de janvier 2002. Gagnée aussi. »
Vous partez donc en Corée du Sud. Une belle campagne ? « La meilleure jamais réussie par une sélection US ! On va en quart de finale. »
Depuis, le sélectionneur a changé, mais vous êtes toujours là… « Bob Bradley m’a proposé de travailler avec lui. J’ai même un rôle élargi de véritable adjoint, »
• Les joueurs américains sont-ils différents des joueurs européens ? « C’est inévitable. Quand j’ai commencé, 90 % des sélectionnés sortaient de l’université (50 % aujourd’hui). Ils ont une autre approche du métier. »
• Du fait de leur degré d’instruction ? « En partie, mais aussi parce qu’ils ne grandissent pas en se disant qu’ils vont être des stars du soccer . »
• Depuis quand préparez-vous ce Mondial ? « Depuis le 15 mai. On a effectué un dernier match aux États-Unis le 29 contre la Turquie, ( victoire 2-1) avant de partir pour l’Afrique du Sud. »
• Vous êtes bien installé ? « Oui, on est basé dans un hôtel à Irène, près de Pretoria. »
Je voulais dire, l’hôtel est confortable ? « Ah, je vois. Oui, c’est confortable sans être le grand luxe. Et on n’a pas l’exclusivité de toutes les chambres. »
« Je crois avoir fait le tour »
• Le groupe C n’est pas facile. Votre objectif ? « Sortir du premier tour ! Après, on ne peut pas dire comme certains qu’on est là pour la gagner même si on espère toujours. »
• Qu’attendez-vous de votre premier match contre l’Angleterre aujourd’hui ? « On va faire notre maximum, on ne fera pas l’impasse des sus en t out cas. »
• Un pronostic concernant l’équipe de France ? « Ils ont le talent nécessaire pour aller au bout, comme en 2006. Comme en 2002 aussi… »
Un mot sur Raymond Domenech ? « Lui, il fait le job, et il les a qualifiés. Après, s’il ne convient pas, il faut s’adresser aux personnes qui l’ont nommé. »
• Que ferez-vous après cette Coupe du monde ? « Je souhaite retourner dans mon pays. Je suis Français, ma femme et mes enfants aussi. Et puis je crois avoir fait le tour de ce que je pouvais réaliser aux États-Unis. »
• Une expérience dans un club professionnel français vous tenterait-elle ? « J’aimerais beaucoup en effet. Je peux être utile à un club. »
• Au FC Metz ? « Si Dominique Bijotat a besoin d’un préparateur physique, pourquoi pas ? »
Patrice BERTONCINI.
Publié le 12/06/2010
On a pas besoin d'un préparateur physique nous par hasard? Surtout depuis que jérémy moureau est parti...
