Contrat rempli pour Koulibaly, Guerriero et Englebert qui ont pu savourer ce succès avec le public de Saint-Symphorien. Photo Gilles WIRTZ.
En progrès dans le jeu et l’envie, le FC Metz a signé un succès plus que rafraîchissant, hier soir, face à Tours. Une belle opération, à tous les niveaux…
Vivement lundi. C’est ce que se diront sans doute les Messins, ce matin, à l’heure de se retrouver pour la traditionnelle séance de décrassage. Non qu’ils ne savoureront pas leur week-end, mais les joueurs de Dominique Bijotat attendront sûrement avec impatience le résultat du dernier match de cette 27 e journée. L’issue de Le Mans - Nîmes, lundi, pourrait en effet donner plus de poids aux succès remporté hier par une équipe messine qui, il faut le reconnaître, a fait plaisir à voir.
« Notre meilleur match depuis le début de la saison ». Dominique Bijotat n’a pas lésiné sur les mots, hier, à l’heure de déballer ses impressions face à la presse. Ravi par la « mentalité irréprochable » affichée par ses troupes face à un candidat déclaré à l’accession, l’entraîneur messin a pu éviter le vocabulaire qui collait si bien aux résultats mitigés qui avaient scellé l’issue des dernières rencontres. Rafraîchissant ! Metz ne l’avait plus emporté sur ses terres depuis le 15 janvier dernier, face à Laval. Il a renoué avec le succès au moment opportun, faisant taire le doute qui entourait sa capacité à se surpasser et à mesurer le danger de sa situation.
Irréprochables, les Messins l’ont bel et bien été. Et ce n’est pas là la moindre des satisfactions, ils l’ont été dès l’entame de la rencontre. Sous l’impulsion du jeune Samy Kehli, côté droit, et d’un Mathieu Duhamel époustouflant d’enthousiasme, Metz a rapidement montré qu’il avait l’intention de ne pas reproduire ses erreurs passées. En face, Tours montrait une capacité certaine à gérer la pression de son adversaire, mais l’équipe de Daniel Sanchez n’était pas dangereuse pour autant. Et à force de subir, elle allait finir par craquer. Sous un coup de tonnerre signé David Fleurival. A plus d’une vingtaine de mètres du but gardé par Sopalski, plein axe, le milieu de terrain messin décochait une frappe splendide. Le gardien tourangeau restait figé (1-0, 37 e). Quelques minutes plus tard, la frappe d’Oniangue était aussi belle, mais la transversale de Joris Delle se trouvait sur sa route (42 e).
Un vrai soulagement
Cette grosse frayeur passée, les Messins reprenaient leur route, munis d’intentions nombreuses et d’une envie qui leur a permis de passer entre les gouttes de la révolte tourangelle. Celle-ci n’a, il est vrai, été que très brève. Joris Delle aura néanmoins eu la bonne idée de sortir avec pertinence dans les pieds de Diego pour lui enlever un ballon destiné à finir au fond des filets (73 e). Le public messin retenait son souffle…
Plusieurs fois, son équipe a eu l’occasion de se mettre à l’abri, mais ni Bussmann, dont la tête était repoussée par le gardien (78 e), ni Mathieu Duhamel, qui butait sur le gardien (80 e), ne réussissaient à creuser l’écart. Ce qui a rendu la fin de soirée crispante à souhait.
Si d’aventure il se trouvait dans les tribunes des personnes ayant choisi la venue de Tours pour découvrir le FC Metz version 2010-2011, ils en sont sûrement repartis charmés. Habitués à rendre des copies mi-figue mi-raisin depuis le début de l’année nouvelle, les Messins ont, cette fois, été au bout de leurs intentions. Au terme des quatre minutes de temps additionnel accordées par le corps arbitral, ils tenaient en effet leur sixième succès de la saison. Pas le moins important. Un vrai soulagement.
Sorti de la zone rouge la semaine passée, Metz a réussi à ne pas y retourner tout en se rapprochant de Reims, tenu en échec sur sa pelouse. Lundi, une défaite des Nîmois au Mans leur permettrait de conserver une marge de trois points d’avance sur ces mêmes Nîmois, premiers relégables. Mais ça, c’est une autre histoire. Aujourd’hui, Metz a le droit de savourer le jour présent. Et de regarder vers l’horizon avec un peu moins d’anxiété. Aujourd’hui, l’envie est belle.
Cédric BROUT.
Dites-le avec Fleurival
David Fleurival et les Messins respirent. Photo Gilles WIRTZ
EN VUE
Samy Kehli. Une première frappe d’entrée de jeu pour se mettre en jambes (1 re). Et si les spectateurs de Saint-Symphorien ont enfin vu une équipe de Metz joueuse, le jeune milieu de terrain n’y est pas étranger. Il a ainsi démontré que sa réputation de joueur vif et technique n’était pas usurpée. Touché aux adducteurs, il a cédé sa place à Sakho peu après la pause.
Mathieu Duhamel. Le meilleur buteur messin cette saison n’a pas trouvé le chemin des filets hier soir. Certes. Mais, une fois encore, il a fait preuve d’une abnégation sans limite. Il a multiplié les appels de balles, libéré les espaces, tenté sa chance à plusieurs reprises sans jamais rechigner aux ingrates tâches défensives.
Joris Delle. Le gardien messin n’a pas eu énormément de travail hier soir. Mais, une fois de plus, il a été décisif en réalisant une superbe intervention dans les pieds de Diego (73 e) et une sortie aérienne bienvenue dans le temps additionnel.
DANS L’OMBRE
Gaëtan Englebert. Il a traversé la rencontre comme un fantôme. Sans aucune conviction. Le milieu de terrain belge a, contre son gré, démontré une seule chose hier soir : qu’il n’était pas indispensable...
Cheikh Gueye. Des placements hasardeux. De réelles difficultés à contenir le remuant Lejeune. Absent dans le domaine offensif. Le défenseur sénégalais n’était vraiment pas à son aise hier soir. Est-ce son replacement côté gauche qui l’a perturbé ?
PAROLES, PAROLES
Bernard Serin (président du FC Metz). « C’est une prestation très aboutie, avec beaucoup d’envie. Cette victoire est amplement méritée. Elle fait énormément de bien car nous l’attendions depuis longtemps. »
Dominique Bijotat (entraîneur de Metz). « Lorsque l’on parvient à allier l’envie et la qualité technique, nous sommes capables de rivaliser avec une équipe comme Tours. Mieux, de nous imposer. Nous avons réalisé un gros match ce soir. »
Daniel Sanchez (entraîneur de Tours). « Nous avons été bien trop ternes en première période pour prétendre à quoi que ce soit. »
TEMPS ADDITIONNEL
Communion. « Le jeu que nous avons fourni a permis au public d’être derrière et avec nous. » Dominique Bijotat ne boudait pas son plaisir à l’issue de la rencontre. Des applaudissements à la mi-temps, une standing ovation à la fin du match. Grâce à ce beau succès face à Tours, Ludovic Guerreiro et ses partenaires se sont réconciliés avec leur public. Une communion qui fait plaisir à voir et à entendre.
J.-S. GALLOIS.
L’HOMME DU MATCH
David Fleurival. Symbole d’une équipe « à l’état d’esprit exemplaire », dixit Bernard Serin, et inépuisable travailleur de l’ombre, David Fleurival a jailli en pleine lumière, hier, sous les sunlights de Saint-Symphorien. D’une frappe aussi limpide que puissante, le milieu de terrain messin a inscrit son deuxième but de la saison et surtout offert à son équipe une victoire ô combien importante dans l’optique du maintien.
Metz ne coupe pas l’entame
C’était devenu LE péché mignon du FC Metz. Couper dans l’entame de leurs mi-temps avant de tenter d’en récupérer les miettes… Comme ce fut le cas, par deux fois, à Reims la semaine dernière. Pour ne pas se couper l’appétit, hier soir - et pour les journées à venir - les Messins devaient donc impérativement soigner leurs entrées. Avec une belle mise en bouche servie par Samy Kehli dès la première minute, le FC Metz n’a pas failli. Mieux, malgré leur volonté de faire vivre le ballon, les Tourangeaux ne sont jamais parvenus à passer à table. Après la pause, alors qu’ils faisaient la course en tête, les coéquipiers de Ludovic Guerreiro ne sont pas retombés dans leurs travers, malgré une (petite) fébrilité palpable. Metz a donc tenu le choc. De quoi nourrir de nouvelles ambitions.
J.-S. G.
Metz, un tour en Corse (CFA)
Le match. Bastia : 3 e, 61 pts (12 v, 5 n, 4 d). Dernier match : nul à Villemomble (0-0). FC Metz : 4 e avec 58 pts (10 v, 8 n, 2 d). Dernier match : nul face à Drancy (0-0).
Invaincus depuis le 25 septembre 2010 à Villemomble (1-0), les Messins défient aujourd’hui un gros morceau. En se rendant à Bastia, troisième, juste devant eux, les protégés de José Pinot joueront leur troisième match en huit jours. La récupération a donc été privilégiée ces derniers jours. Contraints à un résultat nul et vierge face à Drancy mercredi, les Grenats avaient également dû se contenter du partage des points, à l’aller, face aux Bastiais. La revanche s’annonce délicate : les Corses ne comptent qu’une seule défaite à domicile, concédée face au Red Star sur tapis vert.
L’avis de l’entraîneur messin, José Pinot. « Ce sera un match de haut de tableau. Il faudra une nouvelle fois être à la hauteur. Bastia voudra gagner puisque Quevilly, en gagnant contre Avion, leur est passé devant. »
Le groupe. La répétition des matches a laissé des traces sur les organismes messins. Plusieurs joueurs ressentant des douleurs étaient encore incertains hier matin. Ainsi, Vivian Reydel, Amadou Diallo et Wang Chu n’étaient pas assurés de pouvoir faire le déplacement en Corse. Le groupe mosellan peut toutefois compter sur Thibaut Bourgeois et Yéni N’Gbakoto qui continuent leur remise à niveau. Avant le passage du médecin dans l’après-midi d’hier, José Pinot disposait d’un groupe de douze joueurs composé de : M’Fa, Métanire, Kayombo, Méligner, Yi Teng, N’Ganvala, Haddadji, N’Gbakoto, Keita, Aribi, N’Doye, Bourgeois.
Bastia - FC Metz, 18h