José Jeunechamps et Albert Cartier : un tandem en phase au FC Metz. Photo Pascal BROCARD.
Sa conception du rôle d’entraîneur adjoint, son parcours en Belgique, ses relations avec Albert Cartier : José Jeunechamps passe à table pour expliquer combien il se régale au FC Metz. Sans renier ses convictions.
José Jeunechamps, vous souvenez-vous de votre première rencontre avec Albert Cartier ? « C’était l’an dernier. Je passais un diplôme d’entraîneur ; il donnait une conférence. On n’avait pas évoqué Metz à l’époque. »
• Que vous a-t-il inspiré ? « Je le connaissais déjà à travers la Belgique. Il a entraîné Eupen, près de chez moi, et j’avais déjà vu ses interviews, sa façon de coacher, ses échauffements. Je ne partais pas dans l’inconnu avec lui. »
• Vous vous sentiez donc des affinités ? « Albert, on voit qu’il sait où il va, qu’il a des valeurs que l’on a connues auparavant mais qui sont moins fréquentes dans notre société. Ça me correspondait d’autant plus que j’ai vécu avec des parents très âgés. Mon père m’a eu à 51 ans et j’ai grandi avec cette génération-là. Les entraîneurs qui m’ont marqué sont aussi comme ça. Je parle des Slaves, les Ivic, Bölöni. Ils ont connu la guerre et, avec eux, le moindre sou doit se mériter. Bölöni avait une formule d’ailleurs : tu dois transpirer du sang ! Il a raison. Et Albert a aussi cette volonté de travailler. J’aime ce qui est pro, rigoureux. »
• Quelle est la nature de votre relation aujourd’hui ? « Confiance et respect. »
• Et votre conception du rôle d’adjoint ? « Je ne l’ai jamais cachée à Albert. Je ne suis pas un adjoint qui porte les cônes (les plots). Ce n’est pas moi. On échange beaucoup tous les deux et il ne pourra jamais me reprocher de ne pas donner mon avis. Ensuite, il en fait ce qu’il veut. Je trouve d’ailleurs qu’il tient suffisamment compte de mon avis pour que je prenne du plaisir. De toute façon, un adjoint qui est toujours d’accord est un faux-c** ! »
« On allait me juger ! »
• Un joueur a des problèmes personnels. Il viendra vers qui en priorité, vous ou Albert Cartier ? « Tout dépend des affinités, des caractères. Ils savent que notre porte est ouverte. Dans ce domaine-là, je trouve aussi que le rôle du kiné, de Christophe Marichez (en charge des gardiens du FC Metz) et du docteur est très important. »
• Pourquoi menez-vous les échauffements d’avant-match ? « J’en ai proposé deux à Albert. Ça lui a plu. On est parti comme ça. »
• Que faites-vous qu’il ne fait pas ? « La vidéo surtout. Je regarde les deux derniers matches de l’adversaire et je fais un montage avec Maxime, notre découpeur. Albert se concentre plus sur l’équipe. »
• Avez-vous envie d’être en première ligne ? « Pas pour le moment. Je suis déjà très content d’être là et de vivre de ma passion. Je veux encore apprendre. »
• Vous avez assuré un intérim contre Créteil (3-1)... « Ce match est bien tombé parce qu’il a bien tourné. Personne ne me connaissait à l’époque. Albert a eu son petit souci de santé et c’était un peu ma présentation officielle. On allait me juger ! Alors je suis content du résultat. Il a validé notre travail au quotidien. »
• Que pensez-vous du niveau du National ? « Il est élevé quand même. Je pense que les meilleurs matches de National valent les petits matches de D1 belge. »
• Quel joueur étiez-vous ? « J’ai été gardien de but jusqu’en D3 belge mais j’ai dû arrêter à 32 ans à cause d’une rupture du tendon d’Achille et d’un staphylocoque doré. Je me suis tout de suite tourné vers le coaching. J’aurais pu jouer plus haut. Je n’avais pas les qualités mais j’avais la mentalité. »
Christian JOUGLEUX.
Albert, moi ou les deux ?
José Jeunechamps est-il si différent d’Albert Cartier ? A priori non. La preuve…
• Qui est le plus proche des joueurs ? « Match nul. C’est juste plus facile pour moi parce que je ne porte pas autant de décisions. »
• Le plus mauvais perdant ? « Nous deux. Si on perd, je me ferme comme une huître. Il ne faut pas me parler. »
• Le plus nerveux sur le banc ? « Je le montre davantage. C’est plus intérieur chez Albert. Il a plus d’expérience ! »
• Le plus passionné ? « Les deux. C’est indispensable pour faire ce métier. »
• Le plus drôle ? « Albert a un humour piquant. Moi, je fais rire malgré moi, avec mes expressions belges. »
• Le plus bavard ? « Les deux mais Albert peut aborder plus de sujets que moi. »
• Le plus cultivé ? « Albert aussi. J’ai travaillé 25 ans comme carrossier mais sinon, il n’y a eu que le foot dans ma vie. Même ma femme aime le foot ! Là, par contre, je commence à m’intéresser au vin rouge… »
• Le plus belge ? « ( Il hésite) On voit quand même qu’Albert a travaillé dans mon pays. Il n’est pas trop français… »
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance de relaxation à Amnéville. Aujourd’hui : une séance d’entraînement à 14 h. Demain : une séance à 14 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Paris FC (16 e journée de National), vendredi 30 novembre : 3-0. Prochain match : Les Mureaux (DH) - Metz (8 e tour de la Coupe de France), dimanche 9 décembre (14 h). A suivre : CA Bastia - Metz (17 e journée de National), samedi 15 décembre à 18 h ; Metz - Orléans (18 e journée de National), vendredi 21 décembre à 20h30.
A l’infirmerie. En délicatesse avec un genou, Alhassane Keita n’est pas assuré du déplacement à Mantes-la-Ville, ce dimanche. De son côté, Samy Kehli est, lui, à l’arrêt. Le milieu de terrain ne devrait pas être opérationnel avant janvier. Michel Lê et Erwan Martin (genoux) poursuivent leur rééducation.
Suspendu. Diafra Sakho purgera le dernier de ses trois matches de suspension à l’occasion du 8 e tour de la Coupe de France, dimanche, face aux Mureaux.
L’info . La nouvelle a été entérinée hier. La rencontre OFC Les Mureaux - FC Metz, comptant pour la Coupe de France, se jouera bien à Mantes-la-Ville, au stade Aimé Bergeal. La Commission Supérieure d’Appel de la FFF a estimé que le terrain des Mureaux ne remplissait pas tous les critères de sécurité.
