Face à une équipe des Mureaux (DH) déterminée, les Messins ont fait preuve de suffisamment de sérieux pour obtenir une qualification somme toute logique grâce à un but de Yéni N’Gbakoto.

Bouna Sarr et ses coéquipiers ont fait preuve de beaucoup de concentration pour ne pas tomber dans le piège que lui tendait, hier, l’équipe des Mureaux. Photo William MORICE
Des supporters en verve et gentiment chambreurs. Une pelouse bosselée. Un adversaire décomplexé et entreprenant. Autant d’ingrédients qui font le charme de la Coupe de France et qui, sans un minimum de sérieux, peuvent vite se muer en un véritable guet-apens pour l’équipe supposée plus forte.
De notre envoyé spécial à Mantes-la-Ville
A défaut d’être brillants, hier face aux Mureaux, les hommes d’Albert Cartier ont au moins eu le bon goût de cultiver cette vertu. Pour finalement oblitérer leur ticket pour les trente-deuxièmes de finale. Car même si ce fut loin d’être évident, ce sont bien Grégory Proment et ses partenaires qui scruteront attentivement, ce soir, le tirage au sort effectué, notamment, par l’ancien messin Robert Pires. Loin d’être évident car le pensionnaire de National est tombé sur une équipe muriautine joueuse et maîtrisant l’art de la variation.
Un brin déboussolant pour des Messins ayant mis de longues minutes avant de porter le danger devant les buts de Stephen Preira. Les deux premières frappes de la rencontre étaient d’ailleurs l’œuvre des Yvelinois Harrouard (7 e) et Sylla (11 e). Deux tentatives trop timides pour inquiéter Johann Carrasso mais qui témoignaient de la volonté et de l’envie des joueurs de Division d’honneur, qui, s’ils ont fini par marquer le coup physiquement, n’ont jamais renoncé. Une preuve ? Ce superbe coup franc signé Meunier détourné magistralement par Carrasso (81 e). Le gardien messin, une fois encore décisif, évitait ainsi à son équipe une pénible prolongation, tout comme Gaëtan Bussmann, auteur d’un retour musclé dans les pieds de Faty quelques instants plus tard (88 e). Car s’ils ont régulièrement buté sur le mur haut dressé par Junior Bahoua et ses partenaires, les Lorrains ont finalement trouvé l’ouverture sur un corner de Kévin Lejeune boxé de la tête par Yéni N’Gbakoto (0-1, 72 e). « On marque sur une phase arrêtée, ce qui, malgré le travail effectué à l’entraînement, ne nous arrive pas souvent », s’est d’ailleurs félicité Albert Cartier à l’issue de la rencontre.
« Beaucoup de concentration »
Un entraîneur messin globalement satisfait de la prestation de son équipe, même s’il admet que « ce genre de match, dans un vrai contexte Coupe de France, n’est jamais facile à gagner. La qualification, certes étroite, est, je pense, globalement méritée. » En effet, après vingt minutes équilibrées, le FC Metz est parvenu à maîtriser les événements. Sans être flamboyant, mais « a vec beaucoup de concentration et en gérant assez bien le match ».
Visiblement gênés par une pelouse en piteux état, les Messins ont toutefois peiné dans le jeu direct, privilégiant les frappes lointaines, notamment en première période. Mais Bouna Sarr était contré (29 e), le coup franc de Grégory Proment repoussé des deux poings par Preira (36 e), alors que Kévin Lejeune, en position idéale, ne parvenait pas à régler la mire (38 e). Si Carrasso était sollicité sur une tentative puissante de Faty à la reprise (52 e), Metz ne concédait que très peu d’occasions, en même temps qu’il accélérait le mouvement à l’image de cette remise de Maxwel Cornet pour Bouna Sarr dont la tête, trop molle, terminait dans les gants du gardien des Mureaux (62 e). Ce même Sarr était à deux doigts de trouver l’ouverture : alors que sa frappe décroisée prenait le chemin des filets, Yéni N’Gbakoto, en position de hors-jeu, avait la mauvaise idée de toucher le ballon. L’arbitre refusait, justement, le but aux Messins (64 e). Qu’importe, huit minutes plus tard, le milieu de terrain se rattrapait en perforant la défense adverse (72 e), évitant ainsi le piège muriautin.
Jean-Sébastien GALLOIS
LES MUREAUX - METZ : 0-1 (0-0)
Stade Aimé-Bergal (Mantes-la-Ville). Temps frais et humide. Pelouse grasse et bosselée. 1 100 spectateurs. Arbitre : M. Perreau Niel. But : N’Gbakoto (72 e). Avertissements aux Mureaux : Meunier (74 e) ; à Metz : Milan (81 e).
LES MUREAUX. Preira – Sy, Tchonang, S. Traoré, Costa Santos – Bahoua (cap, T. Mendy, 14 e), Harrouard (Bouvier, 76 e) – Galtier (C. Gomis, 65 e), Sylla – Faty, Meunier.
METZ. Carrasso – Métanire, Milan, Bamba, Bussmann – Kashi, Proment – N’Gbakoto (N’Doye, 83 e), Sarr, Lejeune – Cornet (Bourgeois, 89 e).