Si mathématiquement le résultat nul obtenu par le FC Metz au Poiré-sur-Vie n’est pas forcément une bonne opération, le contenu n’a pas déplu à son entraîneur. Qui en demande évidemment encore plus. Dès ce soir.

Albert Cartier prévient : « Nous sommes dans un moment clé où nous ne pouvons pas forcément nous contenter d’un résultat nul. » Photo Pascal BROCARD
À l’issue du point glané sur la pelouse du Poiré-sur-Vie (1-1), vous aviez déclaré que « dans le contenu, [ce fut] l’un de [vos] meilleurs matches à l’extérieur ». Qu’attendez-vous de plus pour ce nouveau déplacement ?
« J’espère retrouver cette envie de jouer qui fut la nôtre au Poiré. Notre arme principale, notre moteur, c’est le jeu. Il faut donc persister dans cette idée, même si évidemment j’attends de mes joueurs toujours plus et toujours mieux. Notamment dans le domaine du réalisme et de l’efficacité offensive. »
• Samedi dernier, votre équipe a également semblé mieux maîtriser les événements. Est-ce votre sentiment ?
« Absolument. Tout n’a pas été parfait, mais au moins nous sommes parvenus à alterner notre jeu. On ne s’est pas, cette fois, débarrassé du ballon. Au contraire, nous avons proposé du jeu dans la profondeur, à l’opposé, à l’intérieur, le tout afin de déstabiliser notre adversaire. Plus globalement, j’ai trouvé que notre animation était bien meilleure : j’ai constaté plus de mobilité et donc de solutions offertes autour du porteur du ballon. C’est une bonne chose car l’efficacité devant le but viendra si nous sommes capables de maîtriser nos matches. »
• Estimez-vous que ce rendez-vous à Foix, face à Luzenac, est particulièrement important – voire crucial – après les nombreux points abandonnés ces dernières semaines, notamment, à l’extérieur ?
« On cherche, quoi qu’il arrive et quelque soient le contexte ou l’adversaire, à s’imposer. Alors évidemment, nous n’avons pas toujours eu les arguments pour le faire ; et parfois, comme à Bastia, nous avons été pris à notre propre jeu en voulant à tout prix les trois points. Dans l’esprit, c’est très bien, mais encore faut-il savoir s’y prendre correctement. Cela dit, aujourd’hui, nous sommes dans un moment clé où nous ne pouvons pas forcément nous contenter d’un résultat nul. Il nous en faut deux de plus ! Mais attention, les Luzenacois seront dans la même logique, d’autant qu’ils ne voudront pas laisser échapper le moindre point à domicile. »
« Être très costauds »
• À quel genre de match vous attendez-vous ?
« Compliqué. Parce que notre adversaire va nous imposer un grand nombre de duels, un peu comme ce fut le cas au Poiré. Parce que le terrain va être très lourd, peu propice à développer du jeu. Parce que la neige est annoncée sur la région de Foix. En résumé, il nous faudra, une fois encore, être très costauds. Mais également particulièrement attentifs sur les coups de pied arrêtés car Luzenac possède dans ses rangs de grands gabarits. »
• Pour contrarier les plans de Luzenac Ariège Pyrénées, allez-vous aligner votre nouvelle recrue, Bruno Cirillo ?
« C’est moi qui l’emmène à l’aéroport [ ce ] matin. S’il parvient à me dire plus de dix mots en français, il a des chances de débuter ( large sourire ). Sérieusement, je n’ai pas encore pris ma décision, mais avec ce genre de choix, il ne faut trop tergiverser. Il faut y aller au feeling... On verra… »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Bruno Cirillo débutera-t-il ?
La recrue italienne sera-t-elle alignée d’entrée de jeu ce soir ? Albert Cartier a réservé sa décision. Mais la mise en place d’hier le laisse supposer.

Bruno Cirillo. Photo Anthony PICORÉ
Bonnet solidement vissé sur la tête, Bruno Cirillo a fait connaissance avec la pluie lorraine hier après-midi. L’Italien, officiellement messin depuis lundi, a surtout profité de cette séance pour travailler ses automatismes en défense centrale aux côtés de Grégory Proment. Et si Albert Cartier est resté évasif concernant une possible titularisation de l’ex-joueur de l’Inter Milan, la mise en place, conjuguée à l’absence de Guido Milan (suspendu), a rendu l’hypothèse plus que crédible. « J’y réfléchis », a simplement lâché l’entraîneur du FC Metz dans un large sourire.
Et il ne s’agit d’ailleurs pas de sa seule source de réflexion. En effet, mis en concurrence sur le côté droit de la défense, les deux Romains, Inez et Métanire, pourraient fort bien débuter la rencontre ensemble. L’un devant l’autre : Inez derrière, Métanire apportant son élan offensif au milieu. « C’est une alternative , reconnaît Albert Cartier. Je l’avais déjà envisagé il y a une quinzaine de jours et les événements m’amènent aujourd’hui à avoir, de nouveau, cette réflexion. Rien n’est arrêté, mais Romain Métanire peut être intéressant dans ce rôle à l’extérieur. »
Bourgeois en pointe
Si l’option était retenue, Thibaut Bourgeois quitterait donc le couloir droit qu’il a occupé en Vendée, samedi dernier, pour rejoindre Diafra Sakho à la pointe de l’attaque, d’autant que Moussa Gueye est forfait, victime d’une tendinite rotulienne. « On aimerait voir Thibaut dans son vrai rôle , souligne son entraîneur. Mais Alhassane (Keita) revient bien. Il a effectué une entrée en jeu intéressante au Poiré et réalisé une solide prestation face au Luxembourg mardi. »
L’heure est donc plus que jamais à la réflexion. Reste que les Messins, qui ont reçu la visite, hier avant l’entraînement, du président Bernard Serin, débuteront la rencontre dans un classique 4-4-2 avec Ahmed Kashi et Albert Baning devant une défense où Gaëtan Bussmann débutera à gauche avec Yéni N’Gbakoto dans son viseur.
J.-S. G.
Luzenac garde la foi
« C’est une équipe qui passe rapidement d’un système en 5-3-2 à un 4-2-3-1, et qui cherche régulièrement la profondeur. » Le diagnostic est signé Albert Cartier. Relégable avant d’accueillir le FC Metz ce soir, le Luzenac Ariège Pyrénées a su, au cours du mois de décembre 2012, retrouvé une certaine qualité de jeu, mais le bilan comptable, lui, est resté famélique. Et les deux défaites à Orléans et Vannes pour députer l’année 2013 n’ont évidemment pas arrangé les affaires des hommes du président Jérôme Ducros qui a d’ailleurs haussé le ton dernièrement.
Car le LAP est bien décidé à s’inscrire dans la durée en National. De grandir, à son rythme, dans l’ombre du Toulouse FC et sur une terre d’ovalie. Résultat, les dirigeants ariégeois se sont mobilisés cet hiver, attirant dans leurs rangs le Manceau Anthony Koura (non qualifié pour la venue de Metz) et surtout l’ex-attaquant de Nantes et Nice, notamment, Mamadou Bagayoko. « C’est un gros effort pour le club , explique M. Ducros. Mamadou a le jeu dans le sang. Il est en grande forme et il avait envie de s’éclater encore un peu. J’espère avoir trouvé mon Zlatan ariégeois. » Le joueur, lui, assure que « le projet sportif qui [lui] a été proposé est très intéressant. Je sais que ça peut bien évoluer. Le classement ? Je ne suis pas inquiet. » En balance avec Dona Ndoh pour le match de ce soir (la décision sera prise juste avant), Bagayoko reste, aux yeux d’Albert Cartier, « un vrai plus ».
Par ailleurs, les Messins devront se méfier d’un collectif qui a glané 16 de ses 21 points à domicile (4v, 4n, 2d), au stade Paul-Fédou puis sur la pelouse du Courbet à Foix. Afin de tordre le coup à ces statistiques, les Messins devront ouvrir la marque… En effet, lorsqu’il a encaissé le premier but, le LAP n’a jamais gagné. À méditer…
J.-S. G.