Le monde du Western

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Re: Le monde du Western

Messagepar DCD » 22 oct. 2012, 14:04

Ce soir à 20 h 45 sur Arte : "Taza, fils de Cochise" de Douglas Sirk !

Bien ? Pas bien ?

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Palinodie
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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 22 oct. 2012, 17:32

Pas vu, Douglas Sirk est un director plutôt réputé pour ses mélos.
Sur le supplément du Nouvel Obs, la critique n'est pas mauvaise, mais faut voir...

Quand on lit le résumé, ça sent, voire ça pue le bon indien contre le mauvais indien, en clair celui qui est pour un accord avec les blancs et l'autre qui veut les combattre, donc le collabo et le résistant, mais je doute que Douglas Sirk ait adopté ce point de vue...

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Re: Le monde du Western

Messagepar DCD » 22 oct. 2012, 17:59

Hmmm ! J'hésite !

L'avantage c'est qu'il est court ! Mais ma moitié m'en veut déjà pour "Geronimo" et "Jeremiah"...

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 22 oct. 2012, 23:31

En tentant de glaner, à propos du film qui a probablement provoqué une discute conjugale chez les DCD, quelques anecdotes qui font la gloire de ce topic, je suis tombé sur ceci :
http://wild-wild-western.over-blog.com/ ... 25838.html

Pas la peine de se fatiguer, cet article résume parfaitement ma pensée, suffit que vous le lisiez, en plus, il y a des images...

C'est vrai, pour reprendre un aspect développé dans l'article, que c'est vraiment étrange, que pour une fois qu'un réalisateur faisait appel à des figurants authentiquement indiens, que tous les acteurs qui ont un tant peu un rôle important soit des white eyes (1ère fois que j'entends cette expression, pour le coup, la différence saute aux yeux, la palme revenant à Barbara Rush, même avec une épaisse tartine de fond de teint et une teinture noire pour les cheveux, ça ne colle pas vraiment, un peu comme si Ribery était engagé pour jouer Dom Juan...

Par contre, il est vrai que le décor est magnifique, c'est le Arches National Park dans l'Utah, soit un peu plus au nord que l'Arizona et le Nouveau Mexique où sévissaient Cochise et ses fils, Taza et Naiche.

Dans le film, Naiche est tué à la fin, or dans la réalité, Taza est mort 2 ans après Cochise (Pneumonie à 34 ans), alors que Naiche, lui, a survécu encore 43 ans (il est mort en 1919 !).

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Re: Le monde du Western

Messagepar DCD » 23 oct. 2012, 08:55

Ah ! 1919 ! Mais passons !

Nous n'avons pas regarder ce film et nous avons apparemment bien fait :-)

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 24 oct. 2012, 20:14

En regardant la fin d'un doc sur Buffalo Bill dans la série "Mystère d'archives" (chaine Histoire), je viens de comprendre pourquoi les cow-boys des westerns "hollywoodiens" sont quasi-systématiquement jusque dans les années 60 et l'apparition des western spaghetti affublés du même chapeau, un Stetson, du petit gilet, de la chemise à carreau et du foulard qui va bien avec.

Buffalo Bill, lorsqu'il est devenu directeur et créateur du Wild West Show, adorait porter un Stetson, à l'exclusion des autres modèles de chapeau.
Il l'a imposé aux cow-boys qui jouaient dans son spectacle, alors que ces derniers, dans la "vraie vie" avaient des galures plus larges, genre sombrero, qui les protégeait mieux du soleil et de la pluie.
De même, c'est lui qui a "imposé" le reste de l'habillement, du coup, quand ses spectacles ont été abondamment filmés à partir de 1894 jsuq'e...

Eh oh, le cinéma n'existait pas en 1894, arrête tes c*nneries !

Bon, j'ai affaire à un intello ! Oui, monsieur, c'est exact, le cinématoscope n'avait pas encore été inventé, c'est avec le kinetoscope que le public a commencé à voir des images, l'inconvénient, c'est que une seule personne à la fois pouvait voir les images.
Je reprends de 1894 à 1916, le Wild West show a été souvent filmé et donc les cow-boys avec leur "uniforme", ainsi que des indiens, tous des Sioux Lakota qui étaient aussi employés comme artistes dans le spectacle.

Du coup, quand les cinéastes (qui n'avaient jamais mis les pieds dans l'Ouest) ont fait les 1er westerns, ils ont habillé leur comédiens de la même façon et dans un même élan ont mis des plumes sur la tête des Indiens de leur film, même si tu mettais en scène des Navajos qui n'avaient rien à voir avec les Sioux.

Ah p*tain, on en apprend des choses avec toi...
Dernière modification par Palinodie le 25 oct. 2012, 18:42, modifié 1 fois.

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Re: Le monde du Western

Messagepar DCD » 24 oct. 2012, 20:37

Les géants de l'ouest demain soir sur Paris première ! J'ai pas trouvé d'éditorial dessus :-)

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 25 oct. 2012, 18:59

DCD a écrit :Les géants de l'ouest demain soir sur Paris première ! J'ai pas trouvé d'éditorial dessus :-)
Les géants de l'ouest, c'est un western de Andrew Mc Lagern, avec John Wayne, ce qui veut dire qu'en fait, c'est JW qui a, sinon tout dirigé, fait ce qu'il a voulu, en géneral, c'est pas mal fait, Andrew connait son boulot, il y aura probablement pas mal de membres du JW pack (voir les posts qui relatent des films avec JW).
Ca date de 1969, donc JW a 62 ans "en vrai", il va jouer un personnage beaucoup plus jeune, s'il y a une femme, elle sera plus ou moins amoureuse de lui, mais lui restera de marbre au moins jusque dans les 5 dernières minutes du film.
Ah oui, JW gagne à la fin, donc pas d'inquiétude excessive, même si la situation est désespérée...

Rédigé sans avoir lu quoi que ce soit sur ce film, je me suis simplement renseigné sur la date.

Si ça trouve, je l'ai déjà vu il y a longtemps, il me suffira de regarder le début pour savoir.

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Re: Le monde du Western

Messagepar DCD » 26 oct. 2012, 09:05

Merci ! Mais on a raté le début la faute aux enfants un peu long à aller se coucher. Du coup, on a regardé un autre western dont on connaissait les rebondissement : les grandes gueules avec Ventura et Bourvil.

Je parle de western, car Frédéric de Taddeï l'a qualifié ainsi, et il faut avouer qu'il avait raison. En remplaçant les Vosges par l'Ouest américain, le café du village par le saloon, les bucherons par des éleveurs de bétails, tout y est, même la musique !

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 08 nov. 2012, 00:59

Tiens, ça faisait un moment que je n'avais pas approvisionné ce topic, pourtant j'en visionne quelques uns par semaine des westerns, mais soit par paresse ou manque de temps, je ne les chronique pas (maintenant, mais vous ne perdrez rien pour attendre...), sauf quand il y a de l'exceptionnel dans tous les sens du terme, cad qui sort de l'ordinaire.

Commençons par "The Cariboo Trail" (1950), un des nombreux films dont la star est Randolph Scott. Remarquons bien que TCM qui a diffusé une "intégrale" (je mets les guillemets parce que si tu veux diffuser la totalité des films dans lequel figure RS, ça te prend le mois complet..) de RS s'est bien gardé de programmer ce western et en a laissé le soin à Ciné-Classic.

Ben alors, en quoi ce film est-il exceptionnel ?

Dans le sens que c'est certainement l'archétype, la quintessence du western de série B, voire C ou D, avec un director, Edwin L. Marin qui en a commis des dizaines et dont pas un n'est passé à la postérité, d'ailleurs en 1951, épuisé par ses cadences infernales (3 films par an) et sans doute rongé par le remords, il s'est éteint en laissant donc derrière lui "The Cariboo Trail".

C'est d'ailleurs pas tant le scénario qui est en cause, c'est du 100% classique, (un cow-boy convoie un troupeau, il va se heurter à un mec désireux de contrôler toute la région), c'est plutôt la façon dont c'est traité.
Par exemple, à un moment donné, des Indiens attaquent, vous remarquez que je ne précise pas la tribu, d'habitude, j'en fais des tonnes sur ce qui distingue les Kiowas des Shoshones, et attention, on dit un Blackfoot, mais des Blackfeet etc., là c'est plus simple, il y a d'un côté les Blancs et de l'autre les Indiens, donc toujours affublés de plumes (merci William Cody !) qui attaquent comme des tarés et qui tombent pile/poil en face de la caméra.
Les acteurs, à part RS, il n'y a pas grand chose, si ce n'est Georges "Gabby" Haynes, soit Georges le jacasseur, tapez son nom dans Google Images, vous allez voir, c'est le second rôle type, vous savez soit le vieux trappeur/chercheur d'or/convoyeur bougon, qui déconne un max et picole un peu ou l'inverse, et puis aussi Karin Booth, encore une qui n'a pas eu véritablement sa chance.

Donc pendant 80 mn, on aligne joyeusement les clichés et les stéréotypes, mais là d'une façon hallucinante, vous croyez que je fais une overdose de RS ?
C'est bien possible...

Restons dans l'année 1950 et passons à "Wagon Master (le Convoi des Braves", u western de John Ford.

Bon, là, vous vous dites, en réprimant un bâillement, que Pali fait dans le facile, il revient à du classique, il vole au secours du succès etc.
Et bien non, figurez que ce film de JF donc a fait un flop à sa sortie, il a même perdu de l'argent et pourtant ce n'est pas à cause du cachet des acteurs ou peut-être si quand même !

Là, t'es confus, man...

OK, je m'explique : dans ce film les premiers rôles sont tenus par des habituels seconds rôles, Ben Johnson et Harry Carey Jr

Ca me dit quequ'chose.

Tu l'as dit bouffi, j'ai à peu près écrit 27 fois que c'était des mecs du John Wayne pack (historiquement on peut même affirmer que les membres du JW pack se sont rencontrés en jouant pour John Ford), d'ailleurs on retrouve dans ce film d'autres membres du JW pack, à commencer par Ward Bond, extraordinaire (comme souvent/toujours) dans le rôle de l'Ancien et Hank Worden, étonnant dans ce rôle de tueur débile.

Ca me donne l'occasion de parler de Ben Johnson, déjà pour éviter qu'un ou deux simplets égarés parmi mon lectorat continuent de s'étonner qu'un canadien black qui court quand même assez vite (même sans dopage) ait une telle carrière à Hollywood, d'autant que les noirs dans l'Ouest américain (à part pour planter du coton et dire missié) seraient extrêmement rares, surtout à cheval.
Wrong, ce n’est pas le sujet aujourd’hui, mais sachez qu’il y avait une multitude de colored cow-boys, déjà parce que c’était un métier pénible, pas trop payé, et que ça ne se bousculait pas à l’embauche, arrêtez de voir des westerns, ça vous fausse la vision du real West.

Ben Johnson donc : Il était d’ascendance cherokee et irish, un bon mélange qui a donné un authentique champion de rodéo professionnel, ce qu’il a bien vite abandonné quand il a constaté, l’année de son titre que, une fois les dépenses décomptées, il avait gagné que dalle, du coup, il est devenu cascadeur, puis ensuite acteur, autant dire que, si vous regardez ce film (et je vous le conseille vivement) la séquence dans laquelle il galope comme un fou dans la rocaille, poursuivi par une meute de Navajos n’a pas été doublée.

Alors le non-succès du film ?

On vient de le constater, pas de stars confirmées, c’est du noir et blanc, et puis aussi un scénario pas trop glamour (et pourtant il y a la sublissime Joanne Dru) que je résume ainsi :
Un convoi de mormons tente de rallier leur terre promise, une vallée isolée et vide du SW américain, elle recrute 2 types qui vendent des chevaux comme guides, en chemin, la caravane va rencontrer une troupe ambulante, mais aussi une bande de dangereux psychopathes, les Clegg et également les Navajos.

Il y a quelques scènes d’action, toutes très crédibles, mais la plupart du temps, c’est presque un reportage (exact, je ne sais pas, mais pas mal d’aspects « difficiles » -poussière, fatigue, inconfort- sont bien rendus, sans enjolivement, ni misérabilisme) sur la vie de ces groupes religieux (mais pas trop pour certains, dont Ward Bond, the elder, celui qui a la responsabilité de ses coreligionnaires), on retrouve plein d’éléments sur ce qu’est l’America, à commencer par l’espoir démesuré que ces pionniers mettaient dans ce nouveau pays, toutes les utopies que ça engendre, et là les Clegg déboulent, une bande de bandits qui représentent (et notamment uncle Shiloh, fantastique Charles Kemper qui mourra 15 jours après la sortie oficielle du film dans un accident) le mal sous toutes ses formes, la bêtise, la luxure, le sadisme, la cupidité, j’en oublie un, ils sont 5, ah si, la perversité.

Il y a bien une histoire d’amour, mais sans baisers langoureux, ni miévrerie, ni minauderies, faut dire que c’est Joanne Dru qui officie, une Joanne Dru au top, même physiquement elle est très moderne (je ne parle pas d’implants, voyons…), décidemment je crois que c’est vraiment un de mes 5 actrices préférées…
Je ne vais pas en écrire plus, just watch this movie et donnez tort, de cette façon, aux spectateurs d'il y a 60 ans qui l'ont boudé !


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