
Séance de sprint pour Camatte et les Colmariens. (Photo DNA - Julien Kauffmann)
Stadium, 18 h 45. Pendant que Robert Pavlinic et Dédé Hermann ajustent le placement des plots sur la pelouse, Damien Ott s'impatiente doucement. L'entraînement devait débuter à 18 h 30.
« Quelle heure est-il ? », interroge-t-il. « Déjà ? Les joueurs récupèrent leurs billets pour le match. Non, un quart d'heure de retard, ça ne risque pas d'arriver en temps normal », se marre l'entraîneur colmarien.
« Si on avait joué samedi soir,
on n'aurait absolument
rien changé »
Sur la pelouse tout est fin prêt pour accueillir les joueurs. Comme d'habitude, la deuxième séance de la semaine est consacrée au travail physique. Et ce n'est pas la perspective de rencontrer une équipe professionnelle qui y change quelque chose.
Ce match face à Metz, il n'en est d'ailleurs même pas encore question. « On en a parlé après le tirage au sort et depuis plus rien... Si on avait joué samedi soir comme on le souhaitait, on n'aurait absolument rien changé à notre semaine de préparation. Là, par la force des choses, on a donné repos aux joueurs vendredi et on passera la nuit ensemble à cause de l'horaire inhabituel... »
Damien Ott concède tout de même que le match de dimanche a peut-être donné des idées à certains. « Ce n'est pas plus mal d'avoir tiré un "gros". Cela a obligé tout le monde à donner encore plus à Nancy ou Besançon. » Les deux matches face à des prétendants au haut de tableau se sont soldés par huit points et autant de buts inscrits.
Les Colmariens ont fini
le match bien plus fort
que leurs adversaires
18h55. Un bruit de crampons se fait enfin entendre, là-haut, sur la passerelle qui relie le terrain d'honneur à l'un des deux terrains annexes où a lieu l'entraînement. Les premiers survêtements noir et vert apparaissent dans la nuit.
Tout le monde est là, cadres de l'équipe 1, quelques jeunes de l'équipe 2. Tout le monde, sauf les trois grands absents colmariens, bien sûr. Mathieu Guy, Loïc Meyer et Thomas Zerbini, tous victimes d'une rupture des ligaments croisés. Les trois maudits, qui auront forcément un gros pincement au coeur, dimanche, quand ils verront leurs copains s'échauffer.
Un à un, les joueurs passent sous la main courante, saluent le staff. Le sourire est de rigueur. La perspective de souffrir n'en rebute aucun : la variété des séances de Dédé Hermann transformerait presque les souffrances en plaisir !
Et surtout, les résultats sur le terrain sont évidents. A Nancy ou Besançon, comme si souvent cette saison, les Colmariens ont fini le match bien plus fort que leurs adversaires.
Après un bref échauffement, la séance débute par des oppositions de course. Aupic contre Fedrigo, Kittler face à M'Tir. On chambre pas mal, on triche un peu, on rigole beaucoup mais on travaille, aussi. Le plaisir d'être ensemble saute aux yeux.
Les différents ateliers qui suivent confirment l'impression. Ce groupe vit bien, reste à l'écoute et c'est aussi ce qui explique sa réussite actuelle.
Les minutes s'égrènent, les exercices se succèdent, la température continue de baisser. Les Colmariens suent dans la nuit, avec le même sérieux, la même bonne humeur. Ils savent qu'au bout de l'effort, ils y aura peut-être une place de titulaire dans l'équipe qui jouera dimanche. Contre qui, déjà ?
Cyril Tromson
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