[Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

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Amsalem
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Re: Bezzaz, la tuile

Messagepar Amsalem » 22 janv. 2010, 19:38

Séb a écrit :Le joueur strasbourgeois est victime d'une rupture des ligaments du genou. Il est « out » pour quatre à six mois, ce qui signifie une fin de saison avec le Racing et également l'impasse pour le Mondial en Afrique du Sud.
Et ça continue.

Centre de Traumato d'Illkirch Crew.

Séb

DNA du 23/01/2010 : Lundi, peut-être

Messagepar Séb » 23 janv. 2010, 08:30

Au terme du week-end, le Racing devrait avoir levé quelques incertitudes sur son sort. Son propriétaire, Alain Fontenla, est attendu lundi en Alsace pour rassurer et garantir l'avenir du club.

Image
Cyril Serredszum attend de signer son contrat depuis plus de dix jours. Il patientera jusqu'à lundi pour s'engager officiellement avec le Racing. (Photo DNA - Jean-Christophe Dorn)

SERREDSZUM DANS L'ATTENTE.

- Mardi, cela fera deux semaines qu'il traîne ses crampons sur les pelouses de la Meinau. Désireux de travailler avec un adjoint pour bonifier son travail, Pascal Janin a jeté son dévolu sur Cyril Serredszum. Celui-ci est arrivé le 11 janvier, il a secondé le coach sur les premières séances le lendemain. Mais, depuis, il reste dans l'attente de la signature de son contrat. L'intéressé espérait finaliser l'accord négocié autour d'un contrat de six mois avec une éventuelle prolongation. Il lui faudra patienter jusqu'à lundi. « Ça avance, ça devrait bientôt aboutir, a préféré sourire le technicien, on va laisser passer le week-end. »

CORREIA DE RETOUR.

- Un visage perdu de vue est réapparu sur le terrain d'entraînement. C'est celui de Victor Correia, le Guinéen de 25 ans, au Racing depuis l'été 2008 mais qui n'y a jamais disputé un match avec les pros. Blessé au genou, l'attaquant avait quitté l'Alsace pour se soigner dans son pays natal. « J'ai eu l'autorisation de Jean-Luc Herzog (ndlr : l'ancien président délégué) et du doc pour ce retour et, maintenant, les nouveaux dirigeants m'ont indiqué qu'ils n'étaient pas d'accord, je ne me laisserai pas faire », a expliqué le joueur arrivé de Cherbourg voilà 18 mois.


CORNÉLIE NE SE CACHE PAS.


- Le directeur général délégué, en charge de l'exécutif au Racing depuis l'effacement de Julien Fournier, Christophe Cornélie a accepté de rompre le silence hier. Mais ce n'est pas nécessairement pour jouer le jeu de la transparence, a priori dans l'intention de rassurer par rapport au travail réalisé à la Meinau.
« Tout d'abord, il faut souligner que la presse fait beaucoup de mal en ce moment et, contrairement à ce qui est indiqué dans les journaux, je ne me cache pas, a expliqué le favori pour succéder à un Hervé Seck démissionnaire à la tête d'EuroRacing. Je suis à la Meinau très tôt le matin et je m'en vais très tard le soir. Ce n'est pas encore le moment de révéler les détails des changements. On n'est pas dans une obligation de communiquer quand on juge que ce n'est pas opportun. »


LUNDI, LE GRAND DÉBALLAGE ?


- En ce sens, lundi semble constituer un jour clef dans l'histoire du club. « Il est toujours prévu qu'Alain Fontenla vienne à Strasbourg », a indiqué Christophe Cornélie avant de raccrocher son téléphone. Rappelons que le propriétaire du club a garanti le versement des trois millions d'euros exigés par la DNCG sur le compte courant du club.
« Même s'il rassure avec le versement de l'argent, il apparaît indispensable qu'il ne se décommande pas car tous les employés du Racing sont dans l'attente d'un signe », considère un employé du club qui ne jurerait pas de la présence du financier installé à Londres dans les bureaux de la Meinau.


WITZEL EST LA.


- En revanche, Jean-Luc Witzel a bel et bien été intégré au club pour participer à la vie de la cellule de recrutement. Il a signé un contrat de 18 mois pour seconder Pascal Camadini, le coordinateur sportif, et Ralph Isenegger, le conseiller du président.
« On ne sait pas exactement quelle sont nos marges de manoeuvre, mais le téléphone risque de fonctionner à partir de lundi, a expliqué l'ancien « espion » de Manchester City et d'Everton. Des dossiers sont ouverts, comme celui de Baning. «Franchement, vu le contexte, l'équipe se montre assez fantastique», conclut le Haut-Rhinois.


EN RANGS CLAIRSEMÉS.


- Khiter en délicatesse avec sa hanche a rejoint l'ostéopathe avec lequel il a pris l'habitude de travailler dans le Nord de la France. L'ailier strasbourgeois était donc absent de l'entraînement dans l'après-midi, auquel a participé une quinzaine de pros. Romain Dedola, Armand Ndjama, Jean-Alain Fanchone et Farez Brahmia ont pris la route de Noisy-le-Sec pour participer à la rencontre de CFA disputée par la réserve strasbourgeoise.


PELÉ EN PREND DEUX.


- Steven Pelé a vu rouge face à Laval et a dû faire l'impasse sur le match disputé à Avignon. Le défenseur central en sera quitte encore pour une absence face à Ajaccio, lors de la 21e journée de L 2, puisqu'il a écopé de deux matches de suspension. L'ancien Guingampais traînera également un match avec sursis pour la suite de sa saison.


Fr.N.

Bouby
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Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Messagepar Bouby » 24 janv. 2010, 14:19

Alors ils sont sur le compte les 3millions ou toujours pas??????????????????????????????????????????
Quel bordel !!!!

Séb

DNA du 25/01/2009 : Fontenla, êtes-vous là?

Messagepar Séb » 25 janv. 2010, 08:40

Demain, la DNCG (*), qui a menacé le Racing des pires sanctions il y a une semaine, rendra un nouveau verdict. Elle a exigé trois millions d'euros sur le compte courant du club. Au-delà de cet engagement financier, Alain Fontenla, le propriétaire attendu aujourd'hui en Alsace, est prié d'édulcorer l'angoisse qui transpire par tous les pores au club strasbourgeois.

Image
A partir d'aujourd'hui, au Racing, tout le monde espère y voir un peu plus clair. (Photo DNA - Laurent Réa)

Les trois millions d'euros exigés par la DNCG au début de l'année pour boucler le budget du Racing cette saison et, notamment, faire face aux impératifs de trésorerie jusqu'en juin, constituent un minimum vital. A priori versée pour moitié jeudi sur le compte du club, cette somme marque la forme d'attachement d'Alain Fontenla pour une structure dont il n'avait sans doute pas mesuré toutes les subtilités quand il l'a achetée.

En mettant la main au
portefeuille, Alain Fontenla
ne manque pas de surprendre


On l'a trouvé gêné aux entournures lors de son premier et seul passage en Alsace, mi-décembre. Dans sa maladresse, le financier londonien a pu incarner un capitalisme déshumanisé, marqué par le jonglage avec les sommes folles, les transferts de capitaux et l'art de la spéculation.
En mettant la main au portefeuille, en répondant aux injonctions d'investir personnellement de l'argent qu'il n'est pas prêt de revoir car la dépense dans le foot correspond presqu'invariablement à une perte, Alain Fontenla ne manque pas de surprendre.
Il est néanmoins prié d'aller plus loin. Dans la panade sportive, le Racing est malade à tous les étages. Après un été désastreux, il a subi un nouveau coup de bambou avec le processus de reprise, passablement catastrophique pour l'heure. De nouveaux acteurs ont débarqué chaque semaine à la Meinau, chacun avec des rôles imprécis, quelques-uns se déchirant avec quelques autres et les derniers comptant les points.
En ce sens, la nécessité de définir un organigramme clair, net et précis s'apparente à un impératif. Qui décide dans quel domaine, et avec quel degré d'autonomie ? Il n'est pas sûr que toutes les questions sur le sujet trouveront une réponse.
La fin de semaine est marquée par l'assemblée générale du club - jeudi - et l'élection d'un nouveau président, pour un quatrième passage de témoin au sommet de la hiérarchie en un peu plus de six mois.
Il doit intervenir alors que le tour de table est susceptible de connaître de nouvelles modifications dans les semaines voire dans les mois à venir. Vendeur un jour peu avant Noël, Alain Fontenla s'est ravisé le lendemain. Mais en entrouvrant la porte à d'autres investisseurs, il retrouverait (un peu) de la légitimité dont il ne peut se passer.

Et le mercato, alors ?

Au passage, la tempête ubuesque traversée par le 16e de la Ligue 2 a souligné l'importance de simplifier le montage financier en place. Une holding qui contrôle une autre holding qui contrôle le club, c'est au moins un échelon de trop. En ces temps de réforme des institutions et d'amaigrissement du mille-feuilles politique, un semblable processus du côté de la Meinau ne s'apparenterait pas à un luxe.
En reléguant au second plan des hommes demeurés dans l'ombre et qui souhaitent probablement y rester, Alain Fontenla ramènerait un peu de sérénité dans les coulisses. En revanche, la définition d'un projet de club, à court et moyen termes, constitue une nécessité. Si telles sont leurs intentions, on souhaite bon courage aux hommes désireux de restructurer le club afin de le revendre rapidement.
Depuis presque quatre ans, Jean-Luc Herzog a veillé à diminuer la dépense. Celui qui fut directeur-général puis président-délégué n'a guère laissé de gras dépasser dans le fonctionnement du Racing. En termes sportifs, au-delà d'un projet, il y a une urgence. Le foot pro vit les derniers jours du mercato hivernal.
Pour l'heure, le Racing a laissé filer vers Boulogne son meilleur défenseur, Habib Bellaïd, tandis que la CAN et la Coupe de France ont assuré une belle saignée. Yassine Bezzaz est revenu d'Angola avec un genou en vrac, la saison de l'international algérien étant terminée. Magaye Gueye a achevé le premier match de l'année, face à Lyon (1-3), en boitant, et il se soignera encore deux mois.

Le professionnalisme géré
en dépit du bon sens n'a
fait que trop de dégâts


Si les coulisses demandent à être pacifiées aujourd'hui, le pôle sportif, et c'est bien là l'essentiel, est en quête d'assurance et de lumière. Pascal Janin en appelle à un voire deux renforts en attaque et il n'a rien vu venir pour l'instant. Il espère être secondé d'un adjoint, Cyril Serredszum au club depuis deux semaines mais toujours sans contrat.
Au passage, l'identité des décideurs en matière de recrutement reste floue. Qui de l'entraîneur, du conseiller du propriétaire, Ralph Isenegger, du nouvel arrivant dans la cellule recrutement, Jean-Luc Witzel, du coordinateur sportif, Pascal Camadini ou du futur président, donne ou donnera le ton dans un domaine sensible ? Il conviendrait d'y voir plus clair.
Le temps d'un week-end, les Colmariens ont redonné un peu de lustre au football à la mode alsacienne. Ils ont permis de se détourner quelque peu du triste cirque en vigueur au Racing depuis six semaines. Les Verts haut-rhinois ont incarné à merveille les vertus d'un amateurisme triomphant.
Le professionnalisme géré en dépit du bon sens n'a fait que trop de dégâts à Strasbourg. Fontenla, c'est l'heure.

François Namur
(*) Direction nationale du contrôle de gestion

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Toni Truand
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Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Messagepar Toni Truand » 25 janv. 2010, 14:47

François Namur=WKM?

C'est la "coulisse" citée à plusieurs reprise ainsi que les choix de la photo et de la légende (pas Roy) qui l'ont trahis! :ninja:

Séb

DNA du 26/01/2010 : On calme le jeu

Messagepar Séb » 26 janv. 2010, 07:57

Plus d'un mois après son passage à Strasbourg, Alain Fontenla est sorti du bois. Le patron du Racing a fini par donner les garanties financières exigées par la DNCG (*) et invité les investisseurs locaux à entrer pour moitié dans le capital du club. Rien ne dit que cette politique de la main tendue portera ses fruits. Au moins les négociations sont-elles ouvertes. C'est déjà ça.

Image
Luc Dayan, Henri Ancel, Alain Fontenla et Olivier Kashkash semblent vouloir se mobiliser autour d'un projet commun : sauver le Racing du désastre. (Photo DNA - Michel Frison)


Porté disparu depuis le 11 décembre dernier, après deux jours passés à Strasbourg, Alain Fontenla est réapparu hier comme si de rien n'était. Le financier de la City londonienne, bombardé propriétaire d'un club dont il ignorait tout, a visiblement voulu rattraper le temps perdu.
Au pas de charge, le Tourangeau est ainsi allé à la rencontre de tous les acteurs de "son" Racing. Des salariés aux supporteurs, en passant par les partenaires et les joueurs, il n'a oublié personne.

« Le club va pouvoir faire
face à ses obligations »


Cette fois, son discours a paru nettement moins surréaliste que lors de son premier passage. Fontenla a pris soin de ne plus faire la moindre allusion à sa « motivation dictée par la seule passion », ni d'évoquer la possibilité « d'une montée en fin de saison. » Soit autant d'éléments qui avaient grandement contribué à le décrédibiliser d'entrée.
C'est dans son rôle de banquier, conscient de la réalité des chiffres, que l'homme a finalement été le plus convaincant. « Les trois millions d'euros exigés par la DNCG sont sur le compte courant, assure-t-il. J'en ai versé moi-même la moitié. L'autre a été déposée par la société Carousel Finance. Le club va pouvoir faire face à toutes ses obligations jusqu'en fin de saison. »
Grâce à l'intervention de la société helvétique - dont Fontenla est à la fois « vice-président et client » - représentée hier par un nouveau venu, un de plus, Olivier Kashkash, le pire semble évité. La menace d'une exclusion pure et simple de toute compétition, brandie mardi dernier par le gendarme financier du football français, s'estompe donc avec cet indispensable apport sur le compte courant.
« Les problèmes à court terme sont totalement solutionnés », ajoute Luc Dayan, en charge de la restructuration du Racing. C'est aujourd'hui que la DNCG doit prendre acte de la nouvelle donne et, partant, peut-être desserrer l'étau autour de la masse salariale.
Comme un premier signe d'un retour à la normale, Cyril Serredszum a pu parapher hier son contrat d'adjoint de Pascal Janin après deux semaines de présence assidue sur le pré. L'accord de prêt pour le milieu de terrain parisien Albert Baning a aussi été officialisé par Dayan.
C'est dans « ce climat plus apaisé » que Fontenla a prôné une politique d'ouverture à l'adresse des « actionnaires minoritaires et des investisseurs alsaciens. » Henri Ancel, le médiateur mandaté par la Ville pour échafauder un projet de reprise fin décembre, a été invité par le patron à « fédérer les locaux pour entrer dans le capital de la SASP à hauteur de 50% », le tout avant jeudi (18h) et la tenue de l'assemblée générale.
Eu égard aux divergences d'opinion, fatalement nombreuses, voire insurmontables, le timing paraît intenable. La solution du « pacte d'actionnaires » prônée par Dayan, spécialiste en la matière depuis ses interventions du côté de Lille ou de Nice, est loin d'être finalisée.
« Ce qui me rassure, c'est le sens des responsabilités commun, apprécie Ancel. Nous sommes contents de trouver une porte ouverte. On peut enfin discuter, on peut enfin avancer. » Le médiateur est pourtant loin d'abonder dans le sens de son interlocuteur, rencontré pour la première fois vendredi à Paris.

« Tâchons de trouver
un accord a minima »


« Il faut déjà convenir d'un projet sportif et savoir, de manière générale, ce qu'on veut faire de cette entreprise, nuance-t-il. Tâchons de trouver un accord a minima. Nous sommes toujours sur la ligne d'un rachat des parts de Fontenla. Trouvons quelque chose d'intermédiaire. D'ici à jeudi, il s'agira de désigner un président et un conseil d'administration professionnels. »
Bref, trouver un consensus entre, d'un côté, Fontenla et ses associés de Carousel Finance, de l'autre, les Alsaciens, n'a rien d'évident. Au moins tout ce petit monde s'accorde-t-il sur un point : redonner la priorité au terrain. Il serait grand temps, en effet.

Séb.K.
(*) Direction nationale du contrôle de gestion

Séb

« Ma crédibilité, c'est trois millions d'euros »

Messagepar Séb » 26 janv. 2010, 16:16

Alain Fontenla, propriétaire du Racing : « Pendant une heure, les supporteurs ont exprimé ce qu'ils avaient à me reprocher. Avant, il n'était pas raisonnable de venir au stade. Je serai là vendredi. L'objectif, c'est de se maintenir en L 2, pour la saison prochaine d'avoir un bon classement et de monter dans deux ans. Que Julien Fournier demeure président du Racing ? C'est tout à fait envisageable. A un moment, en décembre, je me suis retrouvé face à une situation inextricable avec les actionnaires minoritaires hostiles. J'ai évoqué l'idée de vendre pour trouver un interlocuteur. Ma crédibilité aujourd'hui, c'est trois millions d'euros. Je vous donne désormais rendez-vous en fin de saison. Quant à Ralph Isenegger, il verra sa mission au Racing se terminer à la fin du mercato. Certaines personnes ont peut-être perçu son influence comme néfaste ».

Olivier Kashkash, représentant de Carousel Finance qui a acheté 15 % de Racing Investissements pour 1,5 millions d'euros : « C'est le prix que l'on a estimé juste, c'est une décision de la société. Il y avait un problème de trésorerie. Aujourd'hui, il y a beaucoup de soulagement. Mais on n'est pas là pour faire un coup financier. On considère cependant que les recettes et les dépenses doivent s'équilibrer. Strasbourg est un club de L 1 en L 2. L'objectif, c'est de gagner. Après, il y a un déficit d'exploitation de sept millions d'euros. Il faut stopper ça. »

Recueilli par
Fr.N.

Séb

Question de gros sous vraiment ?

Messagepar Séb » 26 janv. 2010, 16:19

Principal point de la communication organisée hier, la nécessité de refondre la structure du club apparaît comme une évidence. Entre Racing Investissements, EuroRacing et la SASP Racing, un échelon doit disparaître.

Ils en sont encore au stade des premières négociations. Mais les acteurs concernés de près ou de loin et convoqués pour évoquer la situation du Racing ont été unanimes sur un point : c'était haro sur l'organisation du club comme elle existe aujourd'hui.
« Il y a les trois millions d'euros versés sur le compte de la SASP pour faire face aux obligations jusqu'à la fin de saison, l'étape suivante, c'est réorganiser l'actionnariat et mettre fin aux trois niveaux d'actionnariat qui sont une source de conflit », a constaté d'abord Alain Fontenla.

« EuroRacing, c'est
un no man's land »



« Nous ne sommes pas d'accord sur tout, mais il convient de simplifier la structure et une organisation qui a bénéficié à Philippe Ginestet pour diriger le club seul », a également admis Henri Ancel. « EuroRacing, c'est un no man's land et la solution serait un regroupement dans Racing Investissements ou dans la SASP », a conclu Luc Dayan.
Pour schématiser, la holding Racing Investissements contrôle la holding EuroRacing qui contrôle elle-même la SASP. L'échelon intermédiaire a été créé par Philippe Ginestet pour intégrer de nouveaux investisseurs et y conserver quelques anciens, Dominique Pignatelli et Egon Gindorf notamment, détenteurs respectivement de 12 et un peu plus de 16 %.
Aucun pacte ne liait ces « associés » de circonstances. Dans les faits, les actionnaires minoritaires n'ont pas le moindre mot à dire. Lors des échanges intervenus, la disparition d'un niveau capitalistique a clairement été à l'ordre du jour. EuroRacing doit donc disparaître.
Il s'agirait de commuer l'apport de l'ancien président et de l'adjoint au maire de Hoenheim en une part significative au sein de la SASP. «L'investissement de chacun dépend du besoin de financement mesuré par la DNCG ou des partenaires, indique Luc Dayan. En l'occurrence, c'est du vrai argent. Les apports entre Racing Investissements et la SASP, les montants dont on parle doivent être complètement dissociés». Il reste qu'avec les 20 % que Robert Lohr y détient déjà, les investisseurs locaux ne seraient pas loin de constituer une majorité.
« On représenterait déjà 45 % de la SASP », a même constaté Henri Ancel hier. Ainsi, avec un nouvel apport d'argent presque symbolique, le partage à 50/50 du club serait constitué. En l'articulant autour d'un pacte d'actionnaire appelé de leurs voeux par presque tous les protagonistes du dossier, une partie significative du problème serait résolue.


Fr.N.

Séb

DNA du 27/01/2010 : Ça discute ferme

Messagepar Séb » 27 janv. 2010, 07:19

Si la situation du Racing est moins critique qu'il y a une semaine, après que la DNCG (*) a pris acte, hier, de l'apport des trois millions d'euros promis par Alain Fontenla, l'avenir reste toujours incertain. Les tractations entre le propriétaire et les Alsaciens invités à entrer dans le capital se poursuivent en coulisses. Pour l'heure, aucun accord n'est en vue.

Image
Alain Fontenla, le patron du Racing, et Henri Ancel, qui représente les intérêts des "locaux", doivent trouver un consensus avant jeudi. (Photo DNA - Michel Frison)

Au lendemain de la visite d'Alain Fontenla à Strasbourg, la menace d'exclusion de toute compétition qu'avait brandie mardi dernier la DNCG a été levée. Hier, le gendarme financier du foot français a pris acte de la nouvelle donne.

« Il n'y a plus aucune épée
de Damoclès au-dessus
du Racing »


« Alain Fontenla et la société Carousel Finance ont répondu aux attentes de la DNCG en provisionnant le compte du club de la somme exigée, dit Hervé Seck, chargé de communication. Il n'y a plus aucune épée de Damoclès au-dessus du Racing. »
Les hommes de Pascal Janin pourront donc continuer à courir derrière un ballon jusqu'en fin de saison. C'est bien la moindre des choses. En revanche, la contrainte autour de l'encadrement de la masse salariale n'a pas été levée. « C'est tout à fait normal, puisque ces mesures se prennent en commission, poursuit Seck. Or celle-ci doit d'abord se réunir. Ça devrait se faire rapidement. »
Concrètement, à désormais cinq jours de la fin du mercato hivernal, le Racing ne peut pas dépenser sans compter. Seuls les prêts lui sont autorisés (lire ci-dessous). Ça tombe plutôt bien, puisqu'il n'en avait de toute façon ni l'intention, ni les moyens.
Car, comme il l'a rappelé lundi soir, Alain Fontenla n'a pas vocation à injecter de l'argent frais, au-delà du minimum exigé : « Ce n'est pas à moi de donner un coup de pouce financier, déjà que je ne comprends pas pourquoi un actionnaire doit renflouer seul le compte courant pour tous les autres. »
La politique de la main tendue à l'adresse des actionnaires minoritaires et des investisseurs locaux, invités à entrer dans le capital de la SASP à hauteur de 50%, doit donc aussi contribuer à apporter quelques liquidités. Fontenla et ses associés de Carousel Finance ont bien compris que pour faire tourner la boutique strasbourgeoise, une aide extérieure s'avère indispensable.
Le souci, c'est que les Alsaciens en question, réunis sous la bannière de Henri Ancel, préfèrent racheter plutôt que de s'associer au financier londonien. Ce dernier assure ne pas être vendeur. D'où le dilemme, qui devra pourtant être résolu avant jeudi et la tenue de l'assemblée générale.

Nouveau rendez-vous
aujourd'hui à Paris


Dans les prochaines heures, les discussions vont donc aller bon train. Ancel se rend aujourd'hui à Paris pour y rencontrer Fontenla et Jafar Hilali, autre représentant de Carousel Finance et homme de l'ombre impliqué dans le dossier depuis le premier jour. Il y sera forcément question de gros sous, ces tractations étant frappées au sceau « de la confidentialité », comme le dit le médiateur mandaté par la Ville.
Mais il apparaît d'ores et déjà que les spéculations autour de la valeur des parts mises en vente constituent une pierre d'achoppement. « Ma crainte, c'est que les sommes exigées ne correspondent pas à la réalité », dit Jacky Kientz, l'un des protagonistes du dossier de reprise.
« A l'époque, quand nous avions vendu un club qui fonctionnait plus ou moins, avec des joueurs cotés, nous avions demandé 5 millions d'euros, rappelle Egon Gindorf, président jusqu'en 2005 qui a prévu d'assister à l'AG de demain. Si eux en exigent 10, ça ne va pas être possible. »

« Il faut éviter
l'épreuve de force »


A l'heure des négociations, personne ne veut toutefois braquer les hommes en place. « Il faut éviter l'épreuve de force, insiste Henri Ancel. Si je passe ma journée à Paris demain (aujourd'hui), c'est que je crois en la faisabilité de notre projet. L'idée, c'est de trouver un accord, même a minima, avant l'assemblée générale. Le timing est vraiment très serré. »
Au-delà de l'aspect pécuniaire, primordial, évidemment, il s'agira de s'entendre autour d'un projet sportif commun, d'un mode de gouvernance, de la constitution d'un conseil d'administration et du choix - ou du maintien en poste - d'un président. Rien que ça. Ils n'ont pas fini d'en discuter...

Séb.K.
(*) Direction nationale du contrôle de gestion

Séb

DNa du 29/01/2009 : Passer la cinquième

Messagepar Séb » 29 janv. 2010, 07:55

Alors que la reprise en main par un pool alsacien à la tête du Racing prend doucement forme, l'équipe de Pascal Janin espère, ce soir, enregistrer sa cinquième victoire de rang en Ligue 2 à la Meinau. Il s'agira de venir à bout d'une surprenante équipe ajaccienne qui lorgne le podium. En ces temps de grand froid, la période est propice pour prendre un grand bol d'air frais.

Image
Mamadou Bah (ici face à l'OL de Källström), auteur d'un doublé contre Laval (4-1), et les Bleus aspirent à croiser dans des eaux plus calmes. (Photo DNA -

Pour la première fois depuis près de deux mois, une certaine quiétude a semblé envelopper la Meinau, hier soir. Cette impression d'apaisement a dû être renforcée par la fine couche de neige qui a drapé de blanc les alentours du stade. Mais ce sont surtout les faits, gestes et propos des principaux protagonistes du club strasbourgeois qui ont contribué à calmer le jeu de massacre dans les coulisses.


« Que l'on puisse enfin
se poser et enfin avoir
une direction à qui parler »


A l'heure de la tenue de l'assemblée générale, convoquée par le président Julien Fournier au lendemain de l'annonce de la reprise en main par les Alsaciens (lire en page suivante), l'équipe de Pascal Janin en terminait avec sa séance d'entraînement, sur le terrain synthétique couvert. Placés bien malgré eux au coeur d'un tourbillon sans précédent, les joueurs ont pu apprécier ce premier pas vers un retour à la normale.
« Ce que je souhaite pour le bien du club, c'est que l'on puisse enfin se poser et avoir une direction avec qui parler, dit le coach alsacien. Toutes ces vagues n'ont pas empêché les garçons de faire correctement leur métier. Mais je craignais que nos performances sur le court terme ne puissent pas trouver de prolongement à moyen terme. Si la situation se clarifie, tant mieux. »
Il est vrai qu'au plus fort de la tempête, quand le Racing était sous la menace d'une exclusion de toute compétition sans autre forme de procès, Lacour et les siens ont su faire corps et abstraction du contexte. La large victoire contre Laval (4-1), voilà deux semaines, avait déjà permis de sortir quelques touffes de cheveux de la zone de relégation. Le bout du nez a suivi après le bon point ramené dans la foulée d'Avignon (1-1).


« Nous sommes bien en
ce moment. C'est maintenant
qu'il faut fournir l'effort »


Dix jours plus tard, il s'agit de poursuivre cette indispensable poussée. « On a sorti la tête de l'eau, c'est vrai, maintenant il faut y entraîner le reste du corps, décrit Janin. L'idée, c'est d'être loin de la zone de relégation dans quelques semaines. Nous sommes bien en ce moment. C'est maintenant qu'il faut fournir l'effort. »
Avec désormais quatre équipes derrière eux et autant dans le viseur immédiat - Vannes, Châteauroux et Dijon sont à deux points, Angers à trois -, les Bleus abordent en quelque sorte un tournant. Soit ils poursuivent leur série de succès domestiques - quatre à la suite depuis la venue d'Istres (2-0) le 6 novembre - et se donnent de l'air, soit ils s'apprêtent à revivre des lendemains anxiogènes, marqués par la peur du vide et la pression du résultat.
Pour prolonger sur le terrain l'accalmie vécue en coulisses, reste donc à battre Ajaccio, surprenant septième qui pointe à deux points du podium. La troupe d'Olivier Pantaloni reste sur quatre victoires de rang en championnat, mais aussi une claque essuyée en coupe de France à Bordeaux (5-1). Elle n'aura pas grand-chose à perdre ce soir.
« Quoi qu'il en soit, Ajaccio est mieux que nous actuellement, prévient Janin, dont l'intention est de renouveler sa confiance dans l'équipe vue à son avantage dans la cité des papes. Cette équipe est animée des mêmes intentions que Laval, qui nous avait bien réussi. »
Les tendances sont aussi faites pour être inversées, comme tend à le prouver la nouvelle donne du côté des dirigeants. Ce serait bête de gâcher cet instant de sérénité en défaillant sur le pré. Pour que le véhicule bleu reprenne un peu de vitesse, mieux vaut passer la cinquième.


Séb.K.


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