Ne sois "désolé" en rien !Mimiche a écrit : dsl Ams

D'ailleurs pourquoi le serais-tu ?
Comme tu me connais un tant soit peu, tu as dû deviner qu'un de mes grands défauts est de me contre-fouttre de l'avis (sur tout et rien) de 90% des personnes qui gravitent autour de ma zone de vie (et dieu sait si mon égo n'est pourtant guère développé). Cette précision faite (et ne te concernant même pas, cher gondolier), il n'y a aucun problème à considérer "qu'avant c'était mieux", que les évolutions d'un groupe (de Muse à la compagnie Créole) ne sont pas celles attendues/espérées, que tout/partie de la création n'a qu'un but économique, que Maupassant s'envole dans un lyrisme qui n'a pour but/effet que de servir sa personne (évidemment, à ce sujet, je ne pourrai guère être d'accord, tu sais mieux que d'autres que, pourtant loin du genre, j'ai appris à - dû? - apprécier un certain art musical)...
Par contre, juste une chose (qui, à nouveau, ne te concerne pas, mais je profite de l'occasion donnée) : il est une posture aussi bête que pathétique qui m'irrite au plus haut point et qui consiste à se la jouer "underground".
Évidemment, et pour éviter de gloser pendant trois pages, disons que bien au-delà de la curiosité (si ce n'était que ça), l'on recherche par-là le besoin de se démarquer : lire ce que la plèbe ne lit pas, écouter ce que la populace crasse est à mille lieux de connaître. Sortir de la matrice.
En littérature, on pointe d'un doigt accusateur tel auteur, tel genre, jugés infréquentables (80% des polars, genre mineur ? et que dire que Levy et autres Musso? A la Serbe !) ou, pis, "commerciaux" (et pourtant notre système n'a jamais été aussi imprégné d'autant de néo-libéralisme et nous sommes tous des philanthropes), en musique, on se fait d'immenses "battle" de bon/mauvais goût. Soit. Mais j'ai déjà lu ici même des commentaires bien tranchés de personnes qui, tout en jugeant le bon et le mauvais (à défaut de manœuvrer leur vie, le miracle d'internet permettant au censeur frustré d'éjaculer sa connerie sur son clavier), tout en ne laissant aucune place à la mesure, empilant les certitudes (des certitudes souvent répétées comme de mignons petits perroquets) dans des sujets où il est pourtant tellement question de ressenti, d'émotions (bien plus parfois que de musicologie ou d'étude de champ lexical), maniaient la langue de Molière avec cette propension, trop souvent réduite aux "cas soc'" (je vous ai déjà dis que j’abhorrais cette expression?), à aligner une (grave) faute toutes les 3 lignes (cette remarque vaut surtout pour certains grands amateurs de littérature que nous avons la chance d'avoir). Un peu comme si l'enseignant, le sachant déclaré, après avoir déglingué ses élèves pour un contrôle raté, s'employait à corriger les copies en version sms.
C'est un fait, je ne suis pas underground.