Thibaut Bourgeois court toujours après son premier but cette saison. Il n’est pas le seul dans ce cas parmi les attaquants messins. Photo Pascal BROCARD
Ses difficultés dans le domaine offensif étaient apparues au cours de sa campagne de préparation. Elles ne font que s’aggraver depuis le début du championnat. A Metz, l’efficacité est devenue le souci numéro 1.
Les chiffres
Metz réussira-t-il à empocher sa deuxième victoire, vendredi, face à Reims ? Avant cette question, s’en impose une autre, à la lueur des statistiques présentées par l’équipe de Dominique Bijotat après sept journées de championnat : Metz réussira-t-il à marquer ? Son dernier passage sur scène, vendredi à Châteauroux, a rappelé tout le mal éprouvé par le Messin devant le but adverse. Pour la cinquième fois depuis le coup d’envoi du championnat, les Grenats ont, en effet, quitté le terrain sans inscrire le moindre but. En a découlé une quatrième défaite.
Difficile, dès lors, de s’étonner de la situation comptable dans laquelle pataugent Romain Brégerie et ses coéquipiers. A cette heure, ils n’ont trouvé le chemin des filets qu’à deux reprises, trois en y ajoutant le but de Rudy Gestede, lequel n’avait d’ailleurs pas permis à son équipe de franchir le premier tour de la Coupe de la Ligue. L’entraîneur messin, lui, n’a pas attendu le mois de septembre pour comprendre que l’efficacité allait constituer un des grands chantiers de la saison : au cours de sa campagne amicale, Metz n’avait inscrit que six buts en sept matches. Précisons que l’un d’entre eux l’avait été par Silva, joueur brésilien à l’essai, non conservé, et qu’un autre l’avait été par un Gueugnonnais, contre son camp, lors du challenge Philippe-Schuth.
Les hommes
S’il ne concerne pas que les attaquants, ce défaut observé à la finition les concerne évidemment plus que les autres. A l’exception de Diafra Sakho, buteur face à Nantes (1-1), pas un seul des trois autres hommes de pointe à disposition - Thibaut Bourgeois, Rudy Gestede, Tenema N’Diaye – n’a touché la cible en Ligue 2. Le deuxième but répertorié a été inscrit par un milieu de terrain, Kévin Diaz, dont Metz doit déjà apprendre à se passer ( lire par ailleurs). Alors, où est le problème ?
Aux yeux de l’entraîneur, une grande partie de celui-ci tient dans l’inexpérience des uns et des autres. « On a des joueurs qui sautent de joie lorsqu’ils marquent parce que c’est leur premier but en pro », caricature Dominique Bijotat. Tenema N’Diaye, le dernier arrivé et le plus âgé de la bande, sautera peut-être un peu moins. mais pour l’instant, l’ex-Nantais – six buts la dernière saison – n’a pas encore trouvé l’occasion d’exprimer sa joie. Metz n’attend pourtant que ça.
Les conséquences
« Forcément, on ne joue pas de la même façon lorsqu’on sait que l’on éprouve des difficultés à marquer, reconnaît Dominique Bijotat. Je sens que mon équipe perd un peu de son enthousiasme à partir du moment où elle commence à sentir… » Ses limites ? « Dans le domaine offensif, oui. » Le constat se vérifie d’autant plus lorsque Metz est mené à la marque. Dans ces cas-là, il n’est jamais parvenu ne serait-ce qu’à revenir au score. Alors, oui, même s’il peut aussi s’expliquer par les vents contraires qui semblent souffler depuis quelque temps du côté de Saint-Symphorien, ce manque d’inefficacité à tout pour inquiéter.
S’il poursuit sur le rythme qui est le sien depuis le coup d’envoi du championnat, Metz achèvera son parcours avec 10,85 buts au compteur. Et même en arrondissant à onze, cela lui laissera alors très peu de chance de s’en sortir indemne.
Cédric BROUT.
Publié le 21/09/2010
Kévin Diaz opéré ce matin
Pas de surprise, hier à Strasbourg, où le diagnostic concernant Kévin Diaz a été confirmé par le professeur Jean-Henri Jaeger : le milieu de terrain messin souffre d’une entorse du genou gauche avec rupture des ligament croisés antérieurs. Cette blessure, survenue vendredi sur la pelouse de Châteauroux, ne laisse que très peu de perspectives au joueur de retrouver la compétition cette saison. « Il est à l’arrêt pour six mois, si tout se passe bien », rappelle le docteur du FC Metz, André Marie. Comme convenu entre le club messin et l’AS Monaco, d’où Kévin Diaz était arrivé cet été sous forme de prêt, ce dernier sera opéré à Strasbourg, dès aujourd’hui. La rééducation, elle, devrait se dérouler dans le Sud et plus exactement à Saint-Raphaël, afin de permettre au joueur de se rapprocher de sa famille, à Marseille.
Dans le camp messin, ce coup du sort ne fait que rajouter à la grisaille ambiante. « Il nous fallait de la vitesse, de la percussion, nous l’avions trouvé avec ce joueur, explique Dominique Bijotat. La qualité de son pied gauche présentait aussi un intérêt… » Qui, maintenant, pour le remplacer ? Mahamane Traoré, arrivé il y a peu de Nice, « fait partie des joueurs de couloir dont nous disposons, mais il n’évolue pas tout à fait dans le même registre que Kévin. Mais nous allons nous adapter et trouver une solution. »
Fc metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : deux séances (9h30 et 16h). Demain : une séance (9h30).
D’un match à l’autre. Dernier match : Châteauroux - Metz (7 e journée de Ligue 2), vendredi 17 septembre : 1-0. Prochain match : Metz - Reims (8 e journée), vendredi 24 septembre à 20h. A suivre : Tours - Metz (9 e journée), lundi 4 octobre à 20h30.
A l’infirmerie. Christophe Marichez (pubalgie) ; Kévin Diaz (genou, lire par ailleurs).
Suspendu. Ludovic Guerriero (troisième avertissement en moins de dix matches face à Nantes) purgera son match de suspension ce vendredi. Yéni N’Gbaokoto sera également absent : le milieu de terrain messin avait été exclu vendredi à Châteauroux et purgera à ce titre son match de suspension automatique à l’occasion de la réception de Reims.