L’heure n’est plus aux présentations. Ce soir, devant son public, Metz doit vaincre pour quitter la dernière place du classement. Photo Karim SIARI
Si ce n’est pas le match de la peur, cela y ressemble. Ce soir, à Saint-Symphorien, Metz affronte Reims. Avec un impératif : s’imposer pour abandonner la dernière place du classement.
• Dans quel climat s’est déroulée la semaine messine ?
Les traits tirés et la mine abasourdie. Voilà à quoi ressemblait le pèlerin messin, vendredi dernier, dans les sous-sols du stade Gaston-Petit de Châteauroux. Mauvais voyageurs – une défaite et un nul – les Grenats ont repris une belle gifle à l’occasion de leur troisième déplacement. Un penalty manqué, un joueur expulsé dans le temps additionnel, et une quatrième défaite en sept matches au bout de la nuit…
Le lendemain, au petit matin, Dominique Bijotat a croisé des joueurs « marqués » par le sentiment « d’avoir réalisé une prestation intéressante mais, au final, de ne pas en avoir tirer le moindre bénéfice. » Ils n’étaient pas au bout de leur peine. Mardi, deuxième coup de bambou. La veille, Reims avait eu la mauvaise idée – ou la bonne, c’est selon – de décrocher son premier succès de la saison. Conséquence indirecte à deux cents kilomètres du stade Delaune : le FC Metz occupe, depuis, la dernière place du classement.
Sa situation n’a pas attendu l’événement champenois pour présenter un visage inquiétant, mais il n’empêche : au registre symbolique, cette place de lanterne rouge, une première dans l’histoire du club, surligne la précarité dans laquelle les Messins évoluent. Aujourd’hui plus qu’hier, les nerfs sont à l’épreuve. La séance d’entraînement de mardi l’a démontré ( R.L du 22 septembre) : le bruit de l’Autoroute n’a pas suffi à camoufler la tension perceptible dans les rangs messins.
• L’avenir de l’entraîneur, Dominique Bijotat, est-il menacé ?
Une élimination au premier tour de la Coupe de la Ligue. Sept matches de championnat, deux buts marqués, quatre défaites au compteur. C’est sûr, à l’heure où il voit se rapprocher la ligne du premier quart de la compétition – Metz l’atteindra le 4 octobre sur le terrain du leader tourangeau – Dominique Bijotat présente un bilan comptable « trop faible » pour reprendre ses propres mots.
Bernard Serin : « Un non-sujet »
Mais à Metz, le crédit de l’entraîneur semble rester intact. Bernard Serin l’a rappelé, en milieu de semaine, soulignant qu’évoquer l’avenir de Dominique Bijotat était un « non-sujet. Lorsqu’on confie à quelqu’un les clés d’un groupe en construction, il faut être patient. J’avais dit, il y a quelques mois, que le début du championnat serait certainement compliqué pour nous. Ça se vérifie. Mais j’ai entière confiance en Dominique Bijotat et en ce groupe, qui possède de la qualité. Nous avons manqué nos trois premiers matches , mais nous avons pris cinq points sur nos quatre derniers matches. Nous sommes dans un rythme satisfaisant à défaut d’être extraordinaire. »
Difficile de ne pas abonder dans le sens du président : si certaines de ses prises de position passées suscitent encore l’incompréhension – la reconduction d’Yvon Pouliquen au sortir de la saison 2008-2009 et sa trop tardive éviction en avril dernier – son soutien actuel à Dominique Bijotat répond à une certaine cohérence. Le puzzle dont ce dernier a hérité en juin dernier était compliqué. Lui retirer la main alors qu’il vient d’en achever les contours ne rimerait à rien. Ou à pas grand-chose.
• Ce match face à Reims est-il déjà capital ?
Oui. Et à plus d’un titre. Metz et son entraîneur ne pourront pas se réfugier éternellement derrière l’idée de la reconstruction pour expliquer leurs déboires. Surtout, ils ne pourront pas continuer à avancer au même rythme en se contentant d’espérer des jours meilleurs.
Vaincre, ce soir, permettrait déjà à Metz d’abandonner la dernière place du classement à son hôte. Avant de se rendre à Tours lors de la prochaine journée, début octobre, le bénéfice serait appréciable. Vaincre permettrait aussi d’appuyer l’idée de l’amélioration dans le jeu mise en avant entre la victoire face à Vannes et le match nul contre Nantes. Et puis vaincre serait aussi, quelque part, une façon d’adresser un message au public de Saint-Symphorien. Parce qu’entre lui et son équipe, c’est aussi une histoire de confiance. Et dans les tribunes plus qu’ailleurs, cette confiance n’est pas inépuisable. Metz - Reims ? A ne pas manquer.
Cédric BROUT.
Publié le 24/09/2010
Traoré taclé en plein vol
Mahamane Traoré attendra avant d’enfiler son nouveau maillot… Photo Maury GOLINI
Signes des temps à Saint-Symphorien : Mahamane Traoré s’est blessé hier à la fin de l’entraînement. Une solution offensive en moins…
Il aurait dû faire sa première apparition sous le maillot grenat ce soir. Mais Mahamane Traoré devra patienter : hier, le milieu de terrain a quitté le terrain en voiture, genou en vrac. Pressenti pour remplacer Kévin Diaz dans le couloir droit du milieu de terrain messin, le joueur s’est écroulé après un tacle aussi puissant que mal maîtrisé de Gaëtan Bussmann, durant l’opposition qui clôturait la séance. Le diagnostic, qui sera précisé ultérieurement après d’autres examens, laisse déjà apparaître une entorse. Et trois semaines d’indisponibilité…
Pour Dominique Bijotat, le coup est rude. Déjà privé de Kévin Diaz, revenu de Châteauroux avec une entorse du genou, assortie d’une rupture des ligaments croisés antérieurs, mais aussi de Ludovic Guerriero et Yéni N’Gbakoto, suspendus, l’entraîneur messin aborde la venue de Reims avec une solution en moins. Dans l’immédiat, c’est Olivier Cassan (2 matches, 1 titularisation), qui sera appelé à intégrer un onze dans lequel Nuno Frechaut fera lui aussi son retour, dans l’axe de la défense. Sur le front de l’attaque, Rudy Gestede pourrait faire sa rentrée. Plutôt efficace, hier à l’entraînement, l’attaquant serait alors associé à Diafra Sakho, seul buteur en activité côté messin. Tenema N’Diaye, auteur du penalty manqué la semaine dernière à Châteauroux, rejoindrait le banc des remplaçants.
Bijotat : « Etat d’urgence »
C’est dans ce climat pesant, alourdi hier encore avec la blessure de Mahamane Traoré, que les Messins devront se rassurer et s’imposer s’ils veulent quitter la dernière place. Hier, l’entraîneur messin a admis la notion « d’état d’urgence », prenant soin de préciser qu’à ses yeux, la dernière place occupée par son équipe n’était pas due à la victoire de Reims face à Nantes, mais qu’elle résultait avant tout du rendement « trop faible » de ses troupes.
« Nous avons au moins été à la hauteur de nos deux derniers adversaires, mais au final, nous ne prenons qu’un point… Il nous en faut trois demain (aujourd’hui). Dans la tête des joueurs et pour tout le club, ça ferait un grand bien. » A défaut d’avoir une recette-miracle, Dominique Bijotat a fixé le mot d’ordre : « Aller chercher, ne pas attendre. Se servir en premier. »
C. B.
Publié le 24/09/2010
L’arbitre
Et de quatre pour Falcone. Didier Falcone revient au stade Saint-Symphorien. Cet arbitre avait déjà officié en Moselle la saison passée, à l’occasion d’un certain Metz - Nîmes (23e journée), qui avait marqué les débuts heureux de Sylvain Wiltord sous le maillot grenat. Marseillais d’origine, l’arbitre dirigera ce soir son quatrième match de Ligue 2 depuis le coup d’envoi du championnat.
Le chiffre
11. Ou la place occupée par les Messins au classement du fair-play. A ce jour, l’équipe de Dominique Bijotat cumule treize avertissements et une expulsion, celle de Yéni N’Gbakoto, la semaine passée à Châteauroux. Dans ce domaine, le mauvais élève du championnat se situe du côté d’Istres (21 avertissements, 1 carton rouge).
Le chiffre (2)
1. Les Rémois n’ont glané qu’un seul point loin de leurs bases, au Mans (2-2, 2 e journée). Mais cette statistique ne doit pas en faire oublier une autre, qui invitera les Messins à faire preuve de vigilance : promue en Ligue 2 à l’issue de la saison passée, l’équipe d’Hubert Fournier n’a jamais quitté un terrain adverse sans y avoir marqué un but.
La phrase
La peur ? « Non, ce n’est pas le match de la peur. Mais c’est un match important, oui. On doit s’en servir pour gagner et montrer à nos supporters que nous sommes capables de surmonter les moments difficiles que nous traversons. Nous avons la capacité de le faire. Et nous allons le faire. » De Fallou Diagne. Le défenseur messin évoluera aujourd’hui au milieu de terrain, et remplacera Ludovic Guerriero, suspendu.
L’info
Sissoko dans le groupe.
Anthony M’Fa ne sera pas sur le banc messin ce soir. Le gardien messin abandonne aujourd’hui son rôle de doublure à Oumar Sissoko, retenu dans le groupe professionnel pour la première fois depuis son retour-surprise au FC Metz, provoqué fin août, par la blessure de Christophe Marichez. Joris Delle, lui, honorera sa cinquième titularisation.
Jeu et animations à Saint-Symphorien
Dans le cadre de leur partenariat, Le Républicain Lorrain et le FC Metz organisent un grand jeu durant la mi-temps du match de ce soir face à Reims. La participation à ce jeu est soumise à un tirage au sort préalable parmi les personnes ayant rempli le formulaire d’inscription, sur le site Internet, www.republicain.fr.
Les heureux vainqueurs du tirage au sort sont invités à se rendre sur la pelouse du stade Saint-Symphorien, à la mi-temps de la rencontre, pour tenter l’un après l’autre de marquer un but. Sont en jeu un abonnement d’un an à notre journal et un pack cadeau du FC Metz.
Des 17h30, cet après-midi, une animation sera assurée depuis le car podium de notre journal, à l’entrée principale du stade. Enfin, le journal du jour sera distribué aux différentes entrées, un numéro qui comprendra notamment un grand poster du FC Metz, à partir d’une photo réalisée en début de semaine avec l’ensemble des nouvelles recrues du club.
