Anthony M’Fa devrait profiter de ce 8 e tour de Coupe de France pour honorer sa première titularisation dans les buts messins, aujourd’hui, face à Sannois. PhotoPascal BROCARD.
L’Entente SSG n’a pas été suivie par le CNOSF dans sa volonté de jouer le 8e tour de Coupe à domicile, comme prévu par le tirage. Tout bénef’ pour Metz qui jouera donc sa qualification à domicile, face à des amateurs…
Laissée au repos depuis le 26 novembre dernier et le passage des Sangliers ardennais, la pelouse de Saint-Symphorien est appelé à reprendre du service. La bâche qui la recouvrait depuis le début de la semaine n’atteindra pas Noël sans être retirée : aujourd’hui, plus exactement en début d’après-midi, le personnel du club ôtera la protection pour permettre la tenue d’une affiche qui aurait dû se dérouler à plusieurs centaines de kilomètres de là, dans le Val-D’Oise. Mais voilà, le ciel neigeux et la Fédération française de football en ont décidé autrement, mercredi, en estimant que le tapis de jeu de Sannois Saint-Gratien, gelé par endroits, n’était pas en mesure de recevoir la rencontre désignée par tirage au sort, le 24 novembre. L’Entente SSG jouera à donc domicile, mais à Metz…
Le tollé suscité à Sannois et à Saint-Gratien intra-muros n’a rien changé à l’affaire. Sollicité hier, en dernier recours, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) lui-même n’a pas suivi le club amateur dans sa requête : remis une première fois, le 11 décembre, le match aura bel et bien lieu aujourd’hui. A Metz et nulle part ailleurs. A moins que les caprices de la météo ne viennent contrecarrer le souci méticuleux déployé par la grande instance nationale à faire respecter le calendrier de sa compétition. Avouons-le, le pied de nez serait joli.
Sans succès depuis le 28 août
L’autre, pied de nez, pourrait venir de la formation entraînée par Adrian Suka : à la recherche du succès depuis le 28 août, date de leur dernier succès en championnat (CFA), les joueurs de l’Entente SSG devront le trouver à Metz, où ils se sont finalement résolus à venir, en dépit de la menace qu’ils avaient brandie cette semaine.
Le défi des amateurs n’apparaît pas simple. L’équipe de Dominique Bijotat a beau fricoter avec la zone marécageuse de Ligue 2, son potentiel humain et son statut la placent en favori naturel de ce rendez-vous. Charge à elle de confirmer et de ne pas entretenir la fameuse légende de la Coupe de France attestant que "sur un match, tout est possible."
« Nous ne sommes pas responsables »
Leur dernière apparition confortera sans doute les Messins dans leur sentiment légitime de supériorité. A Boulogne-sur-Mer, le 7 décembre, la victoire a ramené comme un souffle d’optimisme dans le camp grenat. « Il faudra l’entretenir », souligne l’entraîneur, Dominique Bijotat. Il le faudra en effet, d’une pour passer le 8 e tour, et de deux pour préparer au mieux le dernier match de championnat avant la trêve, mardi à Nîmes.
A première vue, rien ne s’oppose à la réussite de l’entreprise messine. Ni la valeur de l’adversaire, ni le terrain : malmené, mais vainqueur au final, lors du tour précédent, au Mée-sur-Seine (Division d’honneur), Metz, dans ses murs, ne pourra évoquer l’excuse d’un contexte particulier en cas de fausse note. Alors oui, cet après-midi, la pression sera davantage sur Dominique Bijotat et les siens. « Mais ça aurait été la même chose si nous avions joué à Sannois. »
Quant au sentiment d’injustice qui pourrait nourrir la foi de l’adversaire parisien, Dominique Bijotat n’y croit pas. « Ils n’auront pas besoin de cela pour être motivés. En tout état de cause, nous ne sommes pas responsables de l’inversion de la rencontre. Nous avions souhaité jouer dimanche dernier, à Sannois, ça n’a pas été possible. mais on ne leur en veut pas d’avoir fait appel, c’est de bonne guerre. »
Cédric BROUT.
Publié le 18/12/2010
Sortez bâchés...
Une bâche. Un destin en Coupe de France tient parfois à peu de choses. Metz, qui a eu la bonne idée d’investir dans une toile de plastique, en retire aujourd’hui l’avantage indéniable de pouvoir écrire son histoire à domicile. Tout le contraire de l’Entente SSG. Pour ne pas avoir été en mesure d’empêcher la neige de tomber, et pour avoir osé présenter quelques bouts de pelouse gelés à un émissaire de la Fédération Française, en plein mois de décembre, pensez-donc (!), le club du Val-D’Oise a été contraint de renoncer à la fête prévue au stade Michel-Hidalgo. A la fête et au reste : « 10 000 euros » dans le vent, « sans parler des recettes de billeterie », précise la voix officiellle de l’Entente. Cher payé pour quelques flocons. Alors oui, plus que jamais, sortez bâchés...
C.B.
La première de M’Fa
Le onze de base messin connaîtra quelques changements par rapport à celui aligné le 7 décembre à Boulogne. L’entraîneur a notamment laissé son gardien titulaire, Joris Delle, au repos, et donnera sa chance à Anthony M’Fa. Nuno Frechaut, Romain Brégerie (blessés), Thibaut Bourgeois (choix) et Gaëtan Englebert (décès familial) ne font partie du groupe, composé des joueurs suivants : M’Fa, Marichez (gardiens), Bussmann, Diagne, Gueye, Koulibaly, Mutsch (défenseurs), Cassan, Guerriero, Fleurival, N’Gbakoto, Tamboura, Traoré (milieux de terrain), Gestede, Sakho, N’Diaye (attaquants).
Pinot : « Vigilance et patience »
Sannois Saint-Gratien, José Pinot est bien placé pour en parler. L’entraîneur de l’équipe réserve messine a, en effet, déjà croisé la route de l’adversaire qui se présentera aujourd’hui face au onze de Dominique Bijotat. Le 14 août dernier, lors de la 2e journée de championnat (CFA) les réservistes messins étaient revenus du Val-D’Oise avec un match nul (0-0) plutôt avare en enseignements…
« Le terrain risque d’être difficile »
« Pour eux comme pour nous, c’était un match de début de saison. Les deux formations se cherchaient encore. Je me souviens d’un adversaire bien en place, qui avait surtout essayé d’agir en contres. Demain (aujourd’hui), les joueurs doivent s’attendre à ce genre d’opposition. Je ne pense pas prendre de risque en disant que Sannois ne viendra pas pour prendre le jeu à son compte. »
De là à dire que la mission des professionnels messins n’en sera que plus facile, il y a un pas que José Pinot se garde de franchir. « Le terrain risque d’être difficile, ce qui nivellera les valeurs. Et puis vous savez ce que c’est, la Coupe… Regardez Châteauroux (éliminé Chauvigny, Division d’honneur)! Il faut toujours se méfier. Et savoir faire preuve de vigilance et de patience. » Le chemin est tracé.
C. B.