Après ses déboires nîmois, Johan Cavalli (à gauche) s’éclate sous les couleurs d’Ajaccio. Il sera l’un des joueurs à surveiller, demain, face à Metz. Photo MAXPPP
Intraitables à domicile, ce qui leur permet de rêver d’un retour en L1, les Corses peinent dès qu’ils posent le pied sur le continent. Une mauvaise habitude dont ils espèrent se débarrasser à l’occasion du déplacement à Metz, demain.
après avoir terminé treizième de Ligue 2 la saison dernière, l’AC Ajaccio ne se présentait pas forcément sur la ligne de départ de l’exercice 2010-2001 dans le costume d’un prétendant à la montée. Et pourtant… Au soir de la vingt-troisième, les Corses, avec un match de retard, pointent à la septième place du classement à seulement une longueur du Havre, troisième. « On se répète peut-être, mais notre ambition est de jouer le coup à fond car cette saison, il y a des possibilités d’atteindre l’étage supérieur », avance ainsi Olivier Pantaloni, sur le banc de l’ACA depuis février 2009.
Un dessein dont les contours ont principalement été tracés sur la pelouse du stade François-Coty. Un simple coup d’œil sur le classement à domicile suffit à s’en convaincre : Ajaccio est confortablement installé sur la plus haute marche du podium avec la bagatelle de vingt-six points. Thierry Debès et ses partenaires se sont ainsi imposés à huit reprises chez eux, ont concédé deux nuls (dont un contre Metz lors de la 5 e journée, 0-0) et se sont inclinés qu’une seule fois, face à Nantes lors de la 9 e journée (2-3). C’était le 1 er octobre 2010. Depuis, les Corses restent sur une impressionnante série de six victoires d’affilée sur leur pelouse (8 buts inscrits pour un seul encaissé).
Revers de la médaille, les Acéistes sont beaucoup plus brouillons à l’occasion de leurs voyages sur le continent. Loin de la plage de Capo Di Feno, le bilan est nettement plus mitigé : une victoire, cinq nuls et cinq défaites. S’ils veulent trouver leur place sur la scène de l’élite française – un comble pour un club dirigé depuis juillet 2008 par Alain Orsini, un ex-dirigeant nationaliste au sein du Mouvement pour l’autodétermination – les Corses n’ont d’autres choix que de venir grappiller un petit quelque chose sur la pelouse de Saint-Symphorien demain soir.
Et en attaque coule Rivière
Entre deux formations que tout oppose au classement, l’enjeu est donc de taille. D’autant qu’Ajaccio n’a plus gagné à Metz, en Ligue 2, depuis… 1966 (l’ACA a battu Metz en 2003-2004 mais c’était en Ligue 1, 0-1). Pour espérer inverser la tendance, Olivier Pantaloni pourra compter sur son incontournable doublette Rivière-Socrier, à nouveau buteurs face à Troyes la semaine dernière (3-0). Jean-François Rivière accuse ainsi huit buts sur la balance, pendant que l’ex-Messin Richard Socrier en compte sept. L’entraîneur ajaccien, qui devrait disposer de l’ensemble de son effectif demain, s’appuiera également sur Johan Cavalli. Le meneur de jeu de l’AC Ajaccio a, en effet, réalisé un doublé à la passe lors de la dernière journée.
Mais, prévient le défenseur corse Yoann Poulard, « à Metz, ça sent le match piège ! C’est une équipe qui a les moyens et le potentiel pour largement s’en sortir. C’est bien que les Messins aient gagné ( à Vannes 1-2). Ils auront peut-être moins l’obligation de gagner chez eux. Mais l’essentiel, c’est nous et nous devrons trouver la solution pour être plus efficace loin de chez nous. » Histoire d’enfin se tourner vers l’extérieur…
J.-S. G.
Publié le 13/02/2011
« Volonté de réussir ensemble »
« Au regard de ses difficultés à l’extérieur, je m’attends à affronter une équipe d’Ajaccio très compacte. » Dominique Bijotat, qui a dirigé l’équipe corse de juillet 2002 à septembre 2004, ne craindrait donc pas un déluge offensif de la part des Ajacciens, demain sur la pelouse de Saint-Symphorien. Erreur… « Ils ont une grande faculté à sortir très vite et ainsi faire parler leur puissance offensive, nuance l’entraîneur messin. Ils aiment la profondeur. De plus, Ajaccio est une équipe très forte dans le domaine aérien et qui possède une vraie volonté de réussir ensemble. C’est dans les gènes en Corse… »
Ludovic Guerreiro, qui portait encore les couleurs ajacciennes la saison dernière, ne dit pas autre chose. « Je ne suis absolument pas surpris de l’évolution du club, ni de les retrouver parmi les favoris dans la course à la montée, assure le capitaine du FC Metz. Peu de personne croyait en eux. Ce n’était pas mon cas… J’ai gardé quelques contacts en Corse et je peux vous assurer qu’ils vont tout faire pour aller au bout de leur aventure. »
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement dans la matinée. Aujourd’hui : une séance à 15h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Vannes - Metz (22 e journée de Ligue 2), samedi 5 février : 1-2. Prochain match : Metz - Ajaccio (23 e journée de L2), lundi 14 février à 20h30. A suivre : Nantes - Metz (24 e journée de L2), vendredi 18 février à 20h ; Metz - Châteauroux (25 e journée de L2), vendredi 25 février à 20h.
A l’infirmerie. Rudy Gestede (genou), Thibaut Bourgeois (pied) et Yeni N’Gbakoto (cheville) poursuivent leur convalescence.
Suspendu. Mahamane Traoré, exclu à Vannes samedi dernier, purgera le premier de ses deux matches de suspension, lundi face à Ajaccio.
Rappel. A l’occasion de la venue d’Ajaccio, demain, le FC Metz convie toutes les dames et demoiselles, accompagnées ou non, à venir supporter gratuitement les Grenats. Ces dernières sont invitées à retirer leur invitation le jour du match à partir de 17h aux guichets prévus à cet effet à la Caisse Centrale de Saint-Symphorien.
Insolite. L’édition 2011 du 4L Trophy, plus grand raid étudiant sportif et humanitaire d’Europe, sera marquée par la participation d’une voiture unique, entièrement marquée aux couleurs du FC Metz et de la Moselle. Aux commandes, Rémi Dugat et Florent Balsamo, originaires de la région et étudiants à l’IFAG Lyon. .
