Vendredi, à Reims, les Messins ont arraché un point qui leur donne un peu d’air… Photo Fred MARVAUX
Depuis vendredi, le FC Metz ne fait plus partie du trio des relégables. Une nouveauté encourageante mais fragile, qui exclut tout excès d’optimisme.
Ce matin, les joueurs de Dominique Bijotat s’entraîneront du côté d’Amanvillers. Cette délocalisation – imposée par la qualité exécrable des pelouses qui leur sont proposées du côté de Saint-Symphorien – ne les empêchera pas de chausser les crampons avec le sourire, celui-là même qui a gagné les visages messins vendredi soir, à l’issue d’un match nul à Reims (2-2). Et pour cause : ce résultat leur permet de ne plus figurer dans la zone de relégation.
« Psychologiquement, ça fait du bien, confirme Joris Delle. Lorsque tu regardes le classement et que tu n’apparais plus dans la zone rouge, ça te redonne le sourire, même si nous sommes conscients que nous ne sommes pas sauvés pour autant. » La précision est d’importance, soulignant la fragilité du plaisir messin.
Pour quelques buts de plus…
Hier, à l’heure du débriefing avec ses troupes, l’entraîneur messin s’est attardé sur ce point « à la saveur forcément particulière » ramené du stade Auguste-Delaune. « Ce n’est pas le même que celui que nous avions glané à Nantes. En plus de nous faire sortir de la zone rouge, celui-là a privé Reims, l’un de nos concurrents, de deux points… »
Alors quoi, on saute au plafond ? Non, évidemment, car comme le souligne le technicien, « nous sommes lucides. Nous savons que nous devons notre place de dix-septième à ces quelques buts de plus que Nîmes. »
Quelle valeur, dès lors, accorder à ce petit pas en avant réalisé par le camp grenat ? La prochaine journée de championnat, et notamment la façon avec laquelle les Messins négocieront la réception de Tours, apportera une partie de la réponse, l’autre étant susceptible d’arriver du Mans, où Nîmes, nouveau premier relégable, tentera de mettre un terme à sa dégringolade, ou encore de Grenoble, dernier de la classe, appelé à abattre l’une de ses dernières cartes face au dix-neuvième vannetais…
Dans la toile de tous les scénarios possibles, le meilleur pourrait sans doute naître d’un succès messin, sachant qu’à Saint-Symphorien, le dernier remonte au 15 janvier. Pour rafraîchir le tableau, Ludovic Guerriero et les siens devront profiter de leur prochaine échéance pour « éviter les erreurs » qui les ont empêchés de tirer profit des semaines passées et d’un bilan n’affichant qu’une défaite en huit matches de championnat disputés depuis le début de l’année.
« Le fait de ne plus être relégable doit favoriser une mobilisation générale plus soutenue. Chacun doit apporter de la rigueur dans son jeu, ce qui n’exclut pas la création, au contraire, mais sans les gestes de laisser-aller qui nous trahissent parfois, regrette l’entraîneur messin. Plus on apportera du mouvement et de la simplicité, plus nous serons dans le vrai. » Allez, en attendant, on respire...
Cédric BROUT.
Publié le 08/03/2011
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (9h30, à Amanvillers). Demain : une séance (9h30).
D’un match à l’autre. Dernier match : Reims - Metz (26 e journée de Ligue 2), vendredi 4 mars : 2-2. Prochain match : Metz - Tours (27 e journée), vendredi 11 mars à 20h. A suivre : Dijon - Metz (28 e journée), vendredi 18 mars à 20h.
A l’infirmerie. Adama Tamboura ne s’est pas entraîné hier. Le milieu de terrain se plaint d’une douleur aux adducteurs. Il passera une échographie ce matin. Nouvelle période d’absence en vue pour Rudy Gestede. L’attaquant a pris la direction du centre de rééducation de Saint-Raphaël. L’IRM effectuée la semaine dernière avait en effet révélé une fissure sur le ménisque résiduel de son genou droit, opéré début janvier. Son retour est programmé dans une quinzaine de jours. Olivier Cassan, aligné ce week-end avec la réserve, n’est pas encore totalement débarrassé de ses douleurs au dos.
Suspendu. Fallou Diagne purgera son match de suspension ce vendredi.
Rectificatif. Attribuée à Tenema N’Diaye, la passe qui a permis à Mathieu Duhamel d’inscrire le deuxième but messin, vendredi à Reims, était en réalité l’œuvre de Mahamane Traoré. Ce dernier a du coup rejoint Cheikh Gueye en tête des meilleurs passeurs messins (trois passes décisives).
