
Joris Delle avait pris le relais de Christophe Marichez, blessé, après trois journées de championnat. Vendredi, ce dernier pourrait retrouver sa place… Photo Pascal BROCARD
Titulaire depuis le 20 août 2010, Joris Delle n’est pas certain de pouvoir garder les buts messins, vendredi au Mans. Une cheville douloureuse pourrait, en effet, l’amener à renoncer.
Un nouveau passage de témoin se prépare-t-il dans la cage du FC Metz ? La question est sortie de terre lundi. A l’issue des deux séances d’entraînement mises en place ce jour-là, Joris Delle a fait savoir à son staff qu’il ressentait à nouveau des douleurs à la cheville gauche, stigmates d’une légère entorse remontant à la veille du déplacement à Angers, le 7 avril dernier.
Au lendemain de cette alerte, l’international Espoirs avait finalement tenu, et bien tenu, sa place sur la pelouse du stade Jean-Bouin (0-0). Dans la foulée, il a aussi répondu présent contre Clermont. Mais près de deux semaines plus tard, le mal, lui, n’a toujours pas disparu. Hier, le gardien a d’ailleurs passé sa journée aux soins. D’où le doute qui entoure aujourd’hui sa participation au prochain rendez-vous messin, vendredi, au Mans.
Si le principal intéressé n’a pas encore tiré un trait sur la possibilité d’honorer sa vingt-neuvième titularisation de la saison, sa façon d’appréhender l’issue de la semaine est, en revanche, très claire : « Si jeudi ça ne va pas, je laisserai ma place. Nous sommes dans une situation où tu ne peux pas te permettre de jouer à 50 % de tes moyens. Je penserai dans l’intérêt du club avant tout. »
Côté staff, aucune décision n’a encore été prise, comme l’a assuré, hier, Dominique Bijotat. En attendant, le nom de celui qui pourrait pallier l’absence du numéro 1 messin est déjà dans le tiroir de l’entraîneur. « Nous savons qui est susceptible de le remplacer. La solution serait naturelle. »
Marichez, l’atout expérience
Alors, Anthony M’Fa, Christophe Marichez ou Oumar Sissoko? A sept marches de la fin du championnat et dans le contexte tendu promis jusque-là aux troupes messines, cette « solution naturelle » pourrait reposer sur Christophe Marichez.
Vendredi dernier, à Saint-Symphorien, c’est à lui qu’a été confié le rôle de doublure. Le gardien n’était plus apparu dans le groupe depuis le 22 décembre 2010, à l’occasion du déplacement à Nîmes. Sa saison ? Trois matches, pas un de plus. De la première à la troisième journée de championnat. La suite, l’ancien capitaine grenat l’a écrite à l’infirmerie, où il a passé de longues semaines à se remettre de cette pubalgie aiguë diagnostiquée après son apparition contre Troyes (3 e journée, 0-1).
« Mais aujourd’hui, il est prêt à jouer », assurait Dominique Bijotat, la semaine passée, à l’heure d’expliquer le retour du numéro un messin dans le groupe. L’aspect physique n’est pas le seul atout de Marichez aux yeux de son entraîneur. « Dans les moments que nous traversons, son expérience peut apporter quelque chose d’intéressant. » Vérification vendredi, si la cheville de Delle…
Cédric BROUT.
Koulibaly n’est « pas là pour décorer »
Ses douze apparitions ont suffi à convaincre les dirigeants messins : Kalidou Koulibaly s’est engagé pour les trois prochaines saisons.
Je voudrais rester ici, mais pour l’instant, je ne sais pas si ce sera possible. On verra bien. » Depuis avant-hier, Kalidou Koulibaly a la réponse à la question qu’il pouvait encore se poser à la mi-mars : lundi, le défenseur messin – vingt ans en juin prochain – a paraphé le contrat que lui ont présenté ses dirigeants. Les deux parties se sont engagées dans une collaboration de trois saisons.
« C’est une très bonne nouvelle pour moi. Devenir pro, c’était un rêve de gosse. » Un rêve que le FC Metz aurait pu briser s’il ne s’était ravisé à temps : auteur de ses premiers pas mosellans à l’âge de la préformation, le natif de Saint-Dié-des-Vosges n’avait pas convaincu le monde grenat. Pas assez, en tout cas, pour être invité à pousser la porte du centre de formation messin. Le joueur avait donc rebroussé chemin, retrouvant sa ville natale et son équipe de football (CFA), au sein de laquelle ses seize printemps ne l’avaient pas empêché de trouver sa place. Il n’est revenu qu’à l’aube de la saison passée, au terme de laquelle il avait remporté la Coupe Gambardella.
Première apparition le 20 août
La suite s’est écrite sous la plume de Dominique Bijotat. Après avoir passé l’examen de la préparation estivale avec succès, Kalidou Koulibaly signait sa première apparition professionnelle en Ligue 2 le 20 août dernier, face à Vannes. Aujourd’hui, et même s’il se refuse à le penser, il est bel et bien devenu un élément indiscutable de l’axe défensif messin.
« Je suis encore jeune, Je ne me considère pas comme un titulaire. Chaque jour à l’entraînement, ou en match, lorsque je joue, j’essaye simplement de prouver que je ne suis pas là pour décorer. » Ce qu’il a encore démontré vendredi dernier, face à Clermont, agrémentant un match solide d’un but, le premier de sa carrière naissante. « J’ai eu l’occasion de monter et la réussite était avec moi. Ç‘a été un grand bonheur de marquer », assure le Vosgien, dans un large sourire.
Heureux, oui et alors ? « Je profite. Je ne vais pas faire la gueule alors que je fais le métier dont je rêvais quand j’étais petit. » Et si d’aventure il devait l’exercer sur les pelouses de National ? « Ce ne serait pas un problème pour moi. Mais de toute façon, la question ne se pose pas. Nous allons tout faire pour nous maintenir et nous y parviendrons. »

Kalidou Koulibaly. Photo Pascal BROCARD