Menés au score à la pause, les Messins ont su réagir pour s’imposer face aux Allemands d’Elvesberg (3-1). Petit à petit, le FC Metz peaufine ses fondations.

Ludovic Guerriero a livré un match sérieux sur la pelouse de Saint-Avold, où le milieu de terrain messin a eu le plaisir d’inscrire un but sur penalty. Photo Thiery SANCHIS
A l’instar de leurs deux premières sorties, les Messins ont globalement dominé les débats, hier à Saint-Avold, face aux Allemands d’Elvesberg. Certes, il faudra sans doute attendre les deux derniers rendez-vous amicaux, prévus la semaine prochaine face à Kaiserslautern et Sedan, pour tirer des enseignements dignes de ce nom. Mais, à y regarder de plus près, il apparaît que si la machine FC Metz ne carbure pas encore à plein régime, son rendement invite à l’optimisme. Surtout en pleine période de préparation où les organismes sont très sollicités. « On savait que physiquement ce serait dur, reconnaît ainsi Yeni N’Gbakoto. Il était donc nécessaire de faire preuve d’un état d’esprit irréprochable ! Je crois que c’est ce que nous sommes parvenus à faire. Nous sommes revenus au mental, pour finalement nous imposer. »
Car à la pause, les affaires messines étaient, en effet, mal engagée. Au tableau d’affichage en tout cas. Une erreur d’appréciation de Stéphane Borbiconi, sur un coup franc excentré de Kraskigi, permettait aux Allemands de mener au score (42 e). Contre le cours du jeu, il est vrai… « Cette première période est assez bizarre, concède Dominique Bijotat. On domine largement notre adversaire, mais il a le bonheur d’ouvrir le score. Honnêtement, je crois nous aurions mérité de rentrer aux vestiaires en menant à la marque. »
Mais si les Messins, qui ont débuté la rencontre en 4-4-2, ont démontré une réelle envie de porter le jeu vers l’avant et offert quelques combinaisons assez séduisantes, l’efficacité a, une nouvelle fois fait défaut alors qu’un vilain péché de gourmandise dans le jeu de passe s’est invité au menu des Grenats. Bref, pas assez de simplicité, voire de fluidité par instants, pour mener à bien leur dessein. Et les esquisses griffonnées sur la toile naborienne par Guerriero (5 e), Duhamel (7 e, 20 e) et Pouye (9 e) se sont avérés trop brouillonnes. « Nous avons eu trop de déchets dans la relance, regrette l’entraîneur messin. On leur a rendu trop de ballons. Heureusement, nous sommes parvenus à rectifier le tir en seconde période. »
« On monte doucement en puissance »
En effet, malgré les nombreux changements effectués, le FC Metz est très vite revenu à la marque. Grâce à une belle combinaison entre Métanire et Guerriero conclue de la tête par Sakho (54 e). Trois minutes plus tard, N’Gbakoto obtenait un penalty, peut-être sévère, mais qui récompensait la débauche d’énergie du milieu de terrain. Guerriero transformait sans trembler. Et c’est au jeune Bouna Sarr, pour sa première apparition chez les pros, que revenait l’honneur d’achever le travail d’une superbe reprise de volée (84 e).
« Nous avons proposé un jeu plus tonique en seconde période, apprécie Dominique Bijotat. Et ce malgré la charge de travail imposée en début de semaine. On monte doucement en puissance… Et les changements effectués n’ont pas nui au rendement de mon équipe. Tout le monde, à l’image du jeune Bouna Sarr, est totalement concerné. C’est très positif. »
Alors que la reprise officielle approche à grands pas, le FC Metz a donc offert quelques nouvelles garanties, symbolisées, notamment, par la bonne intégration de ses nouveaux joueurs. Verdict : mention assez bien.
Jean-Sébastien GALLOIS.