Le 28/07/11, par Hervé Kuc
Photo: Michel Dell'Aiera
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Le FC Metz reprend la compétition en Ligue 2 avec un déplacement à Tours demain soir. Son président, Bernard Serin, fait le tour de la maison grenat.
Président, quel est votre état d'esprit avant cette nouvelle saison en Ligue2?
«Je suis impatient de voir où nous en sommes. On a essayé de bonifier l'effectif en enrôlant des défenseurs (Bouby et Abdoulaye) et nous avons jusqu'au 31 août pour peaufiner le groupe confié à Dominique Bijotat. Il y a également un sentiment de frustration puisque nous n'avons pas encore pu faire revenir Mahamane Traoré à metz. Nous espérons encore deux éléments supplémentaires.»
Faisons le point sur l'effectif. Qui va partir? Qui peut arriver?
«Frechaut et T. N'Diaye vont résilier leur contrat. Il ne reste que quelques détails à finaliser. Kevin Diaz ne reviendra pas puisque Monaco souhaite le conserver. Par contre, nous sommes tombés d'accord avec Mahamane Traoré et avec Nice. Mais, le joueur et Nice ne sont pas sur la même longueur d'onde et c'est là que cela coince. Mais, sur ce dernier dossier, je suis confiant.»
Le FC Metz vient d'encaisser dix buts lors de ses deux dernières parties face à Sedan (0-5) et Le Havre (4-5). Etes-vous inquiet?
«On a procédé à un recrutement dans le domaine défensif et on peut dire que les automatismes ne sont pas encore là. Jusqu'à il y a dix jours, j'étais satisfait de l'avancée du groupe. Mais, la blessure de Borbiconi (qui stoppe sa carrière), la suspension de Diagne et la participation de Koulibaly au Championnat du monde des moins de 20 ans nous posent un problème. Il est fort à parier que Ludovic Guerriero évolue en défense centrale face à Tours ce vendredi car nous connaissons une pénurie d'arrières centraux.»
Quel est le budget du club pour cette saison?
«Il sera de l'ordre de 11 millions d'euros. Monaco et Lens affichent eux un prévisionnel de 20 millions. Ce sont deux grosses cylindrées qui nous rejoignent et cela me fait penser que le championnat de L2 sera compliqué cette année. Mais on ne s'interdit rien. En début de saison dernière, qui aurait pensé que Dijon, Ajaccio et Evian-Thonon se trouveraient dans le bon wagon en fin d'exercice?»
Le FC Metz possède-t-il une chance de réintégrer l'élite en fin de parcours?
«C'est une question délicate. Regardez Le Mans la saison dernière: un gros budget mais à l'arrivée pas de montée. En Ligue 2, il vous faut des joueurs à fort caractère avec une envie commune. On ne pourra établir un premier bilan qu'à partir du mois d'octobre.»
Avez-vous pensé, au cours de ces derniers mois, à vendre vos actions?
«Si un repreneur sérieux et qui possède les liquidités nécessaires se présente, j'étudierais naturellement son offre. Si son projet prévoit d'injecter de l'argent de manière considérable pour bonifier l'effectif et que son intention consiste à faire franchir un palier au club, je laisserais ma place. Mais si c'est pour nous amener dans une situation comme celle que vit Strasbourg ou Grenoble, je continue à assumer ma fonction.»
Le Luxembourg doit-il être considéré comme un partenaire ou comme éventuel un actionnaire?
«Ce serait en effet logique et souhaitable qu'il entre dans le captal du club. Logique car une grande majorité de Luxembourgeois nous portent dans leur cœur et souhaitable car cela renforcerait notre progression. Pour l'heure, ce n'est pas le cas mais nous souhaitons effectivement que le Grand-Duché soit à côté de nous.»
Pour finir, où en est le projet de nouveau stade?
«Ce sera une rénovation de Saint-Symphorien. La loi qui est sortie il y a deux mois autorise uniquement les villes qui ont été choisies pour accueillir l'Euro 2016 à bénéficier du Bail Emphytéotique Administratif (BEA). Fin août, ou début septembre, nous avons un rendez-vous avec les collectivités territoriales pour trouver une solution. Remarquez, à Lyon Jean-Michel Aulas attend depuis cinq ans…»
