Tu conviendras au moins Macheda, que quand c'est quelque chose de "générique" ou des "évidences" (des lapalissades), j'écrisMacheda a écrit : Comment savoir si ce que tu penses est vrai si on n'essaie pas. Parce qu'à tout lire, on a l'impression que Capitaine, tu ne peux pas envisager la vidéo sous l'angle du test homéopathique, peut-être sur 5 ou 6 saisons, dans des compétitions secondaires, avant de le généraliser (si c'est concluant) à la ligue 1 (cette foutue coupe de la Ligue qu ne sert à rien par exemple, le trophée des champions québecquois pour ne parler que des compétitions françaises) ?
"ce n'est pas en changeant qu'on améliorera forcément",
et quand c'est une opinion personnelle, je n'écris pas
"la vidéo va dégrader la situation"
j'écris (et je me mouille, désolé de le faire remarquer)
"je pense que la vidéo va dégrader la situation"
je n'ai pas la certitude de, mais je pense que
quand on regarde le débat sur la vidéo, et je parle plus du "débat télé" que du débat ici, on nous assène des certitudes que la vidéo va régler les choses et on ne laisse jamais se développer vraiment le débat inverse
sur l'utilisation homéopatique
je comprends ici le mot homéopatique non pas dans la version Amos (ne l'utiliser qu'exceptionnellement au cours du match), mais dans le sens on utilise la vidéo dans des matches n'ayant pas de conséquences (amicaux ou "compétitions amicales").
Je suis scientifique de formation, et l'expérimentation fait partie de mon activité...
Dans ce cas précis, je n'ai strictement rien contre l'expérimentation dont tu parles. Et pourquoi je n'ai rien contre... justement parce que les décisions vidéo dans de tels matches ne portent pas à conséquence... Comme cela ne porte pas à conséquence, on acceptera la décision vidéo.
On pourra tester 10 ans, 20 ans, sauf volonté perverse de démolir la vidéo (un abruti comme moi sur le banc qui a envie de faire ch... son monde), cela se passera du mieux du monde.
Le problème n'est pas spécialement dans la mise en place technique du système, les années de tests montreront que c'est faisable techniquement.
Mais dès qu'on passera "dans le dur", un quart de finale de Ligue des Champions, une demi-finale de Coupe du Monde, un match décisif pour la qualification en C1 l'année prochaine où Marseille est en danger... Tout à coup, l'interprétation favorable à l'adversaire qu'on acceptait contre mauvaise fortune bon coeur dans la "compétition amicale" va devenir inacceptable.
Si le football était ce qu'il devrait être, un sport où on prend du plaisir et où on accepte la glorieuse incertitude, où la politique ne se mêle pas, où des millions d'euros ne circulaient pas et ne dépendaient pas d'un but validé ou refusé, où le nationalisme - régionalisme - clochemerlisme restait bon enfant... il n'y aurait pas besoin de se poser la moindre question sur la vidéo.
On pourrait la mettre dès demain matin, on aurait pu la mettre depuis des années, et peut être même qu'on aurait pas eu spécialement besoin de la mettre puisqu'on accepterait de toutes manières les décisions d'arbitres en acceptant qu'ils puissent humainement se tromper.
Pourquoi on a pu la mettre (ponctuellement) au rugby ? Parce qu'on a mis la vidéo dans un rugby étant dans cet état d'esprit là.
Quand Toulouse joue contre Agen aux Sept Deniers, on n'a pas les supporters toulousains qui traitent les agenais de bouseux, ni les agenais qui répondent "bandes de c..." aux toulousains.
Quand Metz joue contre Nancy au foot...