Depuis la défaite à Troyes 1-0 vendredi dernier, la tension est encore montée d'un cran au sein du club lorrain.

Plus que les limites sportives d'un groupe marqué par la faillite d'une partie de ses cadres et les tâtonnements de ses jeunes, la cinquième défaite consécutive du FC Metz, vendredi à Troyes, a mis en lumière des tensions internes. Après la prise de bec entre Abdoulaye et son coach Bijotat lors de la sortie du joueur en fin de match, c'est dans le vestiaire que le ton est monté entre une partie des joueurs et le staff.
Dominique Bijotat, qui se sait fortement menacé, estime pourtant que ses joueurs ne l'ont pas lâché. L'attitude de ses hommes lors des dernières sorties laisse penser le contraire. Certains joueurs sont même désabusés: «En plus d'être mauvais dans le jeu, on fait beaucoup trop d'erreurs défensives», assure l'un d'entre eux. Metz ne répond plus et les inconditionnels du club ont pu en faire à nouveau l'amère expérience samedi.
La traditionnelle Journée des abonnés avait en effet très mal démarré avec l'annulation du décrassage en raison d'un nombre trop important de blessures, selon le club. Une situation provoquant la colère d'une grande partie des fans présents. Sifflé ensuite, Bijotat n'a pas souhaité prendre la parole lors de la présentation des troupes qui suivait. Et dans l'après-midi, la réserve a sombré, à domicile, face à Belfort 0-3. Silence, Metz coule...
Philippe Di Filippo