Nicolas Gillet (arrière-plan) à la lutte ici avec le Rennais Jimmy Briand. Image du passage éphémère du Havre en L1, la saison passée. Photo AFP
Nicolas Gillet, avez-vous suivi la rencontre de Metz en Coupe de la Ligue ?
« Non, je n’en ai pas eu l’occasion. Mais je sais qu’ils ont gagné et cela ne m’étonne pas. C’est une équipe de qualité. On s’attend d’ailleurs à un match difficile ce week-end. »
• Votre situation comptable, meilleure que celle de Metz, vous permet néanmoins d’aborder le rendez-vous avec un léger avantage psychologique…
« Non, je ne pense pas. Il n’y a que sept journées derrière nous, il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions, quelles qu’elles soient. »
• Le Havre huitième au classement : qu’est-ce que cela vous inspire ?
« Disons que c’est une situation correcte, mais elle pourrait être nettement plus intéressante si nous avions montré davantage de réalisme, que ce soit défensivement ou offensivement. Nous avons réalisé de bonnes choses jusqu’ici, mais sans faire la différence au niveau comptable. »
• Vous avez notamment laissé échapper trois points, chez vous, contre Nîmes (0-2). Doit-on y lire un simple accident de parcours ?
« Oui, je pense. Ce jour-là, nous n’avions pas su imposer notre rythme. Mais on s’est repris la semaine suivante en allant l’emporter à Istres. »
• Vous en êtes à votre troisième saison havraise. La dernière, conclue par votre relégation, est-elle digérée ?
« Oui, ça a été une année pénible, mais il faut l’oublier et regarder devant. »
• A titre personnel, et à l’approche de vos trente-trois ans, comment vous sentez-vous ?
« Je me sens bien physiquement, ça aide ! »
• Et l’avenir ?
« On verra plus tard. Je suis dans ma dernière année de contrat. »
« Il est trop tard ! »
• En regardant le déroulé de votre carrière, on retrouve une trace de vous dans les registres de l’équipe de France. Le 21 juin 2001, vous vous en souvenez ?
« Oui… C’est la date de ma sélection avec les Bleus, en Australie (défaite française 1-0). La première et la dernière. »
• Des regrets ?
« Oui, forcément, même s’il ne faut pas vivre avec. »
• Avec le recul, comment expliquez-vous qu’il n’y ait pas eu de suite avec les Bleus ?
« Je crois qu’à l’époque, je manquais de maturité. J’étais peut-être trop jeune, pas assez bien entouré. Après cette sélection, j’ai commencé à être moins performant avec mon club (Lens, ndlr) et voilà… Reste que j’ai eu la chance de goûter à l’équipe de France, ce n’est quand même pas si mal comme souvenir. »
• A 32 ans, il n’est peut-être pas trop tard pour frapper à nouveau la porte du sélectionneur ?
« (Il rit) Si, si, je vous assure, il est trop tard ! »
Cédric BROUT.