
A l’instar de Kévin Diaz, le FC Metz est parvenu à hausser le ton, vendredi face à Amiens. Photo Pascal BROCARD
Tout n’est évidemment pas parfait. Mais la victoire obtenue vendredi soir face à Amiens (1-0) est porteuse d’espoirs. Reste désormais aux Messins à apprendre à maîtriser une rencontre jusqu’au bout.
Cela faisait bien longtemps que le FC Metz n’avait plus fait le buzz sur Internet. Mais malheureusement, ce n’est pas la vidéo du superbe but de Mahamane Traoré, synonyme de troisième victoire d’affilée pour les Messins, qui tourne en boucle sur la toile depuis vendredi soir. À l’issue de la rencontre, c’est bien le décompte des poings qui interpelle, au détriment de la somme des points engrangés par Kalidou Koulibaly et ses partenaires face à Amiens.
En effet, les incidents ayant accompagné la fin de cette rencontre ( lire par ailleurs) feraient presque passer la prestation messine par pertes et profits. Et pourtant. On se rangera volontiers derrière Dominique Bijotat pour affirmer que son équipe a « livré une première mi-temps de qualité, la meilleure, sans doute, depuis le début du championnat ». Et le but de Traoré en est la parfaite illustration. Autant par la qualité du geste technique de l’international malien que par le mouvement l’ayant précédé. Une action d’école…
Vendredi soir, durant quarante-cinq minutes, les Messins ont enfin su faire vivre le ballon. Par de petites passes redoublées. Le regard résolument porté vers l’avant comme l’a régulièrement démontré Yohan Betsch, « auteur d’un match très complet », dixit Dominique Bijotat. Avec beaucoup disponibilités et de vivacité aussi, à l’image d’un Kévin Diaz virevoltant dans son couloir. Et dire que le milieu de terrain messin ne sera pas présent sur le Rocher lors de la prochaine journée… « Une clause dans mon contrat m’interdit de jouer face à Monaco », regrette l’intéressé, prêté par le club de la Principauté.
Un handicap sans doute, mais au moins le FC Metz sait désormais qu’il est capable de produire du jeu et de défendre en bloc, ensemble, de manière cohérente. Et donc de ne pas prendre de but (et cela fait trois journées que cela dure). Certes, Amiens n’est sans doute pas l’adversaire le plus coriace qu’il sera amené à rencontrer d’ici à la fin de la saison. Mais au moins est-ce une très bonne piste de travail.
« Un supplément d’âme »
Reste cette deuxième période. Bien plus morne et sujette à caution. « Dès qu’on se complique le jeu, on laisse de l’espoir à notre adversaire, explique l’entraîneur lorrain. On n’a pas failli physiquement. Nous n’étions tout simplement plus mobilisés à 100 % comme ce fut le cas avant la pause. » Les Messins ont alors puisé dans d’autres ressources. Celles-là même mises en avant ces dernières semaines pour expliquer leur renouveau : « une grande solidarité » pour Kévin Diaz, « un supplément d’âme » pour Pierre Bouby, « une attention et un éveil plus importants » pour Dominique Bijotat.
Des qualités certes indispensables, mais la régularité en est une autre. Car en ces temps de crise, travailler à mi-temps ne sera pas toujours la meilleure alternative.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : décrassage pour les joueurs de Metz - Amiens. Aujourd’hui : repos. Demain : deux séances d’entraînement à 9h30 et 15h (sous réserve de changement de programme).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Amiens (15 e journée de Ligue 2), vendredi 25 novembre : 1-0. Prochain match : Monaco - Metz (16 e journée de Ligue 2), vendredi 2 décembre à 20h. À suivre : Amnéville (CFA) - Metz (8 e tour de la Coupe de France), samedi 10 ou dimanche 11 décembre.
À l’infirmerie. Victime d’une gastro-entérite, Ludovic Guerriero devrait être de retour à l’entraînement dès demain. Tout comme Fallou Diagne (légère contracture) et Mathieu Duhamel (coup à la hanche), restés aux soins hier. Par contre, le staff médical est plus inquiet concernant Mahamane Traoré. Buteur vendredi face à Amiens, le milieu de terrain malien pourrait être victime d’une élongation. Il devrait passer une échographie demain afin de déterminer la gravité de la blessure.
Buteurs. En L2 : Duhamel (6 buts), Fallou (2), Diaz, Guerriero, Pouye, Traoré (1).
Metz, plus réaliste (CFA2)
Les Messins se révélaient vite menaçants. Subissant le pressing offensif mosellan, les locaux concédaient un premier but dès la septième minute : sur une touche messine, Rodriguez dégageait mal et offrait un caviar à Vinko. Le Messin ne manquait pas son duel face au gardien.
Après la pause, revenus sur la pelouse où un épais brouillard continuait à menacer le bon déroulement de la rencontre, les Messins appréciaient à leur dépend les propos de José Pinot. « Dès la pause j’avais prévenu que notre écart était insuffisant pour nous mettre à l’abri. ». 47e minute : Minka Camara servait Belloc, qui égalisait (1-1). Profitant de quelques occasions messines manquées, Jura Sud revenait dans la partie. Mais qu’importe, toujours porté vers l’avant, Metz profitait aussi des changements opérés par son entraîneur. Les Grenats trouvaient la faille à l’issue d’une action entamée à 80 mètres du but jurassien : sur un centre dévié. Keita, entré en jeu quelques instants plus tôt, redonnait l’avantage aux siens (70 e). La fin de rencontre était à l’avantage de l’équipe la plus expérimentée. « Je retiendrais que mes hommes n’ont rien lâché et qu’ils confirment leurs dernières sorties », s‘est réjoui le coach messin.
Y. D.