Toujours en course en Coupe de France, invaincue depuis quatre matches en championnat, Metz aura l’occasion de prolonger son invincibilité vendredi contre Lens. La seule préoccupation de l’entraîneur, Dominique Bijotat.
Dominique Bijotat et le FC Metz retrouvent la Ligue 2. Et Lens, attendu après-demain à Saint-Symphorien. Photo Pascal BROCARDAmnéville, parce qu’il le faut bien
Lundi après-midi, Dominique Bijotat a retrouvé ses joueurs. Environ quarante-huit heures plus tôt, tout ce beau monde était revenu d’Amnéville avec un billet pour les 32 es de finale de la Coupe de France en poche. Au centre des conversations dans les vestiaires de Saint-Symphorien ? « Le tirage au sort », alors attendu en soirée. Et à part ça ? Le match d’Amnéville, évidemment. « On a discuté de ce qui s’était passé, sur le terrain du jeu. Et on a aussi évoqué le reste.On a fait quelques rappels », explique Dominique Bijotat. « Reste » et « rappels », deux notions sur lesquelles l’entraîneur messin est demeuré volontairement évasif. Sa façon à lui de passer à un nouveau chapitre.
Déjà placée sous les feux de l’actualité après les incidents qui avaient émaillé la fin de la rencontre contre Amiens, en championnat, le 25 novembre, l’équipe messine est revenue alimenter la chronique "football et débordements" le week-end dernier. Contre son propre gré, estime le technicien messin. Le déroulement des faits abonde en ce sens : les deux bagarres qui ont marqué l’issue respective des rencontres face aux Picards et aux Amnévillois ont toutes deux éclaté après un geste d’agression adverse. La faute des Messins aura été de réagir, apportant ainsi leurs contributions à des incidents qui seront prochainement étudiés par les instances disciplinaires.
La question qui peut désormais se poser est de savoir si les joueurs de Bijotat ont retenu la leçon. Autrement dit, s’ils seront capables de passer outre d’éventuelles provocations adverses lors de leurs prochains rendez-vous. Réponse là encore évasive. « On en a parlé. Je n’ai pas attendu ces deux matches pour savoir ce qui se passe sur un terrain. »
Lens, à point nommé
Dans ce contexte, la venue de Lens, vendredi, s’apparente à une réelle mise à l’épreuve des nerfs grenats, doublé d’un intéressant test sportif. Face à une formation qui reste sur trois succès de rang en championnat, les Messins auront, eux, une série de quatre victoires en championnat à poursuivre. « Testés, nous le sommes à chaque match, mais dans l’approche, ce rendez-vous face à Lens est vraiment très intéressant, souligne Dominique Bijotat. Cette équipe a peut-être mal démarré la saison mais elle refait surface, ce qui prouve qu’elle possède des capacités mentales au-dessus de la moyenne. J’estime que les Lensois ont les qualités requises pour se mêler à la lutte pour l’accession. » À en juger le résultat de ses quatre derniers matches de championnat, Metz aussi…
Reste qu’à deux marches de la trêve hivernale, personne, du côté de Saint-Symphorien ne se risque à parler de candidature, à la Ligue 1 précisons-le. Trop tôt, sans doute, pour une équipe n’ayant pas encore manifesté la régularité requise par une telle ambition. Sa prestation en Coupe de France se suffit à elle seule, ici, pour illustrer le côté imparfait du tableau. « Nous avons été réalistes et efficaces lorsque nous étions concentrés. Après, on est parti en travers et on a subi. Au bout de vingt, vingt-cinq minutes, nous n’avons plus joué en respectant les principes du football. Nous avons encore des lacunes, nous sommes lucides. Mais, bon, à notre place, d’autres équipes seraient peut-être tombées à Amnéville. »
Cédric BROUT.
Tableau de bord.
Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 9h30. Demain : une séance à 15h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Amnéville - Metz (8 e tour de la Coupe de France), samedi 10 décembre : 2-3. Prochain match : Metz - Lens (17e journée de Ligue 2), vendredi 16 décembre à 20h30. A suivre : Angers - Metz (18 e journée de Ligue 2), mardi 20 décembre à 20h.
A l’infirmerie. Petits soucis musculaires pour plusieurs joueurs messins : Oumar Pouye, Olivier Cassan, Hamadi Ayari, Vedran Vinko et Diafra Sakho n’ont pas pris part à la séance d’hier. Joris Delle a travaillé à l’écart du groupe sous la houlette de Luc Labeeu, kiné.
L’info. La pelouse de Saint-Symphorien est bâchée depuis lundi. Une mesure destinée à protéger le tapis de jeu en vue de la réception de Lens, après-demain.
en tout cas il encaisse bien...