Bernard Serin (à gauche), Joël Muller (à droite) et aussi Patrick Razurel sont tous tendus vers l’objectif du 15 mars. Photo Pascal BROCARD
Tout ne serait donc pas si noir en pleine période de crise ? Le football a ceci de particulier qu’il est tout à fait capable de réunir autour d’une même table, quelles que soient les difficultés du moment, des personnalités de tous bords. Peut-être pas à Nancy, mais à Metz en tous les cas…
Depuis que le dossier Saint-Symphorien est revenu à la surface et que la perspective de recevoir des rencontres de l’Euro 2016 est devenue une réalité tangible, les dirigeants messins ont la sensation qu’ils ont réactivé un projet particulièrement fédérateur.
À écouter Bernard Serin, le président du FC Metz, Joël Muller, intronisé tout récemment conseiller du président, et Patrick Razurel, le directeur général, qui œuvrent tous les deux au quotidien sur le sujet, le sentiment que rien ne devrait pouvoir faire capoter l’affaire domine largement. Non seulement, les forces vives du FC Metz sont convaincues de pouvoir mener l’affaire à son terme, mais encore les « politiques », de la ville de Metz et du Conseil général, paraissent à l’unisson. Bref, l’accouchement se présente bien…
D’ici au 15 mars, lorsqu’il faudra présenter le dossier à Jacques Lambert (la date a été connue tout récemment) et à l’UEFA, beaucoup reste à faire et dans tous les domaines. À la fois sur le plan juridique, administratif, technique et financier. Mais, on se répète, rien, sans doute, qui puisse compromettre la réussite de l’opération.
Seule difficulté en somme, résumée par Patrick Razurel, c’est que « Nous allons devoir faire en deux mois et demi ce que d’autres ont fait en trois ans. »
AU PLAN TECHNIQUE. Entre le projet tel qu’il était avancé et celui qui doit répondre désormais au cahier des charges de l’UEFA, il y a un certain nombre d’ajustements à opérer (pelouse, vestiaires, éclairage, etc). Tout en restant dans l’enveloppe financière prévue. Une réunion avec les architectes est programmée tout prochainement.
AU PLAN JURIDIQUE. Les trois parties (club, ville, Conseil général) doivent décider de la structure qui va être bâtie et qui intégrera la problématique public-privé. Bernard Serin évoque une société d’économie mixte.
AU PLAN ADMINISTRATIF. La prochaine étape, c’est la révision du plan local d’urbanisme de la ville de Longeville-les-Metz. C’est cette ville qui déposera ensuite la demande de permis de construire.
AU PLAN FINANCIER. La bonne nouvelle viendra sans doute de l’Etat. Non seulement le président Sarkozy a apporté, dimanche dernier son soutien, ce qui devrait permettre d’accélérer quelques procédures en cours, mais encore, financièrement, l’enveloppe apportée devrait grimper à 8 millions d’euros, au lieu des 5 ou 6 escomptés. « La subvention n’est pas liée à un pourcentage du budget global, mais bien au nombre de sièges supplémentaires ajoutés. », précise Bernard Serin. Autrement dit Metz devrait récupérer les fonds qui allaient être alloués à Nancy. Pour le reste, le choix de l’opérateur privé susceptible de s’investir dans le stade (surface commerciale) est en cours. Depuis la réactivation du dossier, de nouveaux se sont manifestés et sont reçus. Affaire à suivre…
Patrick DELAHAYE.
Source: http://www.republicain-lorrain.fr/sport ... s-a-l-euro
