Joris Delle: 10 matches officiels (*), 13 buts encaissés
3 victoires
3 nuls
3 défaites
Après un exercice 2010/2011 plutôt convaincant, celui qui avait alors remplacé Christophe Marichez fait office de gardien numéro 1 au départ de cette nouvelle saison. Malheureusement, pour le premier match officiel en Coupe de la Ligue, il encaisse 5 buts face au Havre (5-4), même si sa responsabilité n’est pas vraiment engagée. Le championnat débute par une défaite à Tours (1-0), et il faut attendre la 2ème journée pour voir Delle décisif. Contre Arles-Avignon, il n’a qu’un seul arrêt à faire, mais il est effectué à un moment très important du match, en fin de première période. Le portier repousse alors d’un réflexe salvateur la balle piquée de Pieroni. La semaine suivante à Guingamp, il livre un véritable festival. Bien que profitant également de la maladresse des attaquants adverses, il est pour beaucoup dans la première victoire messine de la saison (0-1), presque volée tant la domination des locaux était évidente. Peu de travail en revanche contre Châteauroux où il encaisse un pénalty sans conséquence (2-1). Face à Sedan, Delle est beaucoup sollicité. Il encaisse un but sur une sortie un peu hasardeuse, mais préserve le point des siens (1-1), notamment dans les arrêts de jeux de la première mi-temps. La réception de Laval ne se passe pas très bien pour lui, puisqu’il encaisse deux buts en n’étant que très peu mis à contribution (2-2). Encore une fois, il n’est pas fautif, mais pas décisif non plus. Il l’est en revanche au Mans, où le scénario de Guingamp se répète (0-1). Une très mauvaise série de 5 défaites consécutives débute après ce match. Joris Delle ne prendra vraiment part qu’à la première, contre Nantes (1-3), où il encaisse trois buts sans avoir vraiment eu l’occasion de se mettre en valeur. Face à Istres, fin septembre, il se réceptionne mal après un saut et se blesse au genou après quelques minutes de jeu. Coup dur pour lui, puisque ce même genou avait été meurtri par une grave blessure quelques saisons auparavant. Coup dur également car il enchaine les rechutes, notamment en janvier où il reprend la compétition. Difficile de dire si on reverra Joris Delle sous le maillot messin, son contrat s’achevant en juin. Les négociations trainent et une prolongation est peu probable...
Bilan: 7/10. Fiable, peu de responsabilités sur les buts qu’il encaisse. Cependant, on note qu’il est capable de sortir un match énorme (Guingamp, Le Mans), comme il est capable de traverser un match sans se montrer décisif (Le Havre, Laval, Nantes).
(*) Joris Delle a débuté le match face à Istres (1-2), mais est sorti blessé au bout de dix minutes, le score étant alors de 0-0.
Anthony M’Fa Mezui: 7 matches officiels, 9 buts encaissés
2 matches nuls (**)
5 défaites
Voilà le futur du FC Metz. Grand artisan de la victoire en Coupe Gambardella en 2010 (plusieurs séances de tirs aux buts bien négociées pendant la compétition), il est le 3ème gardien dans la hiérarchie de Dominique Bijotat au départ de la saison. Pourtant, il profite des blessures de Sissoko et Delle pour garder les cages messines à partir de la 9ème journée de championnat. Il entre en jeu après quelques minutes face à Istres, et ne peut rien pour éviter la défaite des siens (1-2). Entrer en cours de jeu est particulièrement compliqué pour un gardien et il en fait les frais en se montrant quelque peu frileux, mais il montre néanmoins un jeu au pied intéressant. Contre Clermont, la défaite est à nouveau au bout (1-0), mais il évite une plus grosse correction aux siens en multipliant les arrêts en fin de match. On note tout de même une énorme boulette, puisqu’il se saisit de la balle avec les mains en dehors de la surface, récoltant au passage un carton jaune. Contre Le Havre, il montre les mêmes signes de frilosité, peut-être dus à la pression. Deux buts encaissés (0-2) et quelques arrêts en fin de match. Oumar Sissoko reprend alors sa place dans les cages, et on le revoit en janvier, lors du départ de celui-ci à la CAN (additionné à une suspension). Contre Evian TG, en Coupe de France, il se montre impeccable pendant 120 minutes, avec notamment deux face-à-face remportés en deuxième mi-temps. Il ne peut rien sur le premier but des visiteurs, mais se troue quelque peu dans les arrêts de jeux des prolongations, en relâchant un centre. Sagbo en profite et offre la séance de tirs aux buts aux siens (2-2). Spécialiste de l’exercice, M’Fa n’en repousse pourtant aucun, et Metz s’incline suite au raté de Pouye (3-5). Rebelote contre Bastia en championnat, où il est irréprochable pendant 90 minutes avant d’encaisser un but de Maoulida (0-1). Sa responsabilité n’est cette fois pas engagée, mais il peine toujours à se montrer décisif. C’est chose faite à Châteauroux, où il repousse une tentative adverse à cinq minutes de la fin, juste avant que ses coéquipiers n’égalisent (1-1). On note en revanche une certaine fébrilité sur le but qu’il encaisse, ne sortant pas sur le corner et concédant une tête à bout portant. Contre Sedan, il réalise une belle parade en début de match avant d’être abandonné par sa défense sur l’ouverture du score. En deuxième mi-temps, il est victime d’un lob et ne peut rien pour éviter la défaite de son équipe (0-2).
Bilan: 6/10. Le bilan en chiffres n’est pas très flatteur. Pourtant, Anthony M’Fa ne mérite pas le statut de "chat noir". On sent en effet un potentiel énorme pour les saisons à venir, car c’est sans doute au niveau mental qu’il pêche. Il a l’occasion de faire ses preuves, grâce aux absences conjuguées des deux autres portiers lorrains.
(**) Metz a perdu aux tirs aux buts (3-5) contre Evian TG en 1/32 de finale de la Coupe de France, mais le score final était de 2-2.
Oumar Sissoko: 9 matches officiels, 6 buts encaissés
7 victoires
2 défaites
L’ange gardien du FC Metz, c’est lui. Lancé dans le grand bain peut-être un peu trop tôt en 2008, Oumar Sissoko avait alors montré des lacunes sans doute mentales, un peu comme M’Fa aujourd’hui. Mais depuis, le Malien est irréprochable à chaque fois qu’il enfile les gants, comme en fin de saison dernière, où il a une grande part de responsabilité dans le maintien des siens. Blessé au pied en septembre, il fait son retour dans les cages contre Troyes pour la 12ème journée de championnat. Il n’empêche malheureusement pas la 5ème défaite consécutive de son équipe, mais n’y est pour rien, puisqu’il n’encaisse qu’un penalty (1-0). Contre Reims, alors que l’équipe est au fond du trou, il réalise deux arrêts décisifs coup sur coup en début de deuxième mi-temps, dont une extraordinaire claquette à la Gordon Banks. Metz l’emporte et peut lui dire merci (1-0). Son état de grâce continue à Boulogne, où il repousse un penalty en première mi-temps. Un peu comme contre Guingamp en début de saison, la victoire revient aux grenats sur un hold-up parfait (0-1). En Coupe de France, il réalise quelques arrêts mais encaisse un but où il ne peut rien, mais la victoire est au bout (4-1). Peu sollicité mais présent quand il le faut contre Amiens (1-0), il est en revanche impliqué dans la bagarre générale de fin de match. Séparant les protagonistes avec peut-être un peu trop de rigueur, il sera plus tard suspendu deux matches. Contre Monaco, il est une nouvelle fois bien placé pour repousser les rares tentatives adverses (0-2). Il évite le pire contre Amnéville en coupe (2-3), mais est une nouvelle fois au milieu des événements de fin de match. Venus pour séparer les débats, il est frappé par un supporter qui s’est introduit sur la pelouse. Victime aussi d’insultes racistes, il pète les plombs et doit être calmé par plusieurs de ses coéquipiers. Trois nouveaux matches de suspension pour lui, qu’il purgera en janvier. Contre Lens, il réalise un nouvel arrêt important en début de match, puis un autre en deuxième mi-temps, et est une nouvelle fois un grand bonhomme du match (2-0). Il ne peut en revanche rien face à Angers, où il encaisse deux buts après avoir retardé l’échéance (2-0). C’est son dernier match car il est parti à la CAN et purge en même temps ses cinq matches de suspension. Et Metz piétine depuis...
Bilan: 9/10. Doit être numéro 1, c’est une évidence. Comme la saison dernière, Metz gagne quand il joue. Sa progression depuis 2008 est hallucinante, et on peut même dire qu’il est devenu un des tout meilleurs gardiens de Ligue 2.
